Couverture de la revue "Esfuerzo" n°13 (doc. CIRA de Lausanne)
Ephéméride Anarchiste
5 février
°
Auguste Vaillant et gravure de son exécution
Le 5 février 1894,
à Paris, exécution d'Auguste VAILLANT, au cri de
"Mort à la société
bourgeoise et vive l'anarchie".
La bombe que Vaillant
avait jetée le 9
décembre 1893 à la Chambre des
Députés, si elle ne tua personne, terrorisa la
société bourgeoise, qui ne lui pardonnera pas cette
frayeur.
Vaillant, né en 1861, connait très jeune la
misère. A 13 ans, il prend le train sans billet :
première condamnation. A 17 ans, affamé, il mange dans
un restaurant et ne peut payer : six jours de prison. Il se rend
à Paris, à pied. Il fréquente les groupes
anarchistes, se passionne pour l'astronomie, la philosophie, etc. Il
se marie, et a une fille, Sidonie (qui sera plus tard recueillie par
Sébastien Faure). Toujours dans
la misère, il décide de tenter sa chance en Argentine,
dans le Chaco, mais là-bas aussi, la misère
règne en maître. Après 3 ans d'exil, il rentre en
France où il ne trouve que des petits boulots qui n'arrivent
pas à nourrir sa famille. C'est alors qu'il décide d'en
finir en jetant sa bombe.
"Messieurs, dans quelques
minutes, vous allez me frapper, mais en recevant votre verdict,
j'aurai au moins la satisfaction d'avoir blessé la
société actuelle, cette société maudite
où l'on peut voir un homme dépenser inutilement de quoi
nourrir des milliers de familles, société infâme
qui permet à quelques individus d'accaparer les richesses
sociales (...) Las de mener cette vie de souffrance et de
lâcheté, j'ai porté cette bombe chez ceux qui
sont les premiers responsables des souffrances sociales." Auguste Vaillant
Le 5 février 1878,
à Saint-Pétersbourg (Russie),Vera
Zassoulitch, pénétrant dans le bureau du
préfet de police Trépov, tire sur ce dernier deux coups
de révolver qui le blessent grièvement.
Cette action de représaille contre le préfet est
lié au fait que Trépov avait fait fouetter le
forçat A.S. Emilianov (Bogolioubov) membre du mouvement "Terre
et Liberté", qui avait refusé de se découvrir
devant lui.
En-tête du numéro 7 daté du 20 mai 1905
Le 5 février 1905, à Montevideo (Uruguay), sortie du premier numéro du journal "El Libertario" (Le Libertaire). Périodique bimensuel.
Au moins 11 numéros parus, cinq numéros numérisés ici.
A noter que le titre était déjà paru en 1900.
le 5 février 1911, au
Mexique, la ville de Guadalupe est conquise par les forces
révolutionnaires du Parti Libéral de
Ricardo FLORES MAGON.
En-tête du numéro un de ce journal polycopié (doc. Cira de Lausanne)
Le 5 février 1924, à Tours (Indre-et-Loire), sortie du premier numéro du journal "La Lueur" Bi-mensuel Anarchiste du Centre. Le responsable de cette publication polycopiée est Marcel Le Houx. Exemple typique du besoin qu'éprouvent les compagnons anarchistes de faire entendre leur voix. Cinq numéros connus de ce journal.
Epigraphe : "Ni dieu ni maître - Bien-être et Liberté"
"Aux Compagnons! Me voici à mon tour dans la bataille, de ma faible mais énérgique voix je sonnerai le ralliement de tous les révolutionnaires. J'apporterai un peu de réconfort aux vieux lutteurs infatiguables et je sonnerai le réveil des endormis, et toujours avec les faibles contre des forts, je lutterai : Contre le cléricalisme qui ment. Contre le militarisme qui tue. Contre le capitalisme qui exploite. Contre les gouvernements qui emprisonnent. Contre la politique qui divise les travailleurs."
En-tête du premier numéro (doc. Cira de Lausanne)
En février 1936, à Montevideo (Uruguay), sortie du premier numéro de la revue de divulgation sociale "Esfuerzo" ( L'Effort). Revue mensuelle de 48 pages dont le responsable de rédaction est José M. Ferreiro (douze numéros paraîtront jusqu'en août 1937).