Scènes de la Guerre d'Espagne
aquarelles de Sim (Rey Vila)
Ephéméride Anarchiste
25 août
William Barbotin
Le 25 août 1861, naissance de Joseph (dit William) BARBOTIN à Ars-en-Ré (Île de Ré, Charente-maritime)
Peintre et graveur libertaire lié au géographe anarchiste Elisée Reclus. Fils d'un marin pêcheur, il partage la vie simple et rude des habitants rétais, mais il se fait remarquer, encore enfant, par ses dessins sur les murs de la mairie d'Ars et rencontre le peintre rochelais William Bouguereau qui l'introduira dans le milieu artistique. Admis au Concours de l'École normale d'instituteurs, il est nommé instituteur suppléant en novembre 1880, à Paris, où il fréquente l’Atelier de Bouguereau, l'Académie Julian et l'Académie des Beaux-Arts. Dès 1881, il illustre un premier ouvrage. Encouragé par son mentor Bouguereau, il apprend la gravure au burin et obtient le premier grand prix au Concours de Rome en 1884, prix réconpensé par un séjour de deux ans (1885-1886) dans le cadre enchanteur de la Villa Médicis à Rome.
C'est vraisemblablement vers la fin de l'année 1886 où, retournant à Paris, il fait un détour par la Suisse pour rendre visite à son concitoyen arsais, le communard Jules Perrier. C'est là qu'il fait la connaissance d'Elisée Reclus qui réside à Clarens. Il tombe alors amoureux de Sophie Guériteau, jeune fille qui est la protégée de la famille Reclus et en particulier d'Ermance Trigant (compagne d'Elisée). En 1889, Sophie Guériteau qui est d'origine charentaise se lie en union libre avec William Barbotin sous les bons auspices d'Elisée. Barbotin, devenu anarchiste sous son influence, commence à fréquenter le milieu anarchiste parisien et apporte son soutien et sa collaboration à "La Révolte" et aux "Temps Nouveaux" de Jean Grave (4 portraits au burin en 1897-1899, une gravure "Chicago", et don à la tombola de février 1900). Il réalisera également les portraits de Proudhon, Bakounine, Kropotkine, Carfiero, Pierre Leroux, Auguste Conmte, et bien entendu d'Elisée Reclus, ainsi qu'une médaillon de ce dernier, en 1894 (qui sera primé). Il collaborera également à la "Géographie universelle" de Reclus. Le couple, qui aura trois enfants, vit à Paris où William poursuit sa carrière artistique collectionnant les prix et médailles, tout en séjournant régulièrement à Ars-en-Ré, où il achète en octobre 1890 une vaste maison "La Villa des Tilleuls" qui deviendra un lieu de villégiature pour les amis anarchistes, dont Elisée Reclus.
S'étant enrichi, et peut-être pour mettre sa compagne à l'abri du besoin, il finit par légaliser officiellement sa relation avec Sophie en l'épousant le 15 mai 1901. Mais le mariage ne leur réussit pas, et le couple divorce en 1909. Consécration officielle (pourtant honnis des anarchistes), Barbotin est fait chevalier de la Légion d'Honneur en avril 1903 (il sera promu officier en 1913).
Désirant participer à l'éducation artistique de ses concitoyens rétais, il crée en 1903 un musée près du phare des Baleines (Île de Ré). En 1904, il est nommé inspecteur de l'enseignement du dessin pour les écoles primaires publiques de garçons de Sceaux. En 1906, il est choisi pour réaliser le portrait du nouveau président Fallières. Il est ensuite nommé inspecteur de l'Education nationale.
Après la première guerre mondiale, la photographie s'impose et la gravure au burin passe de mode, et Barbotin tombe peu à peu dans l'oubli. Il meurt à Paris le 12 novembre 1931.
Le 25 août 1873,
naissance de Charles GOGUMUS, à Dijon.
Militant syndicaliste révolutionnaire, anarchiste et
antimilitariste.
D'abord employé dans un magasin de Nouveautés à
Dijon, il y créé un syndicat. En 1906, il se fixe
à Paris où il vend des lainages. En 1908, il fonde le
"Syndicat des employés de la région parisienne". En
1909, en tant que secrétaire de ce syndicat, il dirige
plusieurs actions dans les grands magasins. Membre du comité
de la C.G.T, mais aussi de la "Fédération Anarchiste
Communiste Révolutionnaire", il préconise à
plusieurs reprises dans des réunions de grévistes
l'emploi de l'action directe, du boycottage et du sabotage. Notes de la police: "- Mai 1911, prépare le sabotage des magasins
qui ne fermeraient pas à 7 heures, en formant des
équipes de 10 hommes, chargées de renverser les
étalages, briser les glaces. - Juin 1911, des bombes
soufrées de l'acide sulfurique et des oeufs remplis d'encre
doivent être utilisées. Un sabotage a déjà
été commis dans ces conditions au magasin -Aux
Elégants- avenue du Maine."
Fin 1911, il devient administrateur du journal "La Bataille
syndicaliste" qui sera à l'origine de la création en
juin 1913 du "Comité de Défense des Soldats"
créé dans le but de soutenir les appelés
frappés pour avoir protestés contre le maintien sous
les drapeaux de leur classe et assurer une aide matérielle aux
victimes de la répression. Charles Gogumus en est le
trésorier.
Mais tuberculeux, il meurt à Paris à l'âge de 42
ans, le 24 juin 1915.
Il sera incinéré au cimetière du
Père-Lachaise.
En-tête du numéro 2 du 1er septembre 1877, publié à Naples
En-tête du numéro 8 du 21 octobre 1877, publié à Florence
Le 25 août 1877, à Naples (Italie), sortie du premier numéro du journal "L'Anarchia" Bulletin du Mouvement Social. Publication dirigée par Emilio Covelli. A cause des fréquentes persécutions le journal cesse de paraître à Naples en octobre 1877, après avoir publié sept numéros. Il est alors transféré à Florence où, sous la direction de Giovacchino Niccheri, trois autres numéros sortiront encore, le dernier en date du 18 novembre.
Du 25 août au 1er septembre 1918, se tient à Moscou la
première conférence panrusse des anarcho-syndicalistes.
Les délégués sont réunis dans le but de
définir un programme commun de luttes et d'organisation pour
lutter contre les ennemis de la révolution et de la classe
ouvrière actuellement sous la triple menace des gouvernements
étrangers, de la réaction intérieure
(armées blanches) et de la dictature bolchevique.
Ils se prononcent pour la suppression du capitalisme d'Etat et de
tout pouvoir, et son remplacement par un système basé
sur les principes du communisme libertaire. Ils entendent de fait
réaliser une union des soviets libres sur la base du
fédéralisme. Les soviets actuels devant
impérativement se débarrasser des "commissaires du
peuple" et du centralisme qui étouffent toute
liberté.
Pestaña sur son lit d'hopital
aux de sa compagne Maria et de sa fille Azucena.
Le 25 août 1922,
dans la ville industrielle de Manresa (Catalogne), le militant
anarcho-syndicaliste de la CNT,
Angel Pestaña, en
tournée de conférence, tombe dans une embuscade des
"pistoleros du syndicat libre", escadron de la mort du patronat, et
de Martínez Anido (gouverneur de Barcelone). Grièvement
blessé par balle, Pestaña sera hospitalisé dans
une clinique, mais les pistoleros qui jouissent alors d'une totale
impunité jurèrent ouvertement de l'achever. Ils
tenteront sans succès de s'opposer à sa sortie vivant
de cette clinique.
En-tête de ce premier numéro (doc. Cira de Lausanne)
Le 25 août 1945, à Paris, sortie du premier numéro du journal "España Libre" Organe du Comité de Relations de la Confédération Régionale du Centre en France (CNT-AIT). Le directeur du journal est Fx. L. Páramo et l'administrateur Miguel Hernàndez. L'article de tête a pour titre : "Que l'action des forces de la Résistance en Espagne inspire les antifascistes de l'exil."