Partition de Constant Marie "Le Père Lapurge" (pharmacien de l'Humanité...)
Dessin de Maximilien Luce
Ephéméride Anarchiste
5 août
°
Constant Marie (photo anthropométrique de 1894 et portrait en 1900)
Le 5 août 1910,
mort de Constant MARIE dit "Le Père Lapurge".
Communard, militant et chansonnier anarchiste.
Il est né le 27 août 1838, à Ste-Houvrince
(Calvados). Ouvrier maçon, il participe à la
Commune de Paris et sera
blessé durant les combats au fort de Vanves. Blessure qui
l'aurait contraint par la suite à se faire cordonnier
(profession semble-t-il propice au développement des
idées libertaires). Auteur-compositeur de chansons
révolutionnaires dont les plus connues sont "Dame Dynamite",
"le Père Lapurge"(à laquelle il devra son surnom) et
"La Muse Rouge"; ce chant de révolte donnera son nom à
partir de 1901 à un célèbre groupe de
poètes et chansonniers révolutionnaires à qui
l'on doit nombre de chansons faisant partie de notre patrimoine.
Propagandiste actif, Constant Marie participe à de multiples
fêtes de groupes anarchistes où il réjouit
l'auditoire, mais la virulence de ces propos attire l'attention de la
police qui ne cessera de le surveiller. Le 1er juillet 1894, son
domicile est perquisitionné; des livres et les textes de ses
chansons sont saisis; arrêté, il est inculpé
"d'affiliation à une association de malfaiteur", il passera
plusieurs semaines à la prison de Mazas.
"Je suis le vieux
Père Lapurge,
Pharmacien de l'Humanité;
Contre sa bile je m'insurge
Avec ma fille Egalité.
J'ai ce qu'il faut dans ma boutique
Sans le tonnerre et les éclairs
Pour bien purger toute la clique
Des affameurs de L'Univers..."
"Le Père Lapurge",
(extrait) publiée en 1886 dans le journal anarchiste de Calais
"La Révolte des Affamés.
Georges Palante
Le 5 août 1925,
mort de Georges PALANTE, à Hillion (Côtes d'Armor).
Philosophe prônant un individualisme aristocratique et
libertaire.
De parents belges, il naît le 20 novembre 1862, à
St-Laurent-Blangy (Pas-de-Calais). Adolescent, il découvre
qu'il est atteint d'une maladie rare et invalidante,
l'acromégalie (dérèglement hormonal, provoquant
l'allongement des membres) qui l'incite à s'isoler.
Après des études à Arras, Paris et Douai
(licence en 1883), il obtient en 1885 un premier poste à
Aurillac comme professeur de philosophie. Influencé par
l'oeuvre de Schopenhauer, de Nietzsche et de
Stirner, il développe une
philosophie individualiste radicale et "une morale
désespérée, mais élégante, de la
résistance". Plusieurs ouvrages voient le jour :
"Précis de sociologie"(1901), "Combat pour l'individu" (1904),
" La sensibilité individualiste"(1909), "Les antinomies entre
l'individu et la société"(1912), "Pessimisme et
individualisme" (1914), etc.
En 1911, il entame pour le "Mercure de France" une chronique
philosophique. En 1916, à St-Brieuc (où il exercera
jusqu'à sa retraite), il fait la connaissance de
l'écrivain Louis Guilloux. Celui-ci s'inspirera de la vie de
Georges Palante dans son roman "Le sang noir"(1935).
En 1925, le pessimisme prenant le pas sur la lutte, il met fin
à ses jours en se tirant une balle dans la tempe.
"L'individu est la seule
source d'énergie, la seule mesure de l'idéal."
(Epitaphe)
Le 5 août 1982,
mort d'Albert GUIGUI-THERAL, à Thonex (Suisse).
Militant anarchiste, syndicaliste et résistant.
Il naît à Alger le 26 mars 1903, mais passe son enfance
et adolescence à Paris. Il retourne en Algérie en 1918,
où il travaille comme mécanicien et commence à
militer. Très actif durant les grèves de la
métallurgie, il est condamné à 2 mois de prison
pour propagande libertaire. De retour à Paris en 1922, il
reprend son activité militante, ce qui lui vaut à
plusieurs reprises de perdre son emploi. Après une tentative
infructueuse d'organiser un phalanstère en Algérie, il
revient en France et milite à la "Fédération
C.G.T des Métaux", où il s'oppose à l'emprise du
Parti Communiste. En 1928, il collabore au journal "Le Libertaire";
il y anime la Tribune syndicale jusqu'à son départ pour
les U.S.A (dans le cadre de son travail). Revenu en France, il
devient correcteur d'imprimerie en 1932, et poursuit son action
à "l'Union Départementale CGT de la Région
Parisienne"; il y est notamment chargé à partir de 1936
de l'aide aux syndicalistes espagnols.
Arrêté en juin 1940, puis relâché, il se
replie en "zone libre" et prend une part active à la
résistance antinazis aux côtés de Jean Moulin. Il
ira au nom de la "C.G.T clandestine" chercher de l'aide à
Londres, auprès du Général de Gaulle puis
à Philadelphie auprès de l'O.I.T (Organisation
Internationale du Travail). Il rentre à Paris avec les
armées de libération, puis obtient après-guerre
un poste à Genève, au sein de l'O.I.T.
Le 5 août 1928, mort
de Gaetano GRASSI
Dans la nuit du 5 au 6 août 1882, à Montceau-les-Mines (Bourgogne),
la célèbre "Bande Noire"
composée de mineurs anarchistes commet un de ses premiers
attentats contre le cléricalisme ( soutenu par le patronat des
mines), en jetant à bas la Croix de Mission du Bois du Verne
(qui sera bientôt suivie par de
nouvelles).
En-tête du numéro 90 du 11 juillet 1901
Le 5 août 1899, à Valladolid (Espagne), sortie du premier numéro de "La Protesta" Hebdomadaire anarchiste créé par Ernesto Alvarez, d'abord sous-titré "Littérature Art et Science" il devient en juillet 1901 "Périodique libertaire". A partir du 29 juin 1900 il sera publié à Sabadell; et en mai 1901 à La línéa de la Conception (Cadix). Opposé à l'individualisme; il entretiendra la polémique avec "La Revista Blanca". A noter les collaborations de José Prat, Ricardo Mella, Anselmo Lorenzo, etc. Il cessera sa publication en juin 1902.
Couverture du numéro 5 de décembre 1912
Le 5 août 1912, à Paris, sortie du premier numéro de la revue mensuelle "le mouvement anarchiste" Le premier gérant sera Pierre Ruff, mais condamné en novembre 1912 à cinq ans d'emprisonnement, la gérance sera reprise par Georges Durupt. Mais cette publication prometteuse s'arrêtera en février 1913.
En-tête du journal d'août 1912 (doc. revue "Itinéraire")
Le 5 août 1912, au
Mexique, l'anarchiste colombien Juan Francisco Moncaleano apporte son
soutien à Ricardo Florès
Magon (emprisonné), en publiant un article dans le journal
libertaire "¡Luz!". Cette prise de position lui vaut, un mois plus
tard, d'être expulsé du Mexique par Francisco
Madero.
En-tête du numéro 20 du 14 septembre 1923
"Périodique Anarchiste"
En-tête du numéro 32 daté du 1er avril 1922
En-tête du premier numéro daté du 5 août 1921
Le 5 août 1921, à Montevideo (Uruguay), sortie du premier numéro de "Trabajo" (Travail). Périodique syndicaliste-libertaire, adérant de l'A. A. I. (Alianza Anárchica Internacional) puis Périodique anarchiste. Il est publié par Placido A. Rodriguez, puis Canzio Coltorti. Soixante quatre numéros sortiront jusqu'au 28 avril 1923, numérisés ici.