Affiche des collectivisations de 1936 en Espagne "Nuestra Obra" (Notre Oeuvre) collectivisation des usines Hispano-Suiza
par les FAICNTAIT
Ephéméride Anarchiste
27 juillet
Jean Roumilhac
Le 27 juillet 1949, mort
de Jean
ROUMILHAC dans un accident de voiture
à Aix-en-Provence.
Militant libertaire français.
Il naît le 2 novembre 1892, à Compreignac
(Haute-Vienne), dans une famille de paysans limousins. Très
jeune, il fréquente les libertaires de Limoges puis part
à Paris faire des études commerciales. Il
séjourne ensuite en Angleterre où il s'initie à
la technique des filatures. De retour en France au moment de la
guerre, il est alors réformé et profite de ces
activités commerciales pour voyager en Espagne où il
entre en contact avec les groupes anarchistes de Bilbao et de
Barcelone. Après la première guerre mondiale, il
crée à Marseille sa propre filature "La Compagnie du
Fil de Lin", les 250 employés qui la composent
bénéficient alors de nombreuses mesures sociales. Il
reste fidèle malgré ses responsabilités
patronnales à ses amitiés libertaires, et c'est tout
naturellement qu'il apporte son aide aux anarchistes espagnols
après le déclenchement de la révolution en
Espagne le 19 juillet 1936,
effectuant de nombreux voyages à Barcelone. Il est le premier
président de S.I.A
(Solidarité Internationale Antifasciste) fondée par
Louis Lecoin. En 1939, après la défaite du camp
républicain, il se dépense sans compter pour faire
libérer le plus grand nombre possible de
réfugiés espagnols des camps de concentrations
français, et embauche plusieurs libertaires espagnols dans sa
filature. En 1940, il crée "la Fraternelle agricole
provençale", et poursuit sa solidarité en
hébergeant de nombreux républicains espagnols et en
créant des colonies d'accueil pour les enfants.
Parallèlement à ses activités, il prend part au
mouvement de résistance "Combat".
Arrêté en novembre 1941, et emprisonné durant
l'hiver 41-42, il parvient à s'enfuir et à poursuivre
des actions de résistance dans les Alpes. A la
Libération, il reprend la direction de sa filature tout en
continuant à apporter son aide aux réfugiés. Il
était également un membre actif de la
Franc-maçonnerie depuis 1920.
Nestor Vega
Le 27 juillet 2021, mort de Nestor VEGA SALAZAR
Militant anarchiste chilien réfugié en France, membre de plusieurs groupes de solidarité.
Fils de Juan Antonio Vega et d'Amelia Salazar, poissonniers, il naît le 18 décembre 1934 à Santiago du Chili. L'anarchiste chilien Pedro Nolasco Arratia lui fait découvrir l'anarchisme, Nestor effectue de 1960 à 1963 un travail social auprès des jeunes des quartiers de Santiago. De 1964 à 1969 il participe à la création de coopératives de pêcheurs sur l'île de Chiloé (Sud du Chili). En 1970 de retour à Santiago il est élu secrétaire du syndicat des poissonniers (1700 syndiqués) qui développe un projet avec des coopératives, de distribution directe de producteurs à consommateurs. En avril 1972, sous le gouvernement d'Allende, Nestor est détenu une semaine comme un des responsables d'une grève revendiquant la distribution directe. Projet qui se réaliera ensuite dans plusieurs ports de pêche, mais qui sera subitement arrêté à la suite du Coup d'Etat de Pinochet du 11 septembre 1973.
En janvier 1974, il est arrêté par les militaires à son travail, sa maison est perquisitionnée, il est ensuite conduit dans un lieu de torture où il restera attaché durant cinq jours sans alimentation et interrogé brutalement. Après un simulacre d'exécution, il est transféré à la prison de Tejas Verdes où il est entassé avec 50 autres détenus dans une cellule sans paillasse. Il n'en est extrait que pour être torturé régulièrement.
A la mi-avril 1975, il est libéré avec d'autres camarades et retrouve sa (première) femme et ses enfants qui sont surveillés par la police.
Son neveu Roberto Torres Vega résidant en France lui permet de venir le rejoindre à Paris. Des cours de français à l'Alliance française lui premettront de trouver un emploi de chauffeur routier. Il prend contact avec d'autres réfugiés de l'Association "Chili Solidarité" qui éditera de 1978 à 1982 un journal du même nom. Il prend part en Espagne après le mort de Franco, au premier Congrès d'après guerre de la CNT.
En février 1980, il créé le Groupe Pedro Nolasco Arratia (du nom de ce compagnon anarcho-syndicaliste chilien mort en 1961), qui apportera un soutien économique aux activités de résistances à la dictature.
Le 31 janvier 1981 à Paris, il organise une première rencontre de libertaires en exil qui débouchera sur la création de la Coordination Libertaire Latino-Américaine (CLLA) constituée de 18 compagnons elle aura un rôle important de soutien aux militants victimes de la répression en Argentine, en Uruguay, au Chili et en Bolivie, d'où certains camarades pourront rejoindre la France.
De 1977 à 1982, il participe à la campagne de solidarité avec l'Avant-Garde organisée du Peuple (VOP) et effectuera un voyage en Suède et en Norvège pour obtenir le soutien des syndicalistes suédois et norvégiens, qui aboutira à la libération de dix prisonniers politiques chiliens particulièrement vulnérables.
En février 1982, le groupe Pedro Nolasco Arratia, réalisera une émission régulière sur Radio Libertaire sous le nom : Information et contre-information d'Amérique latine, qui prendra ensuite le nom de Tribuna Latino-Americana. En 1991, Nestor, soutiendra économiquement les compagnons de retour au Chili après la fin de la dictature qui éditeront à partir du 1er mai 1991 la revue "Accion Directa".
En mars 1997, il effectue un voyage au Chili (après un long interrogatoire de la police à son arrivée). Lors de ce séjour il rencontrera de jeunes étudiants libertaires mapuches avec lesquels il se liera et soutiendra leurs revendications culturelles et d'autonomie. De retour à Paris, il rejoindra le Comité Mapuche et les camarades de l'OCL.
En 2002, il prend part à la création de "l'Asociacion Tierra y Libertad de Arauco" (Association Terre et Liberté de Arauco) qui apporte sa solidarité aux membres des communautés indigènes qui revendiquent pour leurs droits.
A noter qu'il s'était remarié avec Lise Bouzidi, correctrice à la retraite et militante anarchiste et que les soeurs de Nestor, Teresa et Ana étaient également anarchistes, cette dernière s'était réfugiée en France en 1978.
Le 27 juillet 1894,
à Paris, l'anarchiste Théodule
Meunier, est condamné au bagne à
perpétuité. "A
perpétuité?" s'exclame-t-il
"La société
bourgeoise n'en a pas pour aussi longtemps! Courage, copains, et vive
l'anarchie!"
Affiche du meeting du 28 juillet 1896 (doc. IISG Amsterdam)
Du 27 juillet au 1er août 1896, se tient à Londres (Angleterre),
un "Congrès International Ouvrier
Socialiste" (International Socialist Workers and Trade Union
Congress). Dans chaque délégation se trouvent des
anarchistes connus tels que : Malatesta,
Domela Nieuwenhuis,
Pietro Gori,
Gustav Landauer, Bernhard Kampffmeyer,
Rudolf Rocker,
Fernand Pelloutier, Paul
Delesalle, etc. Mais les socialistes marxistes font voter
majoritairement une motion qui exige la reconnaissance et la
nécessité de l'action politique (législative et
parlementaire) et se conclut par l'exclusion définitive des
anarchistes et des socialistes anti-parlementaires des futurs
congrès.
Affiche du "Centre de l'Escola Nova Unificada" (C.E.N.U)
(Ecole nouvelle Peuple libre)
Le 27 juillet 1936, en
Catalogne, dans l'enthousiasme révolutionnaire, un nouveau type d'écoles rationalistes est crée sous l'appelation "Centre de l'Escola Nova Unificada" (Centre de la Nouvelle Ecole Unifiée), et va
fonctionner selon les principes de
"l'Ecole Moderne" de
Francisco Ferrer. Le premier président en sera l'anarchiste Juan Puig Elías.
En-tête du numéro 3 (deuxième époque) du 29 juillet 1936
En-tête du journal, numéro 84 du 3 novembre 1936
En-tête du journal, numéro 400 du 5 novembre 1937
Le 27 juillet 1936, à Lérida (Catalogne), sortie du premier numéro (deuxième époque) du journal "Acracia" Organe (quotidien) de la CNT de Lérida. Le graphisme et le sous-titre changeront à plusieurs reprises, voir les en-têtes du journal, mais dès le 20 août 1936, il devient l'Organe de la CNT et de la FAI de Lérida. La direction de ce journal anarcho-syndicaliste est assurée par Manuel Magro. Cinq cent dix numéros sortiront ainsi durant la révolution et la guerre d'Espagne, le dernier daté du 22 mars 1938.
A noter que ce titre avait été publié dans une première époque en 1933-34, toujours à Lérida, et que ce titre sera de nombreuses fois employés.
A la une du numéro du 29 juillet 1936 : "Trabajadores, campesinos, hombres libres : la C.N.T. y la F.A.I., cumpliendo con su deber, se entrega a la lucha, abandonando todo apetito partidista y os continuaremos demostrando como hasta ahora, que no terminara nuestro empuje hasta libertad al pueblo ibérico."
(Travailleurs, paysans, hommes libres : la C.N.T. et la F.A.I., en s'acquittant de son devoir, se livre à la lutte, abandonnant toute velleïté partisanne, nous continuerons à vous démontrer comme jusqu'à aujourd'hui, que notre action ne se terminera qu'avec la liberté du peuple ibérique.)
Répétitions de la pièce "Paradise Now" dans la cour du Lycée Mistral
Le 27 juillet 1968, en Avignon, pour faire taire toute contestation du Festival (après les journées du 18 et 20 juillet), et alors que les manifestations et rassemblements sont désormais interdits dans les rues de la ville, Julian Beck responsable de la troupe du "Living Theatre" se voit à son tour notifié l'interdiction, par arrêté municipal, de jouer la pièce "Paradise Now" et de donner des spectales gratuitement dans la rue. (voir 28 juillet).
En-tête du premier numéro
En juillet 1970, à Paris, sortie du premier numéro du journal "frente libertario" (front libertaire). Publication mensuelle dirigée par Fernando Gomez Pelaez. Soixante douze numéros sortiront jusqu'au mois de mars 1977.
Numéros numérisés ici.
A noter qu'un journal portant ce titre a été publié à Madrid entre octobre 1936 et mars 1939 et un autre clandestinement en 1947.
Compagnons de "frente libertario", Paris (1970)
photo tirée de l'exposition : "100 ans d'anarcho-syndicalisme"