Le 6 juillet 1535,
exécution de Thomas MORE où MORUS.
Homme politique anglais, philosophe et écrivain,
précurseur du communisme libertaire et père des
utopistes.
Il est né à Londres le 7 février 1478. Fils d'un
magistrat, il entame une carrière politique qui le
mènera au poste d'ambassadeur extraordinaire, puis à
celle de chancelier du royaume en 1529. Mais Thomas Morus et surtout
connu pour son livre "L'Ile d'Utopie ou la Meilleure des Républiques" publié en 1516, il
décrit une société idéale ayant abolie la
propriété et où la tolérance est une
règle. "Fay ce que vouldras"
(Fait ce que tu veux) est d'ailleurs emprunté
à Morus, par Rabelais, pour son
Abbaye de Thélème.
Critique de la société de son temps dont il brosse un
sombre tableau, il dissèque et condamne les abus et les
privilèges de la noblesse et du clergé.
"Dans tous les Etats où la
possession est individuelle, où tout se mesure par l'argent,
on ne pourra jamais faire régner la justice ni assurer la
prospérité publique. Pour rétablir un juste
équilibre dans les affaires humaines, il faudrait
nécessairement abolir le droit de
propriété."
En 1535, désapprouvant la politique religieuse
du roi, il refuse de prêter serment à Henry VIII.
Arrêté et condamné pour trahison, il monte
sereinement sur l'échafaud où il est
décapité.
Alexandre Sapoundjiev
Le 6 juillet 1975, mort
d'Alexandre SAPOUNDJIEV en Bulgarie.
Militant et propagandiste anarchiste bulgare.
Il est né le 18 février 1893. Etudiant en philosophie
puis en droit, il milite très tôt aux cotés des
anarchistes, puis il est mobilisé en 1915. En juin 1919, il
participe au congrès constitutif de la
F.A.C.B (Fédération
Anarchiste Communiste Bulgare).
En 1921, après plusieurs arrestations, il est radié
définitivement de l'enseignement. Il se consacre alors
à la publication de journaux clandestin :
"Anarchiste",
"Robotnitcheska Missal"(Pensée Ouvrière),
"Société
Libre". Après le coup d'Etat du 9 juin 1923 et
l'insurrection de septembre, il est de nouveau arrêté et
emprisonné. Libéré, il reprend ses
activités de propagande mais, à cause de la
répression, il s'exile en France en 1928, à Toulouse
où il entre en contact avec les anars espagnols et
français. En 1931, à l'amnistie, il retourne en
Bulgarie et parcours le pays pour reconstruire le mouvement.
Après le 2e coup d'Etat pro-fasciste du 19 mai 1934, il se
retire dans le village de Biala pour se consacrer à la
viticulture et au mouvement coopératif. En 1942, il est encore
inquiété et emprisonné durant 6 mois. En
décembre 1948, il sera de nouveau victime de la
répression anti-anarchiste, dirigée cette fois par les
communistes. Libéré, il restera un infatiguable
militant.
Le 6 juillet 1994, mort de
Nikolas TCHORBADIEFF, à son retour en Bulgarie où il
était né le 1er mars 1900.
Militant et propagandiste anarchiste bulgare.
Convaincu très jeune par les idées libertaires, il
prend part en 1919, à la création de la
Fédération Anarchiste
Communiste Bulgare. Contraint à la clandestinité
après le coup d'Etat de 1923, il trouve refuge à Paris
où il est néanmoins menacé d'expulsion. Il y
poursuit son action en créant le "Groupe bulgare en exil", et
participe à la création de la "Librairie
Internationale" et de "La Revue Internationale Anarchiste".
Typographe, il travaille également pour
"la Brochure mensuelle". En
1936, solidaire de la révolution espagnole, il participe au
"Comité pour l'Espagne libre". En 1939, devant la menace
fasciste, il tente de s'engager, mais il est arrêté
comme "étranger" et interné au camp du Vernet.
Libéré, il participera ensuite aux actions de la
Résistance. A la Libération, il reprend son
militantisme et fonde en 1979, avec d'autres compagnons bulgares la
revue "Iztok". En 1982, il perd sa compagne, Léa KAMENER,
militante du "Groupe anarchiste juif".
Il est l'auteur en 1993 d'une brochure : "Les causes qui ont
crée le socialisme, et l'anarchisme d'aujourd'hui et de
demain".
En-tête du numéro 2 de juillet 1934 (doc. Cira de Lausanne)
En juillet 1934, à Bruxelles (Belgique), sortie de ce deuxième numéro du journal "Ce qu'il faut dire", sous-titré "Pour la défense des révolutionnaires persécutés en U.R.S.S" (ex-Union Soviétique) Pour le Droit d'Asile, Contre le Guépéou (police politique bolchevique). Publié par le "Comité International de Défense Anarchiste", ce journal dont le responsable est Hem Day, n'aura que quatre numéros qui paraîtront à des moments cruciaux de l'histoire.
Le premier numéro était paru cette même année 1934 et était sous-titré "Pour la défense de l'insurrection libertaire en Espagne" (voir 13 décembre 1933) .
Le numéro trois publié en septembre 1935 "Pour le Droit d'Asile. Contre l'espionnage, Contre la Guerre, Contre le fascisme" numérisé ici.)
Le dernier numéro de septembre 1936 était un "Numéro spécial d'information et de défense de la Révolution espagnole".