Affiche de "Zéro de conduite" film de Jean Vigo (1932)
Film censuré, qualifié "d'antifrançais" sous la pression des associations familliales,
il n'obtiendra son visa d'exploitation qu'à la Libération.
Ephéméride Anarchiste
24 avril
Le 24 avril 1853, naissance
de Jean-Baptiste THURIAULT ou THURIAU, à Chougny dans la
Nièvre.
Militant anarchiste.
En 1883, il s'établit comme taillandier (forgeron
spécialisé) à Nevers. Après son mariage,
il s'installe à Cholet, près de Nevers, puis en 1886
à Fourchambault où il sera un temps conseillé
municipal. De retour à Cholet en 1889, il travaille pour un
marchand de fer et embauche même six ouvriers. Mais dès
1892, il est signalé par le commissaire spécial comme
lisant les écrits anarchistes; il est en fait devenu militant
et correspondant du journal marseillais "L'Agitateur". Cela attire
l'attention des autorités qui le considèrent alors
comme "Le grand maître de l'anarchie" dans la Nièvre...
La police perquisitionne à plusieurs reprises son domicile !
En juin 1893, on saisit chez lui des brochures anarchistes, des
manuels de fabrication d'explosifs et six cartouches de dynamites
enveloppées dans un numéro du
"Père Peinard"
ainsi qu'une correspondance avec l'anarchiste Paul Bernard. Il est
arrêté mais, sans preuve formelles, il est finalement
libéré. Il travaille alors au moulin de Vesves dans une
fabrique d'outils avec son ami Paul Bernard, qu'il suivra plus tard
dans l'Yonne. Il reviendra ensuite travailler comme outilleurs dans
la Nièvre puis comme maréchal-ferrant. Seuls les
rapports de police semblent avoir gardé la trace de ce
militant qui -dixit les pandores- "a toujours
prêché le bouleversement de la société par
la violence"... Il meurt le 9 janvier 1924, à Givry
(Yonne).
A noter que deux de ses frères sont également
signalés dans la mouvance anarchiste : Henry
répertorié comme "Socialiste possibiliste" (voir
Paul Brousse), et Paul Octave,
militant de la Confédération des Bucherons, noté
comme "ancien partisan de l'action directe" anarchiste.
Le 24 avril 1884, naissance
de Pierre LE MEILLOUR dans le Morbihan. (mort le 24 août 1954
à Sartrouville).
Ouvrier et militant anarchiste.
Antimilitariste convaincu, il collabore très tôt au
"Libertaire". Inscrit au
Carnet B, il est arrêté
le 20 juin 1917 pour avoir fait paraître un numéro
clandestin du journal, et sera condamné, quelques mois plus
tard, à six mois de prison. Bon orateur, il est ensuite
délégué à tous les Congrès
anarchistes qui auront lieu entre 1920 et 1927. Pendant la seconde
guerre mondiale, il apporte son soutien à Louis Lecoin et
participa activement à
S.I.A.
En 1946, dans un article intitulé "Debout les anars", il
écrivait ceci:
"Hitler est mort, Mussolini aussi, et sur
les ruines de leur ignoble régime s'élabore tout
doucement, sous le couvert de la faucille et du marteau, un
système identique où les trois quarts de la population
seront flics, gendarmes ou mouchards de toutes catégories
(...)."
Jean Vigo en 1923
Le 24 avril 1905, naissance
de Jean VIGO à Paris.
Cinéaste libertaire, (fils de
l'anarchiste Eugène VIGO dit Miguel
ALMEREYDA).
Son enfance, misérable, est durement
marquée par les activités de son père et ses
fréquents séjours en prison. A la mort
"mystérieuse" de celui-ci dans sa cellule, en 1917, (et le
scandale politique qui s'en suit), Jean n'a que 12 ans, et est
déjà atteint de tuberculose. C'est grâce à
sa rencontre avec Lydou, fille d'un industriel polonais, qu'il peut
entamer sa courte vie de cinéaste engagé.
En 1930 son premier film voit le jour : "A propos de Nice". Il s'agit
d'une virulente satyre sociale. En 1933, il tourne "Zéro de
conduite". Ce film est immédiatement interdit par la censure
pour "Eloge de l'indiscipline et atteinte au prestige du corps
enseignant". Un autre film "Evadé du bagne", censé
retracé la vie d'Eugène
Dieudonné, restera en projet, et ne pourra être
tourné, et c'est "L'Atalante", tournée début
1934, qui voit le jour. Mais, sous des prétextes commerciaux
et par peur de la censure, le film ne sortira pas dans sa version
intégrale. Membre de l'association des écrivains et
artistes révolutionnaires à partir de 1932, il continua
à fréquenter les libertaires (et notamment
Jeanne Humbert qui était sa
"marraine laïque").
Sa carrière de cinéaste sera stoppée par la
maladie. Jean Vigo meurt le 5 octobre 1934, âgé
seulement de 29 ans.
A noter que depuis 1951 le "Prix Jean-Vigo" récompense chaque année un réalisateur de cinéma qui s'est distingué par son esprit indépendant et la qualité de sa réalisation.
Médaille Jean Vigo
Le 24 avril 1903, naissance
de Georges VIDAL
Le 24 avril 1878, naissance
de Marie MAYOUX
Le 24 avril 1929, mort de
SEVERINE
Antoine Gauzy en état d'arrestation, aux prises avec la foule
Le 24 avril 1912, à Ivry-sur-Seine (banieue de Paris), dans le cadre de la traque des membres de la bande à Bonnot, le Sous-directeur de la Sûreté, Jouin, qui vient d'arrêter le matin même Elie Monier dans un hôtel de Belleville et qui file l'anarchiste Pierre Cardi, arrive à Ivry pour perquisitionner la boutique du soldeur Antoine Gauzy. Il y arrête Cardi, mais lorsque les policiers montent à l'étage, ils y surprennent Bonnot. Un corps à corps s'engage, mais Bonnot parvient à tirer au revolver sur deux des policiers. Jouin s'écroule tué sur le coup et l'inspecteur Colmar est grièvement blessé. Bonnot qui a semble-t-il été blessé à la main, fait alors le mort. L'autre inspecteur présent aide son collègue blessé à descendre. Lorsque les agents retournent à l'étage, Bonnot a disparu (il est parvenu à s'enfuir en passant par un appartement voisin et, sautant par une fenêtre, a rejoint les jardins et ruelles). Arrêté, Antoine Gauzy échappera à un lynchage de la foule.
Le 24 avril 1923, à
Sliven (Bulgarie), les anarchistes Nicolai DRAGNEV, les frères
PANAYOT et Ilia KRATOUNKOV sont fusillés par les militaires
sous le prétexte de "tentative de fuite". Ils sont les
dernières victimes de la tragédie de Yambol, du
26 mars 1923, où
l'armée tira sur la foule lors d'un meeting anarchiste,
faisant une trentaine de victimes. Nicolai Dragnev, né
à Yambol, fut une des figures importante de l'anarchisme
bulgare. Propagandiste et orateur estimé de la population, il
ne participa pas au meeting du 26 mars, et ne se cacha pas
après la répression. Cela lui coûtera
malgré tout la vie.
En-tête du numéro 30 du 20 novembre 1937
Le 24 avril 1937, à Valence (Espagne), sortie du premier numéro du journal "El Parapeto" (Le Parapet). Hebdomadaire Confédéral sur le Front. Organe du Comité National - Section Défense de la C.N.T. - A.I.T. Trente sept numéros de cette publication anarcho-syndicaliste sortiront jusqu'au 12 février 1938.
En-tête du numéro 13 de septembre-octobre 1981
En avril 1978, à Villeneuve-St-Georges (Val-de-Marne), sortie du premier numéro de la revue "c p c a" Centre de Propagande et de Culture Anarchiste. Cette revue trimestrielle d'histoire et d'informations, qui est réalisée par Jean-Charles Canonne et Gérard Dupré est une mine de renseignements sur le mouvement anarchiste et plus spécifiquement sur l'apparition de nouvelles publications.
Vingt-deux numéros ont parus jusqu'en décembre 1983, pas d'autres informations sur la fin de cette publication.