Médaille en bronze: Michel Bakounine
par Mattia Léoni (réalisée en 1968)
Ephéméride Anarchiste
1er juillet
Michel Bakounine (photo Nadar)
Le 1er juillet 1876, mort de
Michel BAKOUNINE (Mikhaïl Aleksandrovitch Bakounine) à Berne (Suisse).
Révolutionnaire russe, véritable fondateur du mouvement
anarchiste international, théoricien et homme d'action,
incarnation même de l'esprit de révolte.
Il est né le 20 ou 30 mai 1814 (8 ou 18 mai dans le calendrier
Julien) à Premoukhino (Russie). Issue de l'aristocratie, il
fait ses études à l'école militaire de
St-Petersbourg, d'où il sort officier d'artillerie à 17
ans. Mais, passionné par la philosophie de Hegel, il renonce
à la carrière militaire et part étudier à
l'Université de Berlin puis à Dresde. En 1844, il est
à Paris, il y rencontre
Proudhon et fréquente les
milieux socialistes. Il est expulsé de France, en 1847, mais
retourne à Paris pour participer à "l'ivresse révolutionnaire" de
février 1848.
Séduit par le fédéralisme de Proudhon, et alors
que l'agitation révolutionnaire gagne l'Europe centrale, il
part participer en juin 1848 au congrès slave de Prague et
à l'insurrection de Dresde. Arrêté et
emprisonné, il est condamné à mort le 14 janvier
1850, par le tribunal de Saxe, puis extradé en Autriche, il
est finalement livré à la police Tsariste le 17 mai
1851. Enfermé à la forteresse Pierre et Paul, il se
résout à faire une confession qui lui vaut d'être
déporté en Sibérie, d'où il
s'évade et rejoint Londres en décembre 1861.
Il reprend son activité révolutionnaire, parcourt
l'Europe de la Suède à l'Italie où il
crée une société secrète "La
Fraternité Internationale". En 1867, il s'installe à
Genève et l'année suivante adhère à la
section genevoise de l'Internationale. Déçu par "la
Ligue Internationale de la paix et de la liberté"(démocrate), il fonde
le 25 septembre 1868 "l'Alliance Internationale de la
démocratie socialiste" qu'il tente de faire entrer à
l'A.I.T. En 1869 il est en contact avec Netchaiev
(révolutionnaire russe) auteur du "Catéchisme
révolutionnaire". Le 15 septembre 1870, il arrive à
Lyon, et organise avec d'autres internationalistes, un "Comité
de Salut de la France" qui proclame l'abolition de l'Etat et la
constitution de communes révolutionnaires, mais l'insurrection
populaire du 28 septembre échoue et le contraint à
fuir. Le 12 novembre 1871,
à Sonvillier les sections de l'A.I.T du Jura séduite
par les idées anti-autoritaires de Bakounine s'unissent pour
former la
"Fédération
Jurassienne". Mais, au congrès de La Haye en 1872, les
socialistes autoritaires (marxistes) prononcent l'exclusion de
James Guillaume et de
Bakounine, délégués de la tendance
anti-autoritaire. Les 15 et 16 septembre 1972, il prend part à Saint-Imier au Congrès constitutif de l'Internationale antiautoritaire. En 1873, Il écrit "L'Etat et l'Anarchie" un
des textes les plus significatif de sa pensée
théorique.
En juillet 1874, il est à Bologne (Italie), pour prendre part
à un mouvement insurrectionnel mais celui-ci échoue et
il regagne Locarno (Suisse) où
Carlo Cafiero l'héberge. Malade
et fatigué, il meurt deux ans plus-tard.
L'anarchiste Arthur Lehning,
s'est consacré à la conservation et à
l'édition de ses oeuvres. D'autres comme
Fritz Brupbacher, où
Madeleine Grawitz, lui ont consacrés des biographies.
"Je ne deviens vraiment libre que par la
liberté des autres..."
Première statue du Chevalier de la Barre à Paris (carte
postale ancienne)
Le 1er juillet 1766,
à Abbeville (dép.de la Somme), France. Jean
François LEFEBVRE, Chevalier DE LA BARRE, est supplicié
(langue coupée, puis décapité) à
l'âge de 19 ans, pour avoir refusé de saluer une
procession religieuse. Il deviendra un symbole de la "Libre
Pensée".
Un monument à Montmartre et à Abbeville rappelle son
martyre.
A noter que la première statue parisienne ayant
été fondue par les nazis durant la guerre 39-45, une
nouvelle statue, différente de la première, a
été inaugurée récemment.
En-tête du premier numéro
Le 1er juillet 1893, à Barcelone, sortie du premier numéro du journal "La Conquista del Pan" (La Conquête du Pain), péridodique bimensuel anarchiste dont le titre fait réference au célèbre ouvrage de Pierre Kropotkine. Cinq numéros de cette publication seront publiés jusqu'au 15 septembre 1893.
Couverture du premier numéro
Le 1er juillet 1893, à New York (USA), sortie
du premier numéro du mensuel
communiste anarchiste (en langue allemande) "Die Brandfackel" (La Torche). Le journal
édité par Claus Timmerman publiera les premiers essais
d'Emma Goldman. Le journal
s'arrêtera en janvier 1895.
Le 1er juillet 1894,
à Livourne (Italie), l'anarchiste
Oreste LUCCHESI, tue le
directeur du journal "Il Telegrafo" Giuseppe Bandi, auteur d'articles
contre les anarchistes. Il sera jugé le
22 mai 1895.
En-tête du premier numéro daté du 1er juillet 1914 (doc. Mundaneum, Mons, Belgique)
En-tête du premier numéro daté du 19 juillet 1914 (doc. Mundaneum, Mons, Belgique)
Le 1er juillet 1914, sortie à Uccle (Belgique) du premier numéro du journal "L'Action Anarchiste" Organe anarchiste, publié par A. Lebrun. Un second numéro portant également l'indication numéro 1 sortira encore le 19 juillet 1914.
Epigraphe: "Jamais vous ne serez dignes du bonheur tant que vous aurez quelque chose à vous et que votre haine des bourgeois viendra uniquement de votre besoin enragé d'être des bourgeois à leur place."
Deux numéros numérisés ici
Voir également le journal belge portant le même titre en date du 23 mars 1913.
En-tête du n° 2 (première année), Toulon, septembre 1932 (2 numéros numérisés ici.)
En-tête du n° 6 (deuxième année), Nîmes, décembre 1933 (doc. CIRA Lausanne)
En-tête du dernier numéro (multigraphié), année III, n° 13 du 1er octobre 1934 (doc. CIRA Marseille)
Le 1er juillet 1932, à Toulon (Var), sortie du premier numéro du journal italien "La Lanterna". Périodique anarchiste individualiste réalisé par les compagnons italiens réfugiés en France dont Giuseppe Lucchetti. A noter que le journal sortira ensuite à Marseille, puis à Nîmes. Il apporte son soutien aux victimes de la répression politique dans l'Italie fasciste et en particulier à l'anarchiste Pietro Cociancichi détenu à la prison Chave de Marseille pour un attentat contre la "Maison des Italiens" à Aubagne. Il sera publié jusqu'en octobre 1934 avec une periodicité variable. A noter que c'est Antonin Simon à Toulon puis Raoul Reynaud à Nîmes, des anarchistes français qui seront responsables du journal.
Raoul
REYNAUD faisait, en 1922, partie de l'Union Départementale de la CGT du Gard. Il sera ensuite secrétaire du syndicat de l'habillement et assistera en tant que délégué au congrès syndical de Toulouse en 1936. Elu conseillé prud'domal, il refusera de prêter serment.
Membre du groupe anarchiste de Nîmes, il collabore au "Trait d'Union Libertaire" Bulletin de l'Association des Fédérations Anarchistes en 1928, et au "Réfractaire" Bulletin périodique de la Ligue des réfractaires à toutes les guerres" publié entre 1927 et 1932.
En contact avec les compagnons italiens, il engagera son nom pour leur permettre la publication de ce journal anarchiste "La Lanterna" en langue italienne. Reynaud sera à partir de 1935?- 1936 membre de la "Fédération Anarchiste Provençale" (FAP) et écrira dans le "Bulletin intérieur de la FAP".
En-tête du premier numéro
le 1er juillet 1933,
à Paris, sortie du premier numéro de la revue mensuelle "Prolétariat". Créée par
Henry Poulaille autour du "groupe
prolétarien", elle va se consacrer à faire
connaître la littérature prolétarienne. Mais
n'ayant pas le succès escompté, la revue
s'arrêtera un an plus tard.
Plaque de la Voie Durruti
Le 1er juillet 1937,
à Barcelone, durant la guerre civile, un hommage public est
rendu à Durruti et à
son action révolutionnaire. La Via Laietana, grande
artère de la ville qui passe devant l'immeuble de la
CNT, est alors rebaptisée
"Via Durruti".
Fragment de la couverture du numéro du 1er novembre
1947
Le 1er juillet 1946,
renaissance à Naples (Italie) de la revue mensuelle du
mouvement anarchiste de langue italienne "Volontà". Pia
Turroni en est le rédacteur responsable.
En-tête de ce numéro 4 (coll. Cira de Lausanne)
Le 1er juillet 1975, sortie au Portugal de ce numéro quatre de "O Libertario" (Le Libertaire). Après la chute de la dictature portugaise le 25 avril 1974, le mouvement libertaire réapparaît au grand jour.