Carte postale : Domela Nieuwenhuis perçant la Une du journal
"De Vrije Socialist" (Le Libre Socialiste)
Ephéméride Anarchiste
18 novembre
Ferdinand Domela Nieuwenhuis
Le 18 novembre 1919, mort de
Ferdinand Domela NIEUWENHUIS.
Figure importante de l'anarchisme et de l'antimilitarisme
néerlandais.
Il naît le 31 décembre 1846, à Amsterdam, dans
une famille bourgeoise aisée. Pasteur protestant comme son
père, il rompt pourtant avec l'église vers 1870, et
crée en 1878 le journal socialiste " Recht voor Allen"
(Justice pour tous) qui deviendra l'organe de la "Sociaal
Democratische Bond" (S.D.B) première organisation socialiste
dont il est un des fondateurs. Arrêté pour "trahison"
(en fait, un simple "délit de presse"), il est
libéré le 31 août 1887 grâce à la
pression de l'opinion publique, mais échappe de très
peu à un attentat à Rotterdam. L'année suivante
il est élu député et exerce son mandat jusqu'en
1891.Cette expérience lui fait découvrir le rôle
néfaste du parlementarisme. Dès lors il abandonne les
politiciens et le pouvoir pour se rallier à l'anarchisme de
Bakounine et à la libre
pensée. En 1894, il publie à Bruxelles une
première brochure "Le Socialisme en danger"
(préfacée par Elisée
Reclus), qui deviendra en 1897 un livre de
référence.
En 1896, il quitte avec fracas le
Congrès socialiste de
Londres (où vient d'être voté l'exclusion
définitive des anarchistes), puis édite en 1898 le
journal anarchiste "De Vrije socialist" ("Le Libre socialiste", qui prendra ensuite le titre "De Vrije Anarchistisch Tijdschrift") autour duquel graviteront de
nombreux groupes anarchistes. En 1900, il publie le livre "La
Débâcle du marxisme". Organisateur du congrès
antimilitariste d'Amsterdam en juin 1904, ainsi qu'en août
1907, il est un ardent propagandiste de la grève
générale en cas de conflit. Opposé cependant
à une organisation anarchiste structurée, et critique
par rapport au syndicalisme, il ne participe pas au "Congrès
International Anarchiste d'Amsterdam" en 1907.
En 1914, fidèle à l'idéal libertaire, il
s'oppose au Manifeste des 16 (favorable à l'interventionnisme
dans la guerre) et signe avec Emma
Goldman, Malatesta, etc., le
manifeste "L'Internationale et la guerre". En 1918, il apporte son
aide à Rudolf Rocker
(expulsé d'Angleterre), mais meurt l'année suivante.
Ses funérailles donneront lieu à une impressionnante
manifestation de ferveur de la classe ouvrière.
"Il n'y a pas de distinction
possible entre les guerres offensives et les guerres
défensives" Constatant qu'il serait "naïf et puéril (...) de chercher
à établir les responsabilités de tel ou tel
gouvernement". "Nous devons profiter de tous les mouvements de
révolte, de tous les mécontentements, pour fomenter
l'insurrection, pour organiser la révolution, de laquelle nous
attendons la fin de toutes les iniquités sociales".
in "L'Internationale et la guerre".
Fragment de la couverture de "De Vrije Anarchistisch Tijdschrift" (La Libre Revue Anarchiste) du numéro 4 du 18 avril 1964,
alors à sa soixante sixième année de parution mensuelle (documentation du CIRA de Lausanne).
Le 18 novembre 1976, mort
d'Emmanuel RUDNITZKY dit MAN RAY,
En-tête du journal
Le 18 novembre 1910, sortie
à Gijón (Espagne) du premier numéro de
l'hebdomadaire "Acción
Libertaria" . La direction du journal est assurée par
José Machargo (Avelino Iglesias), Eleuterio Quintanilla et
Pedro Sierra, 27 numéro sortiront jusqu'au 14 juillet 1911. Le
journal est ensuite publié par Ricardo Mella à Vigo de
septembre à novembre 1911. Il reapparaîtra à
Gijón du 8 janvier 1915 au 4 février 1916. Favorable
à l'anarcho-syndicalisme de la
CNT, il comptera comme
collaborateurs de nombreux théoriciens de l'anarchisme
international. Le titre du journal sera par la suite
employé à plusieurs reprises.