Médaille en forme de cloche en hommage à Georges Cochon
Ephéméride Anarchiste
25 avril
Georges Cochon
Le 25 avril 1959, mort de
Georges Alexandre COCHON (né le 26 mars 1879 à
Chartres).
Militant libertaire et secrétaire de la
"Fédération des Locataires".
Le 15 février 1911, il est nommé à la tête
de l'Union syndicale des locataire et part en guerre contre "Monsieur
Vautour" (le propriétaire). La principale activité de
ce syndicat est d'aider les locataires en difficulté à
déménager "à la cloche de bois"
(clandestinement), puis à investir des logements
inoccupés, en faisant un raffut du tonnerre "le raffut de la
Saint Polycarpe" afin d'effrayer les bourgeois. Cochon devient alors
très populaire et profite de toutes les occasions pour faire
connaître sa lutte en faveur des plus démunis. Des
artistes comme Steinlein ou le chansonnier Charles D'Avray lui
prêtent leur concours. Le 31 janvier 1912, il est
lui-même expulsé de son logement, après l'avoir
transformé en "Fort Cochon" ce qui provoquera une bataille
rangée avec la police. Le 23 mars 1912, il investit
l'Hôtel de ville de Paris, avec plusieurs familles sans-logis.
Les actions directes se multiplient; les 8 et 9 avril, il tente de
"réquisitionner" la caserne du Château d'eau, à
Paris, pour y reloger une cinquantaine de familles. Amendes et peines
de prison pleuvent sur la tête de Cochon, mais qu'importe, il
ne se laisse pas intimider. A l'occasion des élections
municipales de mai 1912, il cède à
l'électoralisme, ce qui provoquera son exclusion du syndicat,
et le coupera de ses amitiés libertaires. Il ne désarme
pas pour autant et crée "la Fédération Nationale
et International des Locataires" et poursuit son combat et occupe le
ministère de l'Interieur, l'église de la Madeleine, la
bourse, etc.
Le 21 juillet 1913, il prend possession, avec plusieurs familles
nombreuses, de l'hôtel particulier loué par le Comte de
La Rochefoucauld. Hôtel, dont ils seront finalement
expulsés le 28 juillet.
Mobilisé en 1914, il déserte en 1917.
Arrêté, il est condamné à 3 ans de travaux
publics. Après guerre, il reprendra ses activités
militantes, avant de se retirer."Tous les locataires doivent
s'unir pour lutter contre les privilèges des
propriétaires".
Lire le livre très documenté de Patrick
Kamoun : "V'là Cochon qui déménage".
A noter que Georges Cochon a publié à Paris en 1917 un journal hebdomadaire "Le Raffut" Journal d'action, Organe du syndicat des locataires, publication qu'il reprendra après-guerre entre 1921 et 1922 avec divers sous-titre dont : "Organe de combat et de défense sociale, politique, économique et financière, paraissant le samedi."
En-tête d'un numéro 2 du 16 juin 1917
L'explosion
du restaurant Very
Le 25 avril 1892, à
Paris. La veille du procès de
Ravachol, une bombe éclate au
restaurant Very, lieu où fut arrêté Ravachol sur
la dénonciation du garçon Jules Lhérot. Le
patron et un consommateur succomberont à leurs blessures. Le
garçon s'enfuiera à l'étranger et la presse se
déchaînera contre les anarchistes.
L'auteur présumé de l'attentat, l'anarchiste
Théodule MEUNIER, sera
arrêté à Londres en juin 1894. Jugé en
juillet, il sera condamné au bagne où il mourra le 25
juillet 1907.
En-tête du journal en 1903, numéro 42 du 25 avril.
En-tête du journal en 1905, numéro 122 du 14 janvier.
En-tête du numéro 329 du 8 janvier 1910
En-tête du numéro 483 du 11 janvier 1913
Le 25 avril 1903, à La Havane (Cuba), sortie du numéro 42 du journal anarchiste ¡Tierra! (La Terre !). Ce périodique libertaire fondé et dirigé par Abelardo Saavedra, sort en fait depuis 1901, Francisco González Solá est un des principaux collaborateurs du journal. Cet hebdomadaire parviendra à maintenir un tirage d'environ 600 exemplaires entre 1903 et 1914, malgré la répression. Abelardo Saavedra sera mis à l'amende, puis emprisonné. En 1911, il sera expulsé vers l'Espagne en compagnie de Severio Chacón. Ces persécutions n'empêcheront pas le journal de continuer de paraître jusqu'en 1915, dirigé alors par González Solá et Antonio Ojeda.
Une seconde époque commence en 1924, sous le direction de Jesús Iglesias, qui parvient à sortir 42 numéros dans l'année et encore 42 numéros en 1925, avant que la répression gouvernementale n'interdise le journal.
Enfin une troisième et dernière période va du milieu de 1933 au début de l'année 1934, où sous la direction de Manuel Ferro, huit numéros parviendront à voir le jour.
A lire sur "L'anarchisme à Cuba" excellent livre de Frank Fernández, publié par la CNT région parisienne en 2004.
Numéros de 1903 numérisés ici et ici. De 1904 ici et ici. De 1905 ici et ici. De 1906 ici et ici. De 1907 ici et ici. de 1908 ici et ici. De 1909 ici et ici. De 1910 ici et ici. De 1911 ici et ici. De 1912 ici et ici.De 1913 ici et ici. De 1914 ici et ici. De 1924-25 ici. et de 1933-34 ici.
"A ceux qui ne croient plus voir s'accomplir leur idéal
Dis leur qu'un oeillet rouge a fleuri au Portugal"
Georges Moustaki
Le 25 avril 1974, au
Portugal, début de la "Révolution
des oeillets" et chute de la dictature.
D'abord initié par le "Mouvement des Forces Armées"
(MFA) hostile à la dictature post-salazariste et colonialiste,
l'insurrection des capitaines mutinés parvient rapidement, et
sans grande effusion de sang, à neutraliser les forces de
répression et notamment la redoutable police politique PIDE.
Mais contrairement aux consignes données aux gens à la
radio, par les mutinés (de rester chez soi), ce putsch trouve
un soutien inattendu dans la population qui, par ses manifestations,
débordera rapidement les militaires.
Le peuple privé de ses droits les plus
élémentaires, et bâillonné depuis
près de 50 ans, investit les rues de Lisbonne et de Porto,
porté par un élan révolutionnaire qui transforme
rapidement les rapports de forces et les mentalités.
Mais malgré des aspirations sociales et libertaires profondes,
la libération de la parole et de l'information, les tentatives
d'autogestion, d'occupations d'usines, d'expropriations de terres et
de logements et de collectivisations agraires (durant les
années 74/75), puis la tentative infructueuse de coup de force
militaire du 25 novembre 1975, fromenté par le leader
révolutionnaire du MFA, le général Otelo de
Carvalho (qui sera destitué puis emprisonné), le
processus révolutionnaire s'effacera, laissant la place
à une gauche parlementaire socialiste qui, avec l'appui du
Parti communiste, finira par imposer le modèle capitaliste
comme seule alternative politique possible.