La ronde des peuples autour de l'Anarchie et l'Ordre (naturel)
sous les auspices de la Liberté
Ephéméride Anarchiste
21
août
Fortuné Henry
Le 21 août 1869,
naissance de Jean-Charles Fortuné HENRY, à
Limeil-Brévannes.
Militant et orateur anarchiste et
antimilitariste, fondateur d'une communauté.
Il naît dans une famille de révolutionnaires, son
père Fortuné Henry (Nîmes, 20 juillet 1821 - Paris le 28 mai 1882), sera
condamné à mort par contumace pour avoir
été membre de la Commune
de Paris, son frère Emile
sera quant à lui
guillotiné pour ses
attentats.
Réformé pour le service militaire, Fortuné
devient anarchiste vers 1891, et se montre un brillant orateur. Mais
ses propos enflammés lui valent à plusieurs reprises
d'être condamné. Le 24 février 1893, la cour
d'assises des Ardennes, l'envoie deux ans en prison. Il se livre
ensuite à la culture de plantes médicinales et devient
représentant en pharmacie, c'est au cour d'un de ses
déplacements dans la forêt des Ardennes que lui vient
l'idée de créer une communauté s'inspirant des
thèses naturiennes: "l'Essai",
qui prendra naissance en juin 1903, près d'Aiglemont. Il sera
rejoint à partir de 1904, par une dizaine de "colons", dont
André Mounier (dit l'Agronome) et
pratiqueront l'agriculture et l'élevage.
Membre de la ligue antimilitariste, Fortuné fait partie en
juin 1904, de la délégation française au
congrès constitutif de "l'Association
Internationale Antimilitariste" (A.I.A) à Amsterdam.
Malgré des problèmes financiers et de cohabitation
entre les différents membre, une imprimerie sera crée
dans la communauté, elle permettra la publication de brochures
et du journal "Le Cubilot"(1906-08)
suivit du "Communiste". Le
milieu libre "l'Essai" prendra fin début 1909, après le
départ de tous ses membres. Fortuné Henry inscrit au
carnet B, mais réformé,
ne sera pas mobilisé lorsque éclatera le premier
conflit mondial.
"Faisons donc des petits essais, qui
eux-mêmes vivant l'intensive vie de l'alvéole, pourront
plus tard se fédérer pour consacrer
définitivement le succès de la
démonstration." in Le Libertaire (1903).
Johanna 'Hanka' Grothendieck
Le 21 août 1900, naissance de Johanna Grothendieck dite Hanka, à Blankenese (près de Hambourg, Allemagne).
Anarchiste allemande.
Elle née dans une famille protestante d'origine hollandaise, de la classe moyenne. Après un mariage avec Johannes "Alf" Raddat, elle donne naissance à une fille Maidi. A Hambourg, elle travaille comme journaliste dans un journal progressiste "Der Pranger" (Le Pilori), également comédienne elle fréquente le milieu bohème et libertaire berlinois où elle rencontre son futur compagnon l'anarchiste juif Alexander "Sacha" Schapiro avec qui elle va vivre à Berlin et aura un fils nommé Alexandre né en 1928. En 1933 avec l'arrivèe au pouvoir des nazis Sacha part le premier en France, il y est rejoint par Hanka en décembre 1933 (elle a laissé Alexandre et sa demi-sœur Maidi en Allemagne dans une famille amie).
A Paris, elle donne des cours d'allemand pour survivre puis aurait suivi Sacha en 1936 dans l'Espagne révolutionnaire. Mais elle revient ensuite en France où de septembre 1937 à mai 1939, elle est gouvernante chez un commissaire de police à Nîmes (Gard). Dans cette ville elle y retrouve une petite communauté libertaire avec Voline (rencontré à Paris), le couple Dori et André Prudhommeaux et d'autres anarchistes qui éditent le journal "Terre Libre" et "L'Espagne Nouvelle".
Après un séjour à Paris en mai 1939 où elle récupére son fils et retrouve Sacha, elle retourne avec eux à Nîmes en septembre 1939, où ils sont hébergés chez une enseignante, mais c'est déjà la guerre.
En octobre 1939, Sacha est arrêté et interné au Camp de concentration du Vernet, d'où il sera déporté à Drancy, puis à Auschwitz en août 1942 où il sera exécuté.
En mars 1940, Hanka avec son fils quitte Nîmes pour Mouriès (Bouches-du-Rhône) pour s'occuper d'une Colonie de jeunes réfugiés espagnols sous le patronnage du "Comité français de secours aux enfants", financé par des quakers américains. Deux mois plus tard la Colonie se déplace à Marseille au Château des Caillols.
C'est là, que Hanka est arrêtée le 1er août 1940 et transféré avec son fils au Camp de Rieucros, puis le 13 février 1942 à celui de Brens, séparé ensuite de son fils, celui-ci trouvera refuge au Collège cévenol de Chambon-sur-Lignon.
Elle est libérée du Camp de Brens en janvier 1944 et accueillie à Vabre (Tarn) dans un Centre d'accueil de La Cimade. A la fin de la guerre elle retrouve son fils à Meyrargues (Hérault). Alexandre commencera alors des études de mathématiques à Montpellier.
Hanka a retracé dans un roman autobiographique "Eine Frau" (Une Femme) sa vie jusqu'en 1927 (resté inédit).
En 1948, elle remonte avec son fils en région parisienne et se fixe à Bois-Colombes (Hauts-de-Seine) où elle finit ses jours le 16 décembre 1957, des suites d'une tuberculose contractée dans les camps.
Quant à son fils Alexandre Grothendieck (1928-2014) il deviendra le plus grand mathématicien du XXe siècle, il a reçu en 1967, la médaille Fields, le "Nobel" des mathématiques.
Le 21 août 1930,
naissance de Goliardo FIASCHI,
Le 21 août 1973, mort
de Juan PORTALES CASAMAR, près de Paris.
Militant anarchiste des jeunesses libertaires espagnoles.
Né en 1922, il participe très jeune (comme ses
frères et sa soeur Suceso)
à Séville, à la lutte clandestine au sein du
mouvement des jeunesses libertaires (JJLL) d'Andalousie. En 1947, il
est nommé secrétaire de défense du comité
péninsulaire de la Fédération Ibérique
des Jeunesses Libertaires (FIJL).
Arrêté la même année après un voyage
à Barcelone, il parviendra à s'enfuir en janvier 1948
et à rejoindre la France, où il participera à la
création de la CNT à
Cachan.
Le 21 août 1890, à Guanabacoa (La Havane, Cuba), sortie du numéro vingt du journal "El Socialismo" Publication anarchiste (comme son nom ne l'indique pas) dédiée à la défense des intérêts moraux et matériels de la classe ouvrière. Ce journal sera publié au moins jusqu'au 11 janvier 1891 (36 numéros).
En-tête du numéro 3 d'octobre 1898
En août 1898, à Leeds (Yorkshire, Angleterre), sortie (supposée) du premier numéro du journal "The Free Commune" (La Commune libre), mensuel anarchiste publié par W. Mac Queen. En page quatre, promotion pour les journaux "Freedom" et "New Order" de Londres, "Free Society" de San Francisco, et "Solidarity" de New York.