Affiche de la révolution espagnole
"Les livres anarchistes sont des armes contre le fascisme"
Ephéméride Anarchiste
22 juin
Gaston Cremieux
Le 22 juin 1836, naissance
de Gaston CREMIEUX, à Nîmes (Gard).
Républicain radical, puis socialiste proudhonien.
Insurgé de la Commune de Marseille.
Fils d'un modeste marchand israélite, il fait de brillantes
études et obtient, en 1856, une licence de Droit.
Surnommé "l'Avocat des pauvres", il est aussi journaliste
littéraire. En 1862, il se fixe à Marseille où
il devient membre de la franc-maçonnerie et déploie une
grande activité: création de chambres syndicales, de
coopératives et de la Ligue de l'enseignement. Ses
idées politiques se portent alors vers les républicains
qui tentent de s'opposer à l'Empire. Il est également
en contact amical avec la section de l'Internationale de Marseille.
Le 8 août 1870, il
se trouve porté à la tête d'un mouvement
insurrectionnel, mais celui-ci est rapidement maté.
Arrêté le lendemain, il est déféré
le 28 août devant un conseil de guerre qui le fait emprisonner.
Avec l'annonce de la chute de l'Empire, il est libéré
ainsi que ses compagnons dans la nuit du 4 au 5 septembre par une
foule de plus de vingt mille personnes. Il reprend aussitôt son
activité radicale et fédérative avec la
création de la "Ligue du Midi" (regroupant 15
départements) qui rentre rapidement en conflit avec le
gouvernement de défense nationale. Le
1er novembre1870, il est en
tournée de propagande pour la "Ligue du Midi" dans le
département de l'Isère lorsqu'éclate
l'insurrection marseillaise qui proclame une Commune
révolutionnaire. Mais avec l'arrivée d'un
émissaire républicain, le gouvernement
récupère rapidement le pouvoir, la situation reste
cependant tendue et un nouveau mouvement insurrectionnel
éclate le 23
mars1871. Crémieux est alors porté à la
tête d'une Commission départementale insurrectionnelle,
composée de 12 membres (dont
Alerini pour l'AIT) qui ratifie les
pouvoirs de la Commune marseillaise et du département des
Bouches-du-Rhône. Après s'être emparée des
bâtiments publics et de la préfecture, la Commission y
fait arborer le drapeau rouge puis le noir (en signe de deuil de la
Patrie). Mais le 4 avril, la Commune marseillaise, après une
ultime médiation tentée par Gaston Crémieux, est
écrasée par la troupe qui n'hésite pas à
bombarder la ville. Arrêté le 8 avril, il sera
condamné à mort par un conseil de guerre et
fusillé sur ordre de Thiers, le 30 novembre 1871.
Pierre Martin
Le 22 juin 1998, mort de
Pierre MARTIN.
Militant pacifiste, écrivain et libertaire.
Il est né à Chartres en 1912. Pionnier de l'objection
de conscience en octobre 1937. Malgré le soutien de
personnalités comme Jean Giono, il est emprisonné
à Clairvaux, d'où il passe aux mains des Allemands
durant la débâcle de 1940. Il retrouve la liberté
grâce à un "oubli" d'un de ses geôliers. En 1948,
il est responsable d'un chantier de la paix en Kabylie, il y
rencontrera Albert Camus.
En 1960 alors que l'armée française teste sa bombe
atomique à Reggane dans le Sahara algérien, il organise
avec d'autres militants anti-nucléaire une caravane de camions
à travers l'Afrique qui sera arrêtée par les
autorités, d'autres tentatives suivront pour tenter de
sensibiliser l'opinion.
En juin 1962, il rentre en France pour assister Louis Lecoin qui
commence une grève de la faim dans le but d'obliger le
gouvernement à reconnaître un statut d'objecteur de
conscience à tous les pacifistes. Il ne ménagera pas sa
peine pour mobiliser un maximum de soutien auprès de
personnalités diverses, faisant par là même
aboutir l'action courageuse de "Petit Louis". Il participera
également au soutien des paysans du Larzac en lutte contre
l'armée.
Animateur de la "Ligue d'Action Pacifiste" avec
Louis Simon, il est aussi l'auteur
de deux livres autobiographiques : "Candide face au Moloch" et "Dans
les tranchées de la paix en Kabylie".
Le 22 juin 1883, à
Paris, Louise Michel,
arrêtée suite à la manifestation du
9 mars (où plusieurs
boulangeries ont été pillées), passe devant la
Cours d'assises de la Seine. Extrait de l'interrogatoire:
- Le président : Vous prenez donc
part à toutes les manifestations ?
- Louise : "Hélas ! oui... je suis
toujours avec les misérables. (...) Le peuple meurt de faim,
et il n'a pas même le droit de dire qu'il meurt de faim. Eh
bien! moi, j'ai pris le drapeau noir et j'ai été dire
que le peuple était sans travail et sans pain. Voilà
mon crime; vous le jugerez comme vous voudrez."
Elle est condamnée à six ans de
prison.
Le 22 juin 1907, à
Paris, quatre étudiants anarchistes chinois du "Groupe de
Paris", Li Shizeng, Zhang Jing
Jiang, Chu Min Yi, Wu Zhihui, influencés par la pensée
de Kropotkine, et la lecture des
"Temps Nouveaux " de
Jean Grave, créent le journal
anarchiste chinois "Xin Shiji" (Nouveau
siècle, ou Temps nouveaux) sous-titré en
espéranto "La Tempoj Novaj".
Malgré une vie assez courte (3 années), le journal
propagera l'anarchisme jusqu'en Chine, et sera réedité
à Shanghaï en 1947.
Le 22 juin 1912, à
Mexico, un groupe formé par Luis Méndez, Jacinto Huitrón et l'anarchiste colombien Juan
Francisco Moncaleano, prend le nom de "Grupo Luz" (Lumière). Ce groupe anarchiste sera à l'origine de la création d'une Ecole Moderne (sur le modèle de
Francisco Ferrer), et de la publication d'un journal portant le nom de ¡Luz!.
En-tête du premier numéro daté de juin 1921
En juin 1921, à Montevideo (Uruguay), sortie du premier numéro de "¡Salud y R. S.!" (Salut et R. S. !) Publication Anarchiste édité par la groupe "Salut et R. S.! (sans doute pour Révolution Sociale). Ce journal paraît quand et où il le peux, mais est distribué gratuitement. Au moins trois numéros parus jusqu'au mois d'août 1921 numérisés ici.
Fragment de la couverture du premier numéro
En juin 2002, sortie,
à Paris, du premier numéro de la revue "Anartiste, Les Nouvelles Libertaires".
Créée par l'artiste libertaire André
Robèr, elle est réalisée par le groupe "La Vache
Folle" de la Fédération
Anarchiste. Elle va au gré de ses numéros
rassembler un nombre toujours plus important d'écrivains et
d'artistes libertaires (voir dans la liste des liens, le site de
cette revue vivante).