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Naturisme
Ephéméride Anarchiste
9 février
Charles-Auguste Bontemps
(photo tirée du magazine naturiste "Vivre intégralement" du 15 février 1932)
Le 9 février 1893,
naissance de Charles-Auguste BONTEMPS, dans la Nièvre.
Conférencier et militant anarchiste, pacifiste et
naturiste.
A 17 ans, il arrive à Paris et poursuit ses études en
autodidacte. Il fréquente alors le milieu anarchiste et
pacifiste et collabore à
"C.Q.F.D" journal crée par
Sébastien Faure.
Incorporé à la fin de la guerre, il y est blessé
et démobilisé début 1919. Comptable puis
correcteur d'imprimerie, il adhère en 1920 au parti communiste
dans l'enthousiasme soulevé par la révolution russe,
mais le quitte très vite après s'être rendu
compte de son erreur. Il milite ensuite à la "Ligue
Internationale des Réfractaires à la guerre" ainsi
qu'à diverses organisations contre l'antisémitisme ou
bien contre le racisme. C'est l'époque où il prend part
également à l'émergence du mouvement naturiste
autour du journal "Vivre d'Abord". En 1937, il participe à
S.I.A (Solidarité
Internationale Antifasciste) crée par Louis Lecoin pour
soutenir les républicains espagnols.
Il est de nouveau mobilisé en 1939 à Bourges. A la
libération, il reprend sa collaboration à C.Q.F.D
(repris pas Louis Louvet), puis
participe à la reconstruction de la
Fédération Anarchiste,
en 1945 comme en 1953.
Outre ses nombreux articles dans la presse libertaire, pacifiste,
naturiste où athée, il est l'auteur de plusieurs
ouvrages (le plus souvent fruits de ses conférences) dont :
"L'esprit libertaire" (1946), "Le démocrate devant
l'autorité" (1949), "l'Anarchisme et le Réel" (1963),
"Individualisme Social" (1967), ainsi que "Pro Amicis" (petite
autobiographie), etc. Il meurt le 14 octobre 1981, à
Paris.
"(...) le pouvoir n'est
libéral que jusqu'au point où il se sent
menacé."
In: le démocrate et l'autorité.
Le 9 février 1866, naissance de Charles DARDARE À Pontoise (dép. du Val-d'Oise).
Militant anarchiste impliqué dans l'affaire du 1er mai 1891.
Ouvier ciseleur résidant à Paris, le 1er mai 1891 il participe avec une vingtaine d'anarchistes, dont Henri Decamps, et Louis Léveillé, munis d’un drapeau rouge, à la manifestation ouvrière entre Levallois-Perret et Clichy. A l’arrivée, les trois amis s'arrêtent chez un marchand de vins et étaient en train de rouler leur drapeau quand un groupe de policiers surgit pour tenter de s'en emparer. S'ensuit une violente bagarre et une fusillade de part et d'autres les trois anarchistes étant armés. Conduits au commissariat, ils sont passés à tabac, puis sérieusement blessés et laissés sans soins. Inculpés pour "coups volontaires, suivis d’effusion de sang, portés à des agents de la force publique", le 28 août 1891, tous trois passent devant la Cour d’assises de la Seine. Dardare ayant deux condamnations à son actif, dont une pour port d'arme prohibée, reconnaît avoir tiré deux coups de révolver sur les agents et gendarmes en riposte. Lors du réquisitoire l'avocat général Bulot va jusqu'à demander qu'on les supprime de ce monde. Alors que Decamps écope de 5 ans de prison, et que Léveillé est acquitté, Dardare est condamné à 3 ans de prison.
Cette affaire aura un grand retentissement dans la presse anarchiste et Sébastien Faure consacrera une brochure à ce procès inique "L’Anarchie en Cour d’assises" (1891). Cet injustice sera à l'origine des attentats de Ravachol, du 11 et 27 mars 1892, contre les domiciles du président de la Cour d’assises Benoit, et de l’avocat général Bulot. On ne sait pas ce que devint Dardare après avoir purgé sa peine à la prison de Poissy.
Le 9 février 1923,
mort d'Emile MASSON
Giordano Bruno
Le 9 février 1600,
à Rome, la Sainte Inquisition condamne Giordano Bruno à être
brûlé vif. "Vous avez plus
grande peur en me condamnant que moi en vous
écoutant" répondra-t-il à ses
juges.
En-tête du premier numéro
Le 9 février 1883, à Igualada (Catalogne), sortie du premier numéro de "La Federación Igualadina" Organe des sections fédérales d'Igualada. Echo du prolétariat. Hebdomadaire anarchiste, fédéraliste et collectiviste réalisé par un conseil de rédaction composé de huit personnes : Pere Font Codina, Frederic Carbonell Barral, Bonaventura Botines Codina, Lluís Llansana Sabaté, Francesc Serret Constansó, Josep Carreres Llansana et Pere Marbà Cullell.
Cent vingt huit numéros sortiront jusqu'au 17 juillet 1885.
En-tête du premier numéro
Le 9 février 1890,
à Roubaix (dép. du Nord, France), sortie du premier
numéro de l'hebdomadaire "Le Bandit du
Nord" Organe Anarchiste. Ephémère tentative, le
journal s'arrêtera après seulement deux numéros.
Le principal rédacteur en aurait été Anthelme
Girier (dit Lorion).
"Rénovateurs!... allumez
l'incendie du monde bourgeois. Que toutes les tyrannies, toutes les
iniquités, toutes les autorités soient consumées
dans cet immense brasier et que les peuples viennent en chantant
danser autour de ce splendide feu de joie, qui doit éclairer
l'universel banquet où il y aura des couverts mis pour
tous."
Explosion d'un baton de dynamite Place Real à Barcelone
dans l'après-midi du mardi 9 février 1892 (gravure).
Le 9 février 1892, une bombe explose Plaza Real à Barcelone, près d'un lieu de réunion de la police secrète. Cela provoque la mort d'un chiffonnier et plusieurs blessés. On pense à une vengeance anticipant les exécutions de Jerez. Le premier suspect étant le chiffonnier lui-même, mort peut-être dans l'explosion prématurée de sa bombe. La police procède alors à une vague d'arrestations dans les centres ouvriers, ainsi que les collaborateurs du journal "El Porvenir Anarquista". Dans le logement du Français Paul Bernard, outre de nombreuses publications anarchistes sont découvertes deux bombes. Après dix-huit mois de détention, il sera finalement disculpé (comme l'équipe du journal).
Les anarchistes ont toujours nié être responsable de l'attentat, sous-entendant que la police aurait dans un but de provocation, fait elle-même exploser la bombe.
Février 1908,
Etats-Unis. Publication, dans 'Mother Earth"
d'Emma Goldman et dans la presse
socialiste, du "Manifeste au peuple
américain" écrit par les dirigeants du Parti
Libéral Mexicain (dont Ricardo
Flores Magon). Ils y expliquent les raisons de leur combat et
dénoncent la répression dont ils sont victimes au
Mexique comme aux Etats-Unis.
En-tête de ce premier numéro (doc. CIRA de Lausanne)
Le 9 février 1948, sortie à Mexico du premier numéro du journal "Alba Roja" (Aube Rouge) L'administrateur de ce journal mensuel de l'exil espagnol au Mexique est Octavio Alberola Surinach et le directeur Manuel G. Salazar. A noter que ce titre avait déjà été employé à Cadix et Valencia en 1923 et à Premiá de Mar en 1937.