Le 29 juillet 1870,
naissance de Paul DELESALLE, à Issy, près de Paris.
Militant anarchiste et syndicaliste révolutionnaire.
Issu de milieu prolétaire, révolté contre les
injustices sociales, il milite dans le groupe anarchiste du
14ème arrondissement, ce qui lui vaut d'être
arrêté préventivement avant le 1er mai 1892 et de
passer 18 jours à la prison de Mazas. Ouvrier ajusteur de
précision, il construit l'appareil chronophotographique des
frères Lumière.
Après avoir participé au journal
"La Révolte" il
écrit dans "les Temps
Nouveaux" avant de devenir en 1897, l'assistant de
Jean Grave.
Convaincu que l'action des anarchistes doit passer par le
syndicalisme (alors révolutionnaire) il milite activement
à la C.G.T et devient le secrétaire adjoint de la
fédération des Bourses du Travail. Lors du
congrès de Toulouse en 1897, sa motion est adoptée
à l'unanimité: elle préconise l'emploi de la
grève générale, du boycottage et du sabotage. Il publie entre 1901 et 1913 "l'Almanach de la Révolution". En
1906, il quitte les "Temps nouveaux" après avoir écrit
un article teinté d'antisémitisme. Il prend part, la
même année, à l'élaboration de la
"Charte d'Amiens".
En 1907, il remplace Yvetot au
secrétariat des Bourses du travail et passe en jugement pour "
injures à l'armée et provocation de militaires à
la désobéissance". En 1908, il s'installe comme
libraire-éditeur.
Ebloui par la révolution russe, il adhère au Parti
Communiste, mais s'en détache très vite. En 1932,
victime d'une crise dépressive, il vend sa librairie et, sur
les conseils du Dr Pierrot, se retire
dans une modeste maison à Palaiseau où entouré
de ses livres, il se consacre à des ouvrages d'histoire
sociale.
Malade, il meurt le 8 avril 1948.
Mario Occhipinti
Le 29 juillet 1921,
naissance de Maria OCCHIPINTI, à Raguse (Sicile).
Pacifiste, puis militante anarchiste.
Après une enfance triste et misérable,
écrasée par le poids de la tradition et de la religion,
elle se marie pour échapper à sa condition, mais
déchante très vite. Son mari mobilisé, elle
prend conscience de la réalité du fascisme et de la
guerre. Après le débarquement américain en
Sicile, elle pense que les temps ont changé, mais le 4 janvier
1945, alors que les soldats arrivent pour enrôler les jeunes
conscrits, elle se couche devant les camions provoquant une
manifestation. Les militaires encerclés sont contraints de
relâcher les jeunes recrues mais tirent sur la foule
désarmée, tuant un manifestant. Dès lors,
l'insurrection se répand dans la ville qui tombe aux mains des
insurgés. L'éphémére "République
libre de Raguse" durera trois jours avant d'être
écrasée dans le sang par l'armée. Maria
parviendra à fuir la répression en compagnie d'un jeune
anarchiste animateur de la révolte, Erasmo SANTANGELO.
Arrêtés au bout d'une semaine, ils sont
déportés au "confino" de l'île d'Ustica. Elle est
ensuite incarcérée à la prison de femme de
Palerme, où elle restera jusqu'en 1946. Santangelo, quant
à lui, condamné à 23 ans de prison, sera
retrouvé pendu un jour dans sa cellule.
Maria Occhipinti a raconté ses souvenirs de lutte dans un
livre "Una donna di Raguse", paru en 1957 (en Italie), et traduit en
français en 1980 (Une femme de Sicile).
Dans les années 1960-70, elle vit à Milan, à San
Remo, et Rome, puis voyage beaucoup avant de se fixer un temps
à Los Angeles. En 1973, elle retourne en Italie et milite
alors contre les expropriations de terrains, ou bien avec les
anarchistes de Raguse contre l'implantation de missiles à
tête nucléaire en Sicile. Elle a publié, en 1993,
un recueil de nouvelles "Il carrubo e altri racconti". Elle est morte
à Rome, le 20 août 1996.
Emilie Carles
Le 29 juillet 1979, mort
d'Emilie CARLES, à Val-des-Prés (Hautes-Alpes).
Militante pacifiste et libertaire.
Née en 1900, dans une famille paysanne des Alpes
Briançonnaises, elle parvient à faire des études
à Paris et découvre le milieu anarchiste et pacifiste
de l'immédiat après-guerre. De retour dans ses
montagnes, elle exercera le métier d'institutrice durant
quarante ans. En 1927, elle rencontre le pacifiste et libre-penseur
Jean Carles, qui devient son compagnon. Ensemble ils restaurent une
grande maison à Val-des-Prés, pour en faire un
hôtel (les Arcades) qui se remplit de compagnons(es)
anarchistes grâce aux petites annonces dans les journaux
"La Patrie Humaine" et
"l'en dehors". Mais durant la
guerre de 39-45, Jean doit se cacher pour éviter d'être
fusillé comme otage. Par la suite, il se mobilise pour
éviter que leur fils n'aille combattre durant la guerre
d'Algérie, mais victime d'une maladie il décède
subitement. Emilie restée seule avec ses enfants continuera
à se manifester encore pour défendre la montagne du
saccage autoroutier. Elle a raconté sa vie et ses
révoltes dans une autobiographie : "Une soupe aux herbes
sauvages" (1977). "C'est pareil pour toutes
choses, ce qui paraît irréalisable pour l'heure sera une
réalité demain."
L'attentat de Gaetano Bresci d'après une carte postale & le pistolet utilisé par Bresci (conservé au Musée Criminel de Rome)
Le 29 juillet 1900,
à Monza (Italie), l'ouvrier anarchiste
Gaetano Bresci tire trois coups de
pistolet sur le roi d'Italie Humbert 1er qui venait en carrosse
remettre un prix de gymnastique dans le parc de Monza.
Humbert 1er avait décoré le général Bava
Beccaris (responsable de la mort de centaines de personnes à
Milan en mai 1898); il meurt sous les
coups de Bresci qui échappe de peu au lynchage des
athlètes.
En-tête du journal
Une du journal, illustré d'un dessin allégorique, apologie du régicide Gaetano Bresci.
Le 29 juillet 1901, à New York (USA), sortie d'un numéro unique et gratuit, intitulé "29 Lugio" (29 Juillet), marquant le premier anniversaire de la mort du tyran italien, et rendant hommage à Gaetano Bresci et à son attentat du 29 juillet 1900. Publication du Cercle de propagande libertaire (Circolo di propaganda libertaria), ex Cercle Socialiste-Anarchiste Révolutionnaire (Circolo Socialista-Anarchico Rivoluzionario), de New York. Le journal, dont le rédacteur est Luigi Raffuzzi, est imprimé sur les presses de la "Questione Sociale" à Paterson.
Epigraphes : "La morte di un tiranno è la vita di un popolo" et "Chi ama il popolo non puo dolersi della morte di un tiranno".
A noter qu'un autre numéro unique portant ce titre "29 Luglio" sera publié en 1903, cette fois en Argentine, à Buenos Aires.
En-tête de ce premier numéro (doc. Cira de Lausanne)
En juillet 1959, à Carácas (Venezuela), sortie du premier numéro de "Simiente Libertaria" (Semence Libertaire) Organe du groupe libertaire "Errico Malatesta". Il sortira au moins jusqu'au numéro 16 d'août 1961.
Exemplaires numérisés ici.
Le 29 juillet 1963,
à Madrid, l'explosion de deux bombes, dont une contre la
Direction Générale de la Sécurité qui
cause une vingtaine de blessés légers (en explosant
prématurément), est exploité par la police et
une presse servile pour relancer la chasse aux antifranquistes. Les
anarchistes Joaquin DELGADO et Francisco GRANADOS sont
arrêtés en possession d'explosifs, bien que
complètement étrangers à ces attentats. Ils
seront torturés avant d'être condamnés à
mort par un tribunal militaire et exécutés au "garrot
vil" le 17 août
1963.