Affiche antifasciste de la révolution espagnole
¡no pasarán! (ils ne passeront pas!)
Ephéméride Anarchiste
28 août
Georges GETCHEV
Le 28 août 1965,
mort de Georges GETCHEV. Poète, écrivain, traducteur et
journaliste, grande figure de l'anarchisme bulgare.
Il est né le 20 avril 1897 à Haskovo, dans une famille
de petits artisans. Il découvre à 16 ans les
idées libertaires et effectue des études
supérieures à l'académie des Beaux-Arts de
Sofia. Son premier recueil de poésie est publié en
1914. Il est le fondateur des premiers groupes libertaires à
Haskovo et lorsque la Bulgarie rentre en guerre en 1916, il
s'insoumet et rejoint Georges
Cheitanov dans la lutte clandestine. En 1918, il est un des
principaux accusés du procès militaire contre les
anarchistes. Après guerre, bien que hors-la-loi, il devient
rédacteur en chef du
"Réveil" et de
"Anarchiste", puis forme
un premier groupe de partisans contre la dictature. De 1921 à
1923, il fait partie du groupe de Vassil
Ikonomov et commet de nombreux actes révolutionnaires,
tout en collaborant à la revue "Société Libre"
organe de la "Fédération
Anarchiste Communiste Bulgare"(FACB). Condamné à
mort pour un article stigmatisant le coup d'Etat du 9 juin 1923, il
s'exile en France où il se lie avec
Sébastien Faure,
Jean Grave, le
Dr Pierrot et les militants italiens et
espagnols en exil comme lui. Il collabore alors au "Libertaire" et
à "l'Idée anarchiste". En 1924, il rentre en Bulgarie
poursuivre la lutte clandestine, mais après l'attentat d'avril
1925 à la cathédrale de Sofia et la féroce
répression qui s'ensuit, il revient en France. C'est seulement
en 1928, après l'amnistie générale, qu'il
retourne dans son pays, où il se consacre à la
propagande d'une manière légale. En 1930, il
crée son propre hebdomadaire littéraire "Missal i
Volia" (Pensée et Volonté) qui rassemble de nombreux
auteurs progressistes (il sera supprimé par la censure en
1936). Il n'en poursuit pas moins son immense travail
littéraire, traduisant et éditant les grands noms de la
littérature française et russe. Il publie
également ses recueils de poèmes ainsi que des contes
pour enfants. Après la prise du pouvoir par les communistes
(1944), il est un des seuls à s'opposer ouvertement et
à polémiquer sur la liberté de l'Art. Victime
d'ostracisme, il est finalement arrêté en 1949, et
envoyé dans un camp. Libéré grâce à
l'intervention de "l'Union des écrivains", il poursuit son
militantisme anarchiste mais subit les pressions et surveillances
continuelles des autorités et est à nouveau
arrêté en 1963, par le Sûreté d'Etat.
Le 28 août 1972,
mort de Louis MONTGON, à Perpignan.
Militant et propagandiste anarchiste et syndicaliste.
Il naît le 26 mars 1885, à Lorlanges (Haute-Loire). Fils
d'un charpentier, il devient ouvrier puis artisan horloger-bijoutier.
Après avoir travaillé à Lyon, il se fixe
à Perpignan en 1917. Militant syndical à la CGTU et au
sein du groupe anarchiste de Perpignan, il est fiché par la
police qui le qualifie "d'ennemi de toute
autorité". Durant les années vingt, il
prend part à de nombreuses conférences contre le
fascisme ou pour dénoncer la dictature bolchevique. De juillet
1936 à mars 1937, il est responsable départemental du
"Comité de défense de la révolution espagnole"
et de la "Fédération des émigrés
antifascistes espagnols". Après la seconde guerre mondiale, il
poursuivra son militantisme au sein de la CNT.
Le 28 août 1828 (du
calendrier Julien), qui est en fait le 9 septembre 1828, naissance de Léon
TOLSTOI
Le 28 août 1886, sortie à Lyon du premier numéro du journal "La Lutte sociale" Organe Communiste-Anarchiste paraissant le samedi. Six numéros de cet hebdomadaire seront publiés (le dernier en date du 2 octobre 1886). C'est le dixième titre différent publié à Lyon depuis 1882 mais portant tous la devise "Liberté - Egalité - Justice". Voir la chronologie de ces journaux le 9 décembre.
Les cinq premiers numéros sont numérisés ici.
Le 28 août 1891,
à Paris, la Cour d'assises de la Seine présidée
par M. Benoît, condamne l'anarchiste Henri Decamps à cinq ans de prison, Charles Dardare à trois
ans de la même peine et acquitte Louis Leveillé,
accusés tous trois de "coups volontaires, suivis d'effusions
de sang, portés à des agents de la force publique" lors
de la manifestation du 1er mai à
Clichy.
Déterminé à venger cette
révoltante injustice Ravachol
s'en prendra, le 11 mars 1892, au
président de la Cour M. Benoît, puis le
27 mars à l'avocat
général Bulot.
"Ma tête, on peut la
couper. Je la livre; je la porterai fière et droite devant
l'échafaud. Une tête d'anarchiste de plus ou de moins
n'empêchera pas la propagande."
Déclaration de Decamps à son
procès.
En-tête du numéro 14 du 26 février 1916
Le 28 août 1915, sortie à Badalone (près de Barcelone, Catalogne) du premier numéro du journal "La Colmena Obrera" (La Ruche Ouvrière). Périodique syndicaliste anarchiste, organe de la Fédération locale des Sociétés Ouvrières de Badalone. D'abord paraissant toutes les quinzaines, il devient hebdomadaire à partir de janvier 1919, mais disparaît à la fin de cette même année. A noter la collaboration active de Juan Peiró à ce journal.
Ce titre réapparaîtra en 1931 en tant qu'Organe syndical des ouvriers des industries de Badalone, porte-parole de la CNT d'Espagne.
Funérailles de Sacco et Vanzetti
Le 28 août 1927, au
cimetière Forest Hills de Charleston, USA, se déroulent
les funérailles et l'incinération des corps de
Nicola Sacco et de
Bartolomeo Vanzetti.
La Première Colonne de Volontaires (italiens)
1er anniversaire de la victoire des antifascistes du Monte Pelado - 28 août 1937
Le 28 août 1936,
à Monte Pelado, près de Huesca en Aragon (Espagne), la
section italienne de la Colonne Ascaso
guidée par le républicain Mario Angeloni,
l'antifasciste libertaire Carlo Rosselli,
Camillo Berneri et Umberto
Tommasini, repousse une attaque des franquistes. Mais Mario Angeloni
et les anarchistes Michele Centrone, Fosco Falaschi et Vincenzo
Perrone trouvent la mort lors de ces combats.
Etat de la radio après le passage de la vague
rose
Le dimanche 28 août 1983, à Paris, à 6 heures du
matin, le pouvoir socialiste envoie les CRS à l'assaut de
"Radio Libertaire". Après avoir
forcé la porte du studio, ils saccagent une partie du
matériel et saisissent l'émetteur. Sept militants
anarchistes sont également arrêtés à cette
occasion. Depuis le 14 août, c'est en fait une quinzaine de
radios libres qui sont réduites au silence par le pouvoir,
mais "les bûcherons roses s'avèreront impuissants
à abattre le vieux chêne libertaire...". En effet, la
riposte ne se fait pas attendre et trouve un écho
international: manifestations à Athènes, Barcelone,
Bruxelles, Madrid, Montréal, et même Sidney. La
manifestation parisienne du 3 septembre quant à elle est
suivie par cinq mille personnes, elle se termine au moment où
se fait entendre à nouveau "Le Temps des Cerises" indicatif de
Radio Libertaire.