gat noir harper

Dessin de Clifford Harper

 

Ephéméride Anarchiste 

15 février

 

Clara Wichmann

Photo de Clara Wichmann

Le 15 février 1922, mort de Clara Gertrud MEIJER WICHMANN à La Haye (Pays-Bas).
Avocate, philosophe pacifiste, antimilitariste et anarcho-féministe hollandaise.
Elle est née le 17 août 1885 à Hambourg (Allemagne), mais elle passera son enfance aux Pays-Bas, à Utrecht où son père était professeur de géologie. Elle suit des cours de philosophie et commence à étudier le droit à l’université d’Utrecht. En tant que juriste, elle pense à la possibilité d’effectuer un travail social. En 1908, étudiante en droit, elle est la cofondatrice de la « Nederlandse Bond voor Vrouwenkiesrecht » (Ligue Néerlandaise pour le suffrage féminin). Elle donne des conférences et écrit des articles sur des sujets s’y référant (1908-1911). Mais elle refuse de se limiter à ça ; la libération des femmes doit être une libération sociale, économique. Et pour l’émancipation sociale, il faut également une émancipation spirituelle.
Après sa maîtrise, elle achève ses études en décembre 1912 avec l’obtention d’un doctorat. Sa thèse s'intitulant : "Réflexions sur les fondements historiques de la transformation dans le temps présent de la notion de punition". Dans le prolongement de sa thèse, elle est nommée, en 1914, chercheur au département central des statistiques judiciaires du ministère, à La Haye. "Le droit pénal doit être banni complètement, parce que, proclame-t-elle, l’acte de représailles n’est pas une manière de rendre justice ". Elle fréquente alors les milieux libertaires et en 1915 fonde à Amersfoort "l'Internationale School voor Wijsbegeerte" (École Internationale de la Philosophie). En 1919, elle crée le "Comité d’Action contre les notions existantes du Crime et de la Punition". A l’aide de cette organisation, elle va s’opposer aux conditions pénitentiaires. Elle est également membre d'une association de libres-penseurs "De Dageraad". A l’École Internationale de la Philosophie, elle se lie avec le militant antimilitariste Bart de Ligt et l'objecteur de conscience Jo Meijer avec qui elle se marie en 1921. En mars 1921, tous deux sont les co-fondateurs de "War Resistors International" ( Internationale des Résistants à la Guerre). Jo Meijer sera le premier secrétaire de cette organisation, "considérant la non-violence active comme une forme supérieure de la lutte et un saut qualitatif dans le développement de la culture humaine".
Mais l'année suivante Clara meurt à La Haye, à 36 ans, quelques heures après avoir donné naissance à sa fille.
Son compagnon Jo Meijer fera tout pour préserver l’héritage intellectuel de sa femme. Il a collecté ses articles publiés dans diverses revues, et ses discours et annotations, qu’il a fait paraître les années suivantes sous forme d’anthologie.
Outre sa collaboration aux journaux : "Neder De Wapens", "Opwaarts", "De Frije communiste", "De Nieuwe Amsterdam", Clara est aussi l'auteure de plusieurs brochures : sur l'antimilitarisme et la violence (1922), sur la férocité de l'opinion dominante au sujet de la criminalité et de la punition (1922), et de textes sur la non-violence active.
De 1987 à 2004 "l'Institut Clara Wichmann" oeuvra à la défense des intérêts des femmes. Il existe également une Fondation pourtant son nom qui dispose de fonds destinés à résoudre les litiges portant sur la situation sociale et juridique des femmes aux Pays-Bas.

médaille Clara Wichmann


Depuis 1988, un prix, avec une médaille à son nom, est décerné par 'la Ligue des Droits de l'Homme" (et depuis 2003 par la fondation "J'accuse"). Il est remis chaque année, le 10 décembre (Jour des Droits de l'Homme), à une personnalité ayant oeuvré à la défense de l'humanité.

 

 

Le 15 février 1939, mort d'Alphonse Sauveur CANNONE, à Paris (né le 3 janvier 1899).
Anarchiste français, marin, engagé dans la marine nationale.
En 1919, il participe à la mutinerie des marins de la mer noire, refusant de combattre les révolutionnaires russes. Il est condamné à 10 ans de prison. Après une évasion, il est repris et à nouveau condamné à 5 ans de prison pour avoir frappé un "supérieur". Libéré en août 1926, il continue de militer au "Groupe Noir", organisation anarchiste internationale, et est également membre de la CGT-SR des marins. En 1936, il part combattre à Barcelone, dans les rangs anarchistes de la CNT et de la FAI. Puis il revient à Paris, où il mourra de la tuberculose.

"Marins français, ouvriers et paysans russes, femmes et enfants, se tenant par les bras, montaient vers la ville hurlant leur joie et leur espérance en des temps qui permettraient de connaître enfin le bien-être et la liberté".

(extrait du récit de Cannone sur les mutineries de la mer noire)

 

 

 

Le 15 février 1941, naissance d'Henri PORTIER, à Lorient (Bretagne).
Anarcho-syndicaliste, pacifiste, antimilitariste et libertaire, historien du mouvement Freinet.
Etudiant à l'Ecole Normale de Vannes, il prend part à un mouvement de grève générale contre la guerre d'Algérie. Il soutiendra ensuite l'initiative de Louis Lecoin pour l'obtention du statut d'objecteur de conscience.
Militant syndicaliste, il représente dès 1962 la tendance de "l'Ecole émancipée" au sein de la "Fédération de l'Education Nationale", puis milite à partir de 1966 à "l'Union des Anarcho-Syndicalistes" (U.A.S). Professeur d'histoire, il s'installe à Apt en 1980 et va dès lors participer pleinement aux activités du CIRA de Marseille en particulier à la constitution de la vidéothèque anarchiste.
Membre de l'Institut Coopératif de l'Ecole Moderne (ICEM) du mouvement Freinet, il devient l'historien du mouvement, faisant notamment redécouvrir plusieurs films et réalisant en 1996 un documentaire "Le mouvement Freinet". Il est également l'auteur d'une brochure "Cinématographe et mouvement Freinet" (1989), et de nombreux articles parus dans les journaux "L'Ecole émancipée" ou "Le Monde Libertaire".
Victime d'un arrêt cardiaque, il meurt à Apt le 4 janvier 2007 alors qu'il allait avoir 66 ans.

 

 


 

fil chouette 

 

Bulletin de la Fédération jurassienne n° 1

En-tête du premier numéro du 15 février 1872

Bulletin fédération jurassienne n5

En-tête du numéro 5 du 1er mai 1872

 buttetin de la fédération jurassienne dernier

En-tête du numéro 12 (septième année) du 25 mars 1878

Le 15 février 1872, sortie à Sonvilier (Suisse) du premier numéro du "Bulletin de la Fédération Jurassienne" de l'A.I.T. Les quatre premiers numéros seront autographiés, avant d'être imprimés. Ce Bulletin bimensuel (hebdomadaire à partir de juillet 1873), organe de la Fédération Jurassienne, aura une influence capitale pour l'émergeance des idées antiautoritaires au sein de l'Internationale, malgré son modeste tirage de 600 exemplaires. James Guillaume en sera le responsable de rédaction, entouré de collaborateurs tels que A. Schwitzguebel, P. Robin, P. Brousse, P. Kropotkine, C. Cafiero etc. Il paraît au Locle (Suisse) à partir de mai 1873, puis à La Chaux-de-Fonds en 1878, dernière année de parution.
Vous pouvez consulter les numéros de ce bulletin ici.

 

 

fil chouette

 

journal "Bandera Social" n°1

En-tête du premier numéro, en date du 15 février 1885
(Doc. de la Bibliothèque Nationale d'Espagne)

Le 15 février 1885, à Madrid (Espagne), sortie du premier numéro du journal "Bandera Social" (La Bannière Sociale), hebdomadaire anarchiste-collectiviste. Cette publication sortira jusqu'au 21 janvier 1887. A noter un supplément au numéro 65, du 14 juin 1886, qui est un "Manifesto a todos los trabajadores de la Región Española" (Manifeste à tous les travailleurs de la Region Espagnole).

 

fil bombe

 

gravure Martial Bourdin

Portrait de Martial Bourdin
tiré du journal "Le Petit Parisien" du 4 mars 1894

Le 15 février 1894, à Greenwitch (près de Londres), un anarchiste français Martial BOURDIN, âgé de 26 ans, est mortellement blessé par l'explosion prématurée d'une bombe qu'il transportait près de l'Observatoire de Greenwitch. Transporté dans un état grave à l'hôpital maritime, il y meurt sans avoir révélé son nom ni ses objectifs. On ne put établir avec certitude si Bourdin allait commettre un attentat contre l'Observatoire, ou s'il voulait cacher l'engin explosif, redoutant une perquisition de la police (il était alors filé par un agent), ou encore le livrer à un compagnon, pour le transporter en France. Toujours est-il qu'il avait quitté son logement à Londres et s'était rendu à Greenwitch avec son dangereux engin et une forte somme d'argent.
A la suite de cet épisode tragique, qui eut un grand retentissement en Angleterre, la police perquisitionna dans le milieu des anarchistes étrangers réfugiés à Londres et plus particulièrement au "Club Autonomie" dont Bourdin possèdait la carte.
Le 23 février, son enterrement à Londres donnera lieu à des affrontements entre le cortège des anarchistes et une foule hostile, et les policiers tentant de séparer les protagonistes et d'éviter une démonstration des anarchistes.
Martial Bourdin, fils d'un concierge parisien, était originaire de Tours. Quand il habitait Paris, il était affilié au groupe "L'Aiguille" composé de tailleurs anarchistes. En 1884, il est condamné à deux mois de prison pour provocation par voie d'affiches et circulaires à un meeting sur la voie publique. Mais laissé libre, il part pour l'étranger. En 1891, il se rend en Amérique où il se livre à une importante propagande anarchiste dans toutes les villes qu'il traverse.
Bourdin qui s'était marié avec une Anglaise, venait d'arriver à Londres, rejoignant son frère Henry également anarchiste. Ils travaillaient tous deux comme tailleurs pour dames. A noter que Martial Bourdin aurait été en relation avec l'anarchiste Emile Henry.

interrogatoire au Club Autonomie

Interrogatoire des membres du "Club Autonomie"
Gravure du journal "L'Univers illustré" du 3 mars 1894


 

 

fil chouette 

 

journal "Société libre" Bulgarie

En-tête de "Société Libre"

Le 15 février 1907, en Bulgarie, sortie à l'initiative de Michel Guerdjikov, du premier numéro du bimensuel "Société Libre". Il est en fait le premier journal représentant l'anarchisme social publié en Bulgarie. Le second numéro qui sortira clandestinement porte la date du 1er mars 1907, puis Guerdjikov sera arrêté et le journal interdit.
Le titre ressortira pourtant le 1er mai 1923 en tant que revue mensuelle de la "F.A.C.B" et ce jusqu'en janvier 1925, puis à nouveau en 1932 avant d'être interdit après le coup d'Etat fasciste du 19 mai 1934.

journal, revue " Société Libre" bulgare en 1923

En-tête de la revue "Société Libre" publiée à partir du 1er mai 1923

 

fil chouette

 

journal "La Protesta" de Lima n° 1

En-tête du premier numéro du 15 février 1911

journal "La Protesta" de Lima n8 de 1914

En-tête du numéro 8 du 14 novembre 1914

journal du pérou la protesta

En-tête du numéro 53 de janvier 1917 (doc. Cira de Lausanne)

journal "La Protesta" de Lima, n101 de 1922

En-tête du numéro 101 de janvier 1922
Epigraphe : Nous ne voulons être ni des opprimés ni des oppresseurs :
C'est pour cela que nous sommes anarchistes

journal la protesta de 1947

En-tête du numéro 5 (nouvelle époque) de septembre 1947 (doc. Cira de Lausanne)

Le 15 février 1911, à Lima (Pérou), sortie du premier numéro du journal "La Protesta". Publication mensuelle qui sera publiée avec des interruptions, jusqu'en 1936. Le journal ressortira en (avril?) 1947 et sera publié au moins jusqu'en août 1948), en tant qu'organe de la "Fédération anarchiste du Pérou".
Epigraphe: "L'émancipation des travailleurs doit être l'oeuvre des travailleurs eux-mêmes".
Exemplaires numérisés ici pour 1911-1912 (18 numéros), pour 1913-1915 (24 numéros), pour 1916-1917 (18 numéros), pour 1918-1919 ( 23 numéros), pour 1920-1921 (16 numéros), pour 1922-1923 ( 17 numéros), pour 1924-1926 (23 numéros), pour les années 1930, 1934, 1936 et 1947-1948 (12 numéros).

 

Journal "La Protesat" de lima 1992

En-tête du numéro un de 1991

A noter une ressortie du titre sous forme de fanzine entre 1991 et 1992 toujours à Lima. Au moins 4 numéros parus.
Voir la version numérisée sur la protesta.pdf

 

 

fil chouette

 

journal L'Azione Diretta n1 de 1921

En-tête du premier numéro daté du 15 février 1921

Le 15 février 1921, à Rome, sortie du premier numéro du journal "L'Azione Diretta" (L'Action Directe). Organe syndical des anarchistes édité par le faisceau libertaire d'Action Directe de Rome.
Le directeur de cette publication est Spartaco Stagnetti et le gérant Angelo Diotallevi. Le journal sortira jusqu'au 21 mai 1922.
Deux numéros numérisés ici.

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journal " Ni dios ni amo" n1 de 1926

En-tête du premier numéro daté du 15 février 1926

Le 15 février 1926, à Aguascalientes (Mexique), sortie du premier numéro de "Ni - Dios - Ni - Amo" (Ni Dieu - Ni Maître) Mensuel de propagande libertaire édité par le groupe "Cultura Racional".
Epigraphe de P. G. Guerrero : "Detrás de la religión está la tirania, Detrás del ateismo, la libertad" - ( Derrière la religion se cache la tyrannie, Derrière l'athéisme, la liberté ). Au moins deux numéros parus, le dernier daté du 15 févrirer 1926, sans oublier un avant numéro de prospection sorti lui le 10 janvier 1926, les trois numérisés ici.

 

 

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devanture de la libraire anarchiste la Plume Noire après l'attentat

Devanture de "la plume noire" après l'attentat.

Dans la nuit du 15 au 16 février 1997, à Lyon, la librairie anarchiste "La plume noire" est victime d'un incendie criminel, attribué à l'extrême-droite française. Tous les livres ainsi que le mobilier ont brûlé ; les dégâts sont très importants. Mais grâce à la mobilisation et la solidarité, la libraire pourra rouvrir quelques mois plus tard.

 

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