Le 1er mars 1877, naissance
de Milly WITKOP, en Ukraine.
Exilée à Londres, elle
milite activement dans le mouvement anarchiste juif ouvrier.
En 1896, elle y rencontre Rudolf
Rocker qui deviendra son compagnon. Arrêtée pour ses
activités contre la guerre en 1916, elle est condamnée
à deux ans de prison. En 1918, elle part en Allemagne avec
Rudolf et fonde, avec d'autres militantes, le "Regroupement
syndicaliste des femmes" qui se singularisa, dans les années
20, aussi bien par ses actions d'éclat comme "la grève
des naissances" que par une prise en main de la gestion de la vie
quotidienne des femmes. En 1933, l'incendie du Reichstag pousse les
Rocker à l'exil aux Etats-Unis, où ils continuent
à lutter (organisant un soutien à l'Espagne libertaire,
entre autre). En 1937, ils s'installent dans la communauté
anarchiste de Mohegan (New-York). Milly mourra le 23 novembre
1955. "Amour libre, le mot n'est
pas bien choisi, car il porte en lui-même une contradiction.
L'amour est toujours libre, car on ne peut pas le contraindre. Quand
la liberté cesse dans l'amour, commence la prostitution."
Librado Rivera
Le 1er mars 1932, mort de
Librado RIVERA, des suites d'un accident de voiture.
Militant et
propagandiste anarchiste, né au Mexique en 1864.
Directeur d'école puis professeur. Compagnon de lutte des
frères Enrique et
Ricardo Flores Magon. Dès
1902, ses idées libertaires le conduisent plusieurs fois en
prison. En mai 1905, il s'exile au Etats-Unis, rejoint Ricardo Flores
Magon et participe activement au journal "Regeneración".
Ensemble, ils seront plusieurs fois menacés d'expulsion, et
connaîtront les prison américaines dès 1911. Le
15 août 1918, il est
condamné, aux Etats-Unis, à 15 ans de travaux
forcés pour avoir publié avec Ricardo le
"Manifeste aux anarchistes du monde et aux
travailleurs en général".
Après la mort de Ricardo dans sa prison, il est finalement
libéré (2 octobre 1923) et extradé vers le
Mexique. En 1927, il retourne en prison, mais n'en continue pas moins
d'écrire pour son journal "Sagitario" avant que la police ne
le lui interdise. Remis en liberté, il crée "Avante".
En 1929, l'imprimerie de son journal est détruite. Librado est
arrêté, frappé et jeté d'un train, mais il
en réchappe. Un an avant sa mort, il crée un nouveau
journal "El paso".
En-tête du journal ¡Paso! de mars 1932 annonçant la mort de Librado Rivera
Revue "Itinéraire" (doc. Heiner Becker)
Joëlle Aubron
Le 1er mars 2006, mort de
Joëlle AUBRON à Paris.
Activiste anarchiste du groupe Action Directe.
Elle est née le 26 juin 1959 à Neuilly-sur-Seine, dans
une famille bourgeoise et croyante. Dès la fin de son
adolescence, elle commence à fréquenter le milieu
autonome et libertaire qu'elle rencontre dans les squats et qui se
mobilise dans la lutte anticapitaliste et anti-impérialiste.
Elle y rencontre les futurs membres du groupe
"Action Directe" avec qui elle
se lie et commence à participer à des actions violentes
qui frappent d'abord les symboles de l'exploitation capitaliste
(siège du Patronat, de la Police, Ministères du
Travail, de la Défense, etc.). Le 9 avril 1982, elle est
arrêtée et emprisonnée une première fois
pour détention d'arme. Libérée, elle reprend la
lutte armée et échappe de justesse à une
nouvelle arrestation en décembre 1984. Le 25 janvier 1985,
elle fait partie du commando qui abat le général
Audran, directeur des Affaires internationales au Ministère de
la Défense (responsable des ventes d'armes françaises)
et le 17 novembre 1986, du PDG de Renault, Georges Besse.
Le 21 février 1987, dans une ferme de Vitry-aux-Loges dans le
Loiret, Joëlle Aubron est arrêtée en compagnie de
Nathalie Ménigon, Georges Cipriani et Jean-Marc Rouillan tous
membre du groupe AD. Placés en quartiers d'isolement, ils vont
alors mener plusieurs grèves de la faim contre leurs
conditions inhumaines d'internement qui va mener en particulier
Cipriani à la folie. Condamnés à la prison
à perpétuité, ils symbolisent l'acharnement du
pouvoir politique et carcéral qui leur réserve une mort
lente.
Ils sont soutenus par un Collectif de militant de gauche et
d'ex-membres du groupe AD (comme Helyette Bess) qui se bat contre
leur condition de détention, et pour obtenir leur
libération. Le 14 juin 2004, Joëlle Aubron (après
dix-sept ans de détention), est finalement
libérée, elle est atteinte d'un cancer et vient
d'être opérée d'une tumeur au cerveau.
Ce premier mars 2006, elle meurt vaincue par la maladie, mais non
repentie comme l'espérait le pouvoir.
"Si, en plus de nos condamnations
à perpétuité, j'avais regretté mon
engagement, je serais morte de
désespoir."
Le 1er mars 1896, en Italie,
sur l'île de Tremiti où sont cantonnés les
assignés à résidence, des affrontements ont lieu
avec la police, celle-ci tue l'anarchiste Argante SALUCCI, et blesse
une dizaine de compagnons.
En-tête du numéro 3 du 29 au 12 avril 1885
Le 1er mars 1885, à Paris, sortie du premier numéro du journal "La Varlope" (nom d'un rabot de menuisier), Organe professionnel des ouvriers menuisiers, fondé par la Chambre Syndicale de Paris. E. Trotte est le gérant de cette publication bimensuelle libertaire, où l'on trouve des publicités pour les journaux "Le Droit Social" de Marseille, "L'Esprit de Révolte", "L'Insurgé" de Pemjean, "La Question Sociale", "Le Réveil Typographique", etc. La majorité des articles ne sont signés que par des pseudonymes. Au moins 8 numéros sont sortis, le dernier connu en date du 6 au 20 juin 1885.
En-tête du premier numéro du 1er mars 1892
En-tête du numéro 8 du 17 au 24 avril 1892
Le 1er mars 1892,
à Marseille (France), sortie du premier numéro de
l'hebdomadaire "L'Agitateur"
sous-titré "Organe Anarchiste" (à partir du n° 4).
Les responsables du journal se succèderont mais le plus
important est sans aucun doute
Sébatien Faure qui financera le
journal grâce aux bénéfices tirés de ses
conférences antireligieuses. A noter que certains articles de
ce périodique sont en langue italienne.
Mais après les attentats de
Ravachol, le journal est victime de la
répression policière et contraint de cesser sa
parution. Il réapparaît pourtant le 14 janvier 1893, six
numéros suivront mais avec des lieux de publication
différents (Avignon, Toulon, Dijon, et même La
Chaux-de-Fonds, en Suisse). Le harcèlement judiciaire
incessant aura finalement raison du journal; deux autres
numéros paraîtront pourtant en 1897 à
l'initiative du Groupe "La Jeunesse Internationale".
En-tête du premier numéro du 1er mars 1898
Le 1er mars 1898, sortie
à Paris du premier numéro du journal "Le Naturien", revendiquant
l'indépendance absolue par le retour à la nature (et
non à l'état primitif). Les principaux collaborateurs
en sont Emile Gravelle et
Henri Zisly. Seulement quatre
numéros parurent.
Couverture du premier numéro (Doc. Cira Lausanne)
Le 1er mars 1906, à New York (USA), sortie du
premier numéro de la revue mensuelle "Mother Earth" (Terre Mère) qui paraît sur 64 pages. Cette publication anarchiste dédiée aux sciences sociales et à la littérature est publiée par Emma Goldman avec la collaboration de Max Baginski, d'Hippolyte Havel, etc. Elle comptera de nombreux colloborateurs et publiera certaines lettres de Francisco Ferrer.
Victime de la repression anti-anarchiste, le dernier numéro paraîtra en août 1917.
En-tête du numéro 1 deuxième année daté du 1er mars 1907
Le 1er mars 1907, à Bruxelles (Belgique), sortie du numéro 1 (de la deuxième année de parution) du journal en langue flamande "Opstanding"(Résurrection) qui paraît tous les quinze jours. Il est publié par Willem Schouteten. Articles de F. Domela Nieuwenhuis et de Charles Malato (sur le premier procès de Francisco Ferrer), de Segher Rabaw et de L. Peeters.
Numéro numérisé ici.
En-tête du numéro 1 (de la 3ème année) juin 1931 (doc. Cira Marseille)
Le 1er mars 1929, à Bordeaux (Gironde), sortie du premier numéro du journal "Lucifer" Organe de la Pensée Libre et de Culture Individuelle. Ce mensuel animé par Aristide Lapeyre (qui signe lui-même ses articles du nom de Lucifer) suspendra sa publication en août 1931 pour la reprendre entre janvier 1934 et 1935. Le journal "La Révolte" Organe anarchiste du Sud-Ouest, lui succédera en février 1935. "En dehors de tous les partis, contre toutes les religions, avec tous les anti-religieux, voilà notre programme."