Le 17 juillet 1892, mort de
Carlo CAFIERO.
Membre de l'Internationale puis de la "Fraternité de
Bakounine", figure marquante de l'anarchisme italien.
Il est né le 1er septembre 1846 à Barletta (province
des Pouilles, Italie), dans une famille de la riche bourgeoisie. Il
effectue des études de droit puis voyage en France, en Russie
et en Angleterre où il se lie avec Engels. Celui-ci lui fait
découvrir le socialisme et le charge, en juin 1871, de
consolider les sections de l'Internationale en Italie. A Florence et
à Naples, il prend contact avec des groupes de militants dont
Malatesta et collabore au journal "La
Campana"(La Cloche). Du 4 au 6 août 1872, à Rimini, il
préside la conférence des sections italiennes de
l'Internationale qui prend la décision de rompre avec le
communisme autoritaire et le Conseil général de Londres
(qui voulait supprimer l'autonomie des sections). Le 2 septembre
1872, le congrès de La Haye (où n'assistent pas les
sections italiennes) marque la rupture définitive entre
autoritaires (marxistes) et anti-autoritaires (partisans de
Bakounine). Cafiero présent en tant qu'observateur
dénoncera l'exclusion de
Bakounine et de
James Guillaume. Il participe
ensuite du 15 et 16 septembre 1872, au Congrès international
anti-autoritaire de Saint-Imier, qui signe l'acte de naissance du
mouvement anarchiste. Très lié à Bakounine, il
prend en charge son hébergement à Locarno. En 1877, il
participe au mouvement insurrectionnel de la
"Bande du Matese" qui déclare
"Le Communisme libertaire" dans plusieurs villages de la province de
Bénévent. Il est arrêté avec ses
compagnons, quelques jours plus tard, et passe 15 mois en prison
pendant lesquels il traduit le "Capital" de Marx. Le
procès de la Bande se
déroule en août 1878 et se solde par un acquittement
général.
A partir de 1883, sa santé mentale se détériore
et il sombre peu à peu dans la folie. Après plusieurs
internements, il meurt à l'asile de Nocera Inferiore.
Cafiero était marié avec une militante
révolutionnaire russe, Olimpiada Evgrafovna Kutuzova.
"Anarchie, aujourd'hui, c'est
l'attaque, c'est la guerre à toute autorité, à
tout pouvoir, à tout Etat. Dans la société
future, l'anarchie sera la défense, l'empêchement
apporté au rétablissement de toute autorité, de
tout pouvoir, de tout Etat."
In: "Anarchie et Communisme" (1889).
Barthélemy De Ligt
Le 17 juillet 1883,
naissance de Barthélemy DE LIGT, à Schalkwijk
(Hollande).
Figure marquante de l'antimilitarisme et du pacifisme libertaire
hollandais.
D'abord pasteur protestant dans un village du Brabant hollandais, il
manifeste sa foi et ses convictions pacifistes dans ses sermons mais,
en 1914 comme aujourd'hui, il ne fait pas bon inciter à la
désobéissance en pleine mobilisation guerrière.
Désavoué par sa hiérarchie, il est banni de sa
paroisse et par extension de son domicile, et aura même
à subir un emprisonnement. Dès lors, il évolue
d'un pacifisme chrétien vers un antimilitarisme libertaire. Il
participe à "l'Association
Internationale Antimilitariste", puis à l'Internationale
des Résistants à la guerre. Le
27 juillet 1924, à la "Maison
du Peuple" de La Haye il est un des orateurs (aux côtés
de Domela Nieuwenhuis,
Rudolf Rocker,
Emma Goldman,
Pierre Ramus, etc.), lors du meeting
d'anniversaire des 20 ans de la création de l'A.I.A. Il est
également le fondateur de "l'Association des Intellectuels
Révolutionnaires" ainsi que du "Bureau International
Antimilitariste", qui propose en 1934 un "Plan de mobilisation contre
toute guerre". A partir de 1930, il devient le rédacteur de "Bevrijding" (Libération).
"Dans notre système de lutte, rien
n'est imposé à personne. Nous ne sommes pas des
militaristes! Nous ne contraignons personne à faire la guerre
à la guerre."
En 1935, il publie son manuel de résistance passive "The
Conquest of Violence" (Pour vaincre la violence) qui aura une grande
influence sur les pacifistes anglais et américains.
"S'il y a des conflits armés entre
les pouvoirs réactionnaires et les masses en révolte,
les tenants de l'action révolutionnaire non-violente sont
toujours du côté des révoltés, même
quand ceux-ci ont recours à la violence."
De Ligt ne verra pas la seconde boucherie mondiale, malade, il
meurt en gare de Nantes le 3 septembre 1938.
Le 17 juillet 1951, mort de
Charles DESPLANQUES à Paris.
Militant anarchiste, syndicaliste et antimilitariste
français.
Il est né le 6 février 1877 à Ivry, banlieue de
Paris. Coiffeur de profession, il adhère à la C.G.T et
en devient, en 1908, le secrétaire adjoint. Il est un des
collaborateurs des "Temps
Nouveaux" de Jean Grave, où
il rend compte des progrès du syndicalisme
révolutionnaire.
En 1906, il subit un an de prison pour avoir signé une affiche
de "l'Association Internationale
Antimiliatiriste". Il assure ensuite l'interim (en remplacement
de Pouget emprisonné) à
la direction du journal de la C.G.T "La Voix du Peuple" puis il est
aux cotés de Georges Yvetot,
secrétaire de la Fédération des
Bourses du travail.
Mobilisé comme infirmier durant la 1ère guerre
mondiale, il s'éloigne ensuite du syndicalisme, mais n'en
poursuit pas moins sa collaboration à la presse libertaire et
notamment à la revue "Plus
Loin" du Dr Pierrot.
Le 17 juillet 1932, mort de
José PRAT
Pau Sabater Lliró
Le 17 juillet 1919, à
Barcelone, enlèvement et assassinat du militant
cénétiste (CNT) Pau
Sabater i Lliró dit El Tero, par la bande de pistoleros du
patronnat dirigée par le commissaire Bravo Portillo.
Agé de 35 ans, Pau (Pablo en castillan) Sabater était le secrétaire
du syndicat des Teinturiers de Barcelone depuis 1916 et venait de mener une grève. Il
est en fait une des premières victimes du terrorisme patronal
qui allait se déchaîner au début des
années vingt.
Ils ne passeront pas!
Va devenir le mot d'ordre de tous les antifascistes
Le 17 juillet 1936, au
Maroc, soulèvement militaire factieux contre la
république espagnole dirigée par quatre
généraux dont Franco.
A Barcelone, les syndicalistes de le
C.N.T s'emparent de 200 fusils qui
se trouvaient dans les cales de deux bateaux ancrés dans le
port. Les armes sont immédiatement distribués aux
militants du syndicat des transports et de la
métallurgie.
En-tête du premier numéro (doc. Cira de Lausanne)
En juillet 1954, à Santiago (Chili), sortie du premier numéro du journal "El Libertario" Le responsable de la publication est Ricardo Sanchez.
Epigraphe: "L'Emancipation des travailleurs sera l'oeuvre des travailleurs eux-mêmes".