Le 15 janvier 1809,
naissance de Pierre-Joseph PROUDHON, à Besançon.
Penseur, économiste, sociologue et révolutionnaire,
considéré par certains comme le "Père de
l'anarchisme", même si son oeuvre novatrice et variée
n'est pas exempte de contradictions (en particulier sur la place des
femmes dans la société, qui sera l'un des principaux
griefs retenus contre lui).
Après avoir travaillé dans l'imprimerie, un de ses
premiers ouvrages voit le jour en
1840 : "Qu'est-ce que la
propriété?". Ce livre fait immédiatement
scandale et Proudhon échappe de peu à des poursuites
judiciaires. En 1841 et 1842, paraîtront le 2e puis 3e
mémoires sur la propriété. Le dernier
"Avertissement aux propriétaires" est saisi. Proudhon,
poursuivi, sera finalement
acquitté.
Pendant l'hiver 1844, il rencontre, à Paris,
Bakounine, Marx, etc. Le 15 octobre
1846, est publié : "Système des contradictions
économiques ou philosophie de la misère". Il y a
rupture avec Marx qui fait paraître, le 15 juin 1847 "La
misère de la philosophie"; Proudhon y est traité de
petit bourgeois.
Après la révolution de février 1848, (où
il fait paraître le journal
"Le
Représentant du Peuple"), Proudhon est élu, le 4
juin, aux élections complémentaire de
l'Assemblée nationale. Le 31 juillet 1848, il y prononce un violent
réquisitoire contre la bourgeoisie. Début 1849, il tente la
création d'une "Banque du Peuple", mais à la suite d'articles parus dans "Le Peuple", il est
condamné à trois ans
de prison. Il y restera jusqu'en juin 1852. "Les confessions d'un
révolutionnaire pour servir à l'histoire de la
révolution de février", écrites pendant son
incarcération, sont publiées en octobre 1849. "La
révolution sociale démontrée par le coup d'Etat
du 2 décembre" sort en juillet 1852. "De la justice dans la
révolution et dans l'église", paru en 1858, lui vaut
à nouveau 3 ans de prison, mais il se réfugie en
Belgique, où il continue à écrire.
Il rentre à Paris fin 1862. "Du principe
fédératif et de la nécessité de
reconstituer le parti de la révolution" paraît le 14
février 1863 alors que Proudhon est malade. "De la
capacité politique des classes ouvrières" ne sortira
qu'après sa mort, survenue à Passy le 19 janvier 1865.
Théoricien du fédéralisme et du mutualisme, sa
pensée aura une profonde influence sur toute l'histoire
sociale des 19ème et 20ème siècles. "- Qu'êtes-vous donc? - Je suis anarchiste."
Agustin Gomez Arcos
Le 15 janvier 1939,
naissance d'Agustin GOMEZ ARCOS, à Almeria (Andalousie).
Ecrivain libertaire.
Il commence par écrire des pièces de
théâtre, mais contraint à l'exil à cause
de la censure, il se réfugie en Angleterre, puis à
Paris où il écrira de nombreux romans ayant pour
thème l'Espagne franquiste : "L'agneau carnivore" (1975),
"Maria Republica" (1976), "Ana non" (1977), "L'enfant pain" (1983),
"Un oiseau brûlé vif" (1984), etc.
Il meurt des suites d'un cancer, le 20 mars 1998, à
Paris.
Le 15 janvier 1870, à
Madrid (Espagne), sortie du premier numéro du journal "La Solidaridad"
sous-titré "Organe de l'Association internationale des travailleurs de la Section de Madrid", cet hebdomadaire est fondé par
Anselmo Lorenzo et ses compagnons.
C'est la première publication officielle de l'A.I.T. en Espagne. A partir du numéro 29 (30 juillet 1870) le sous-titre devient "Organe des sections de la Fédération madrilène de l'Association Internationale des Travailleurs". Il représente les idées anarcho-collectivistes bakouninistes et insére des commentaires d'actualités du mouvement ouvrier. Y collaboreront : Vicente López, Hipólito Pauly, Máximo Ambau, Juan Alcázar, Franciso Mora, Tomás González Morago, etc.
Pour des raisons économiques, seuls quarante-neuf numéros paraîtront, le dernier en date du 21 janvier 1871.
En-tête du premier numéro
Le 15 janvier 1908, à Madrid (Espagne), sortie du premier numéro du périodique anarchiste et nihiliste "Liberación". Il sort les 5, 15 et 25 de chaque mois. Aucune mention de l'éditeur responsable, mais les articles sont signés d'Ignacia Arrieta, Joaquín Miguel Artal, Antonio Moreno, Félix Monteagudo, Antoni Pellicer Paraire, F. Rodriguez Cabrera, José Valverde, etc. Au moins trois numéros sortiront, seul le premier numéro a été conservé aux Archives Municipales de Madrid.
Ce titre réapparaîtra à Elche le 1er mai 1912.
En-tête du numéro 2 du 1er février 1908
Le 15 janvier 1908,
dans la Colonie d'Aiglemont (Ardennes), sortie du premier numéro du
bimensuel "Le Communiste" Organe
Communiste-Libertaire de Propagande, d'Education Ouvrière et
de Réalisations Sociales. Il succède au
"Cubilot".
Fortuné Henry, le
fondateur de la communauté, en est le gérant, mais le
journal s'arrêtera après seulement deux
numéros.
"Les politiciens sont usés, c'est
pourquoi nous apparaissons"
Emile Henry
En-tête du premier numéro du 15 janvier 1908 (numérisé ici.)
Le 15 janvier 1908, à Verviers (Belgique) sortie du premier numéro du journal "Le Pamphlétaire" (Organe de propagande et de défense anarchistes) publié par Jules Poncelet.
Il fait suite au journal "Le Gueux". Mais seul un deuxième numéro verra le jour daté du 1er au 15 février 1908, sur du papier de couleur rouge et sera consacré à la grève du Hasard (qui a duré 8 mois).
En-tête du numéro 18 du 1er septembre 1916
En-tête du numéo 3 du 15 mars 1917
Le 15 janvier 1916, à San Francisco (Californie), sortie du premier numéro du
bimensuel anarchiste "The Blast" (Le Souffle de
l'explosion). Le journal créé et publié pendant
deux années par Alexandre
Berkman soutiendra les syndicalistes ouvriers
Thomas Mooney et Warren
Billings, victimes de la répression contre les anarchistes
et autres syndicalistes révolutionnaires. Le journal sera
saisi pour un article sur la contraception et finalement interdit en
raison de ses prises de positions antimilitaristes et Berkman arrêté. Le dernier numéro porte la date du 29 juin 1917.
En-tête du numéro 6 de juin 1919
Le 15 janvier 1919, à New York (USA), sortie du premier numéro de "Freedom" (Liberté). D'abord sous-titré "A Revolutionnary Journal Dedicated to Human Freedom" puis à partir du numéro 4 d'avril-mai 1919, "A Journal of Constructive Anarchism" (Journal de l'anarchisme constructif). Il est édité par Archie Turner puis Harry M. Kelly, associé à Leonard D. Abbott. La dernière parution porte les numéros 9-10 d'octobre-novembre 1919.
A noter qu'un journal portant ce titre était publié à Chicago entre novembre 1890 et août 1892, puis à San Francisco entre novembre 1910 et juin 1911 et que le titre sera repris plus tard en 1933.
Cinq numéros numérisés ici.
En-tête de ce bulletin n° 1 en date du 15 janvier 1923
Le 15 janvier 1923, à Berlin, sortie du numéro un du "Bulletin d'Information de l'Association Internationale des Travailleurs". C'est en fait un compte-rendu (en français) des résolutions adoptées lors du Congrès constitutif de la nouvelle AIT antiautoritaire, qui s'est déroulé à Berlin du 25 décembre au 2 janvier 1923. La rédaction et l'administration de ce bulletin est de la responsabilité de Fritz Kater (on peut supposé qu'il a été rédigé dans diverses autres langues). Seul ce numéro un est connu.
Numéro 16 d'avril 1924
(consacré à la propagande
anti-éléctorale).
Le 15 janvier 1923, sortie
à Paris du premier numéro de "La
Brochure mensuelle" Elle est publiée par
Emile Bidault et le "Groupe de
Propagande par la Brochure". Le premier numéro est un texte de
Pierre Kropotkine "Aux Jeunes Gens".
Elle va faire oeuvre de diffusion des idées libertaires en
publiant jusqu'en décembre1937, plus de 190 numéros
consacrés à des écrits de plus d'une centaine
d'auteurs.
En-tête du premier numéro daté du 15 janvier 1933
Le 15 janvier 1933, à Montevideo (Uruguay), sortie du premier numéro du journal "Afirmación" (Affirmation) Périodique Anarchiste réalisé par Miguel Ramos.
Au moins trois numéros parus jusqu'au 15 mars 1933, numérisés ici.
Texte de présentation plein de ferveur : Digámonos, pues: que nuestro periódico de propaganda, grande o pequeño, sea una obra de nuestro corazón y no una herramienta de nuestras manos; que el trabajo que él nos exija, sea como el del artista: una ensoñación, un entusiasmo y una fiebre esplendente de fecundidad; que surja de nuestras fibras en tensión creadora, dispuestas, como un sagrado vientre femenino, a un alumbramiento...
(Disons donc: que notre journal de propagande, grand ou petit, est une œuvre de notre cœur et non un outil de nos mains; que l'oeuvre qu'il nous demande, soit comme celle de l'artiste: une rêverie, un enthousiasme et une fièvre splendide de fécondité; puisse-t-elle naître de nos fibres dans la tension créatrice, prête, comme un ventre féminin sacré, à une naissance ...).
Epigraphe de Rafael Barret : "No deseo llevar la conviction sino despertar la duda. Me complace que vuestro intelecto siga funcionando después del mio, aunque sea contra el mio". (Je ne veux pas porter de conviction mais éveiller le doute. Je suis heureux que votre intellect continue de fonctionner après le mien, même s'il est contre le mien.).
Le 15 janvier 1974, au Palais de Justice de Paris, vers 13h45 la statue de Saint-Louis est plastiquée, la tête du monarque sensé représenter la "Justice" vole en éclat. L'action est revendiqué par le G.A.L.U.T (Groupe Autonome Libertaire des Usagers du Tribunal) qui manifeste ainsi son soutien aux membres des G.A.R.I (Groupes d'action révolutionnaires internationalistes) incarcérés et en grève de la faim pour l'obtention du statut politique. A noter que le juge à la Cour de Sûreté de l'Etat qui instruit l'affaire des G.A.R.I. s'appelle (curieusement) Galut. D'autres actions symboliques continueront à être menées jusqu'à la libération des derniers membres de ce groupe en mai 1977. Voir en particulier l'enlèvement de la tête et des mains en cire du roi Juan Carlos au musée Grevin, le 4 novembre 1974.
Le 15 janvier 1978, à
Barcelone, alors qu'une manifestation organisée par la
C.N.T légalisée depuis
six mois, regroupe plus de 10.000 personnes qui protestent contre les
pactes de la Moncloa (attribuant aux seules organisations syndicales
C.C.O.O (communiste) et U.G.T (socialiste) le droit de
représenter les travailleurs), la salle des fêtes la
"Scala" (qui se trouve loin du trajet de
la manifestation) est incendiée par des inconnus, provoquant
la mort de quatre personnes, dont deux travailleurs du syndicat du
spectacle de la C.N.T. Mais c'est dans le milieu anarchiste et
anarcho-syndicaliste que la police dirige ses "investigations",
arrêtant de nombreux militants(es) qui sont insultés et
frappés. Le 17 janvier, la police annoncera avoir
arrêtée les coupables. En réalité ces
dernier(e)s, victimes d'une des plus importantes manipulation
juridico-policière destinée à discréditer
la C.N.T, sont affreusement torturés et finissent par signer
la version de la police pour abréger leurs souffrances. En
décembre 1980, Ils seront condamnés à de lourdes
peines de prison, lors d'un procès truqué placé
sous haute surveillance policière.