Ephéméride Anarchiste
6
avril
Gustave Jeanneret
(fragment d'un autoportrait en 1873)
Musée d'art et d'histoire de Neuchâtel
Le 6 avril 1847, naissance de Gustave JEANNERET à Môtier (Val-de-Travers, Suisse).
Artiste peintre, membre de l'Internationale et du conseil de la Fédération Jurassienne.
Très jeune attiré par la peinture, il apprend la gravure sur papiers-peints à Zurich, puis part en Alsace où cette industrie se développe. Mais rebuté par l'aspect technique du travail de décorateur, il quitte l'Alsace en 1869 pour Paris où il va se livrer entièrement à son art: la peinture. Il milite au sein du syndicat des dessinateurs parisiens. En 1870, il effectue un séjour en Suisse, et décide de reste à Neuchâtel car la France est en guerre. Ami d'enfance de James Guillaume, il adhère à l'Internationale. Au début d'août 1871, il retourne à Paris (alors que la chasse aux communards bat son plein) avec dans le double-fond de son bagage des passeports destinés à faciliter la fuite des communards ; il est également chargé d'enquêter sur le sort d'Eugène Varlin. En 1872, après un séjour à Lyon, il revient en Suisse où il assure la charge de secrétaire de la section de Neuchâtel de l'AIT (antiautoritaire). Le 19 mai 1872, Il assiste au second Congrès de la "Fédération jurassienne". Il se prononcera le 24 septembre 1872 au nom de sa section, contre l'exclusion de James Guillaume votée lors du Congrès de La Haye. Il fera partie, de 1876 et jusqu'à son départ pour Paris en juillet 1877, du Comité fédéral jurassien. Il aurait été également l'initiateur d'une Fédération suisse des travailleurs intellectuels. Après la fin de la Fédération jurassienne il se consacrera entièrement à la peinture. En 1876, son tableau "Le Vauseyon" sera accepté au Salon de Paris. En 1888; il se marie et s'installe définitivement à Cressier (Suisse) où la campagne et le travail de la vigne lui inspireront de nombreuses toiles.
Il meurt à Cressier (Neuchâtel) le 13 septembre 1927.
Il est en particulier l'auteur d'un portrait de James Guillaume (conservé à l'IISG d'Amsterdam).
A noter également que son frère Georges, graveur libertaire, est l'auteur d'un portait de Bakounine qui sera publié après la mort de ce dernier dans le numéro du 9 juillet 1876 du "Bulletin de la Fédération jurassienne".
Le 6 avril 1878, naissance
d'André MOUNIER (dit "L'Agronome) à Joigny (Yonne).
Anarchiste, membre de la Colonie
d'Aiglemont fondée par
Fortuné HENRY.
Il s'y installe en 1904, et se dit agronome. Il entreprend de
développer la pratique de l'agriculture sur une plus grande
échelle. Le 10 juin 1906, il fonde le journal
"Le Cubilot" qui sera, à
partir de 1907, imprimé à la Colonie. Mais suite
à la parution de deux articles antimilitaristes, Mounier est
convoqué au tribunal, le 18 février 1908, pour
répondre "d'injures envers l'armée". Pour se soustraire
à toute condamnation, il quitte la Colonie le 25 janvier 1908
et se réfugie en Suisse à la Râpe-sur-Veytaux
(canton de Vaud). Condamné par défaut à 3 mois
de prison et 500 F d'amende, il rentre à Chambery (France) en
octobre 1910, et fait appel du jugement. Le 14 février 1911,
la cour d'Assises des Ardennes l'acquitte des charges retenues. Il
est l'auteur de la brochure : En Communisme (1906).
le 06 avril 1902, naissance
de Margaret MICHAELIS,
Oriol Solé
Le 6 avril 1976, mort Oriol
SOLE SUGRANYES. Membre du MIL (Mouvement Ibérique de
Libération) de tendance libertaire, qui pratiquait les
expropriations politiques (attaques de banque), avec
Salvador Puig Antich, Jean-Marc
ROUILLAN, etc, dans les années 70 en Espagne, alors en pleine
dictature. Le 24 juillet 1974, il est condamné par le conseil
de guerre franquiste à 48 ans de prison.
Incarcéré à la prison de Segovie, il s'en
évade avec une trentaine de membres d'ETA le 6 avril 1976. Il
sera abattu quelques heures plus tard par la Guardia Civil alors
qu'il s'apprêtait à franchir la frontière
franco-espagnole.
Le 6 avril 1862, naissance
de Georges DARIEN
Le 6 avril 1878, naissance
d'Erich MUHSAM
Le 6 avril 1882, naissance
d'Armando BORGHI
Le 130° Bataillon brûle la Guillotine place Voltaire à Paris
(gravure)
Le 6 avril 1871, lors de la
Commune de Paris, un bataillon de
la Garde Nationale dépose devant la statue de Voltaire deux
guillotines qui sont brulées devant une foule en liesse, aux
cris de: "A bas la peine de mort"!
Le 6 avril 1871, à
Paris, dans un article du "Journal Officiel de la
Commune",
Gustave Courbet président des
artistes appelle ces derniers à se joindre à ses
efforts pour le rétablissement des arts et la
réouverture des musées.
"Paris la grande ville, vient de secouer
la poussière de toute féodalité.(...) Sa
révolution est d'autant plus équitable qu'elle part du
peuple. Ses apôtres sont ouvriers, son Christ a
été Proudhon.(...) Le peuple héroïque de
Paris vaincra les mystagogues et les tourmenteurs de Versailles,
l'homme se gouvernera lui-même, la fédération
sera comprise, et Paris aura la plus grande part de gloire que
l'histoire ait enregistrée. (...) Adieu le vieux monde et sa
diplomatie!"
En-tête du premier numéro, avril 1880
En avril 1880, à Londres (Angleterre), sortie du premier numéro du journal "Le Travail" Bulletin mensuel du "Club International d'études sociales de Londres" dont Reidmann est le secrétaire et A. Hall le gérant du journal. Ce bulletin rassemble diverses sensibilités allant des anarchistes aux marxistes et socialistes révolutionnaires qui refusent la division du mouvement ouvrier, ce qu'exprime L. Hartmann dans un article sur le mouvement socialiste révolutionnaire russe: "L'idéal d'anarchie, comme l'entend la doctrine de Bakounine, nous ne comptons pas pouvoir l'atteindre d'un bond, et, en tout cas, pas dans un laps de temps très court ; aussi n'avons-nous aucun motif de nous affaiblir par une division faite en vue d'un idéal qui n'est pas complètement élaboré, et qui par suite n'est pas adopté par tous."
Sept numéros paraîtront jusqu'en octobre 1880.
Le 6 avril 1894, à
Chieti (Italie), procès contre l'anarchiste Camillo Di
SCIULLO, responsable du journal "Il pensiero" (La pensée).
Défendu par l'avocat anarchiste
Pietro GORI, il sera
acquitté.
En-tête du numéro de juin 1899
En avril 1897,
à Buenos Aires (Argentine), sortie du premier numéro du
mensuel libertaire "Ciencia Social"
Sociologie, Arts et Littérature. Revue en langue espagnole
publiée (jusqu'en février 1900) par l'anarchiste
italien Fortunato Serantoni et à laquelle collaborera Pietro Gori (lors de son séjour
en Argentine), mais aussi John
Creaghe.
Couverture du numéro 4 du dimanche 27 avril 1919
Le 6 avril 1919, à Paris, sortie du premier numéro de "notre voix" hebdomandaire Littéraire - Social - Artistique paraissant le dimanche. Publié par Génold (Eugène Camille Délong), cette publication comptera de nombreux collaborateurs, plusieurs articles seront censurés jusqu'au 17 août 1919. Elle cessera de paraître sous forme hebdomandaire après le 15 décembre 1919 (numéro 32), mais réapparaît le 20 février 1920 sous forme de revue bimensuelle "de libre examen philosophique, littéraire, sociale et artistique" au moins quatre numéros connus, le dernier daté du 15 avril 1920.