Médaille souvenir de 1912, premier anniversaire de la mort de Pietro Gori
(avec une erreur sur sa date de naissance)
Ephéméride Anarchiste
8 janvier
Pietro Gori
Le 8 janvier 1911, mort de
Pietro GORI, à Portoferraio, port de l'île d'Elbe (Italie).
Ecrivain, poète, conférencier et avocat, ardent défenseur des anarchistes et propagandiste
lui-même de l'anarchisme.
Il est né à Messine (Toscane, Italie) le 14 août 1865. A Livorno, où sa famille s'est installée en 1878, il fait des études classiques et rejoint très jeune une association monarchiste d'où il sera expulsé pour conduite déshonorante. Il commence à collaborer à un journal modéré "La Riforma". Au milieu des années 1880, il s'inscrit à la Faculté de Droit de Pise. Secrétaire de la Association étudiante, il organise en 1888 une commémoration en l'honneur de Giordano Bruno. En 1889, il devient avocat avec sa thèse "La Miseria e il delitto" (la misère et la délinquence). Il découvre parallèlement le mouvement anarchiste et deviendra rapidement un de ses militants les plus influents. Conférencier éloquant, animateur et coordinateur des groupes anarchistes. En 1889, il publie sous le pseudonyme de Rigo les textes de ses premières conférences "Pensieri Ribelli" (Pensées Rebelles), ce qui entraîne son arrestation et son procès, le 20 novembre 1889, pour "Excitation à la haine de classe". Défendu par une équipe juridique composée de ses professeurs et camarades de classe, il est finalement acquitté.
Il est de nouveau arrêté le 13 mai 1890, avec 27 autres personnes, en tant qu'organisateurs de la journée de grève et de manifestation du 1er mai. Il est condamnée à un an de prison, peine qui sera réduite en appel, à 6 mois. Libéré le 10 novembre, il s'installe à Milan comme avocat. Les 4, 5 et 6 janvier 1891, il participe aux côtés de Malatesta, Galleani, Merlino et Cipriani, à Capolago au congrés constitutif de l'éphémère "Partito Socialista Anarchico Rivoluzionario". Il déploie une intense activité militante et prend part en août 1891 à Milan au Congrès des travailleurs italiens. En décembre, il commence à publier le journal socialiste-anarchiste "L'Amico del Popolo", Cette petite publication victime de la répression n'aura que 6 numéros. Il publiera ensuite une série de numéros uniques. Durant cette année 1891, il a collaboré aux journaux : "Sempre avanti!" de Livorno, "Il Grido del l'operaio" de La Spezia et à "La Plebe" de Florence, et a traduit "Le Manifeste du parti communiste" de Marx, pour la Bibliothèque populaire socialiste. Il est alors l'objet d'une étroite surveillance policière.
En avril 1892, à Milan, il donne une conférence sur le thème "Socialisme légaliste et socialisme anarchiste" critiquant vivement le socialisme réformiste et autoritaire. Il est arrêté préventivement avant la manifestation du premier mai, c'est lors de sa détention qu'il écrira les paroles de la célèbre chanson "Inno del Primo del Maggio". Le 14 août 1892, il participe à Gênes au Congrès national des travailleurs et organisations socialistes, et y défends avec Luigi Galleani, les positions radicales du courant anti-parlementaire. Cette même année il publie le poème "Alla conquista dell'Avvenire" et le volume 3 de "Prigioni e battaglie". Il apporte son soutien à divers compagnons milanais, dont Caserio et est l'avocat des anarchistes poursuivis par la justice : Paolo Schicci, en mai 1893, Camillo di Sciullo, en avril 1894, Galleani et autres, en mai-juin 1894, à Gênes. Il poursuit ses tournées de conférencier à travers le pays, et en août 1893, participe au Congrès international socialiste à Zurich, d'où il sera explusé avec Amilcare Cipriani. Au début de 1894, il publie la revue "Lotta sociale" qui est aussitôt saisie par les autorités.
Face à la campagne de presse l'accusant d'avoir inspiré Caserio, dans son attentat contre le président français, et anticipant le vote des lois anti-anarchistes par le parlement, il s'exile le 8 juillet 1894, en Suisse à Lugano. La France, lui refuse l'entrée sur son territoire, pour éviter qu'il ne puisse assurer la défense de Caserio. Le 19 septembre 1894, à Lugano, il est visé par un attentat et blessé par balles.
En Janvier 1895, il est arrêté à Lugano, avec 17 autres réfugiés politiques, ils seront expulsés de Suisse après deux semaines de prison durant lesquelles, il écrit la fameuse chanson "Addio Lugano bella". Expulsé vers l'Allemagne, il se rend à Bruxelles, où il fait la connaissance d'Elisée Reclus, puis à Amsterdam où il rencontre Domela Nieuwenhuis. Il passe ensuite en Angleterre où il entre en relation avec les princiales figures de l'anarchisme international. En mars 1895, il collabore à "The Torch" donne des conférences et participe à l'anniversaire de la Commune à Milton Hall. Il s'embarque ensuite pour Les Etats-Unis où durant près d'une année, il donnera des centaines de conférences à travers le pays. A Paterson, il contribue à la naissance du journal "La Questione Sociale". Le 11 novembre 1895, il est à Chicago pour commémorer les martyrs d'Haymarket. En juillet 1896, il est de retour à Londres pour participer en tant que délégué des syndicats italiens d'Amérique du Nord, au Congrès international ouvrier socialiste (27 juillet au 1er août). Peu après, il tombe gravement malade. Hospitalisé, il est assisté par Louise Michel.
En 1896, il obtient l'autorisation de retourner en Italie, mais avec une résidence limitée d'abord à l'Ile d'Elbe. Il reprends contact avec les anarchistes italiens et retourne à Milan en avril 1897, il contribue à la reprise des publications anarchistes comme "L'Agitazione" à Ancône et reprend son métier d'avocat pour défendre les anarchistes dont Malatesta), inculpé suite
à la grève générale contre l'augmentation
du pain, les 17 et 18 janvier 1898, à Ancône. Le mouvement de
révolte s'étendit à l'Italie et, le 7 mai, des émeutes
eurent lieu à Milan. L'armée tira au canon sur la
foule, faisant des centaines de morts.
La répression est
féroce et Pietro Gori est de nouveau contraint à l'exil (il sera condamné par contumace à 12 ans de prison). De Marseille, il s'embraque pour l'Argentine. A Buenos Aires,
il poursuit son militantisme et fonde en novembre 1898, la revue "Criminalogia Moderna". En 1899, il entreprend une tournée de conférences dans divers pays d'Amérique du Sud. En 1901, il prends
part, au congrès constitutif de la
"Fédération Ouvrière Argentine"
(F.O.A), qui donnera naissance en 1904
à la F.O.R.A. En
1902, avec l'amnistie, il rentre en Italie, et reprends ses conférences. En 1903, à Rome,
avec Luigi Fabbri, il fonde la revue
anarchiste "Il pensiero". En 1904, il voyage encore en Egypte et en Palestine. Une intervention chirugicale l'empêchera d'assister au Congrés anarchiste italien à Rome en juin 1907. Tuberculeux, il donne sa dernière conférence à Portoferraio, le 14 novembre 1909, en hommage à Francisco Ferrer. Après une vie intense, "le cavalier errant de l'anarchie" s'étient ce 8 janvier 1911, à l'âgé de 46 ans, laissant derrière lui une grande œuvre littéraire, allant des essais politiques, au théâtre, à la criminologie, à la poésie, textes de chansons et conférences. Ses funérailles ce dérouleront sur trois jours.
Le 8 janvier, deviendra pour les anarchistes italiens, années après années, une date de célèbration et l'année 2011, marquant le centenaire de sa mort à été célèbrée comme il se doit. "Addio Lugano bella, / O dolce terra pia, / Scacciati senza colpa / Gli anarchici van via / E partono cantando / Con la speranza in cuor."
"Adieu belle Lugano, / Ô douce terre bénie, / Explusés sans être coupable / Les anarchistes s'en vont / Et commencent à chanter / Avec l'espérance au cœur."
Le 8 janvier 1873, mort de
Vincenzo PEZZA (dit Burbero) à Naples.
Internationaliste bakouniniste italien.
Il naît à Milan en 1841 dans une famille bourgeoise.
D'abord républicain mazzinien, il s'enrôle en 1866 dans
les colonnes de volontaires de Garibaldi, après l'avoir suivi
dans sa conquête sicilienne quelques années auparavant.
Il sera ensuite rédacteur dans le journal républicain
"Gazzettino Rosa". Mais fortement influencé par l'exemple de
la Commune de Paris il rallie
l'internationalisme antiautoritaire de
Bakounine avec lequel il va
correspondre, et à qui il rendra visite le 15 octobre 1871
à Locarno. En février 1872, il fonde à Milan le
journal "Il Martello" (Le Marteau) organe du cercle ouvrier de la
ville, quatre numéros seulement paraîtront mais tous
seront saisis par la police, et cela lui vaudra une condamnation
à cinq mois de prison. Il oeuvre ensuite à rassembler
les sections italiennes ayant adhéré à
l'Internationale, qui s'uniront lors de la
Conférence de Rimini (4
août 1872) pour former la Fédération Italienne de
l'Internationale (antiautoritaire). Le 18 août 1872 à la
Chaux-de-Fonds (Suisse), il assiste avec
Cafiero à un congrès de
la "Fédération
Jurassienne", et assiste les 15 et 16 septembre 1872, au
Congrès de Saint-Imier (mais n'y est pas délégué). Il est alors très affaibli par
une grave affection pulmonaire qui causera sa mort quelques mois plus
tard à Naples. Ses funérailles laïques, le 10
janvier1873, seront suivies par une foule d'ouvriers et
d'étudiants.
Le 8 janvier 1871, à Palma de Majorque (Iles Baléares), sortie du journal hebdomadaire "La Revolucion Social" Organe de la Fédération de Palma de l'Association Internationale des Travailleurs.
Auparavant, le 20 décembre 1870, le Conseil Local de la Fédération des Sociétés Ouvrières de Palma avait adhéré à l'AIT et, de caractère bakouniniste, il avait signé le "Manifeste démocratique socialiste des Travailleurs de Palma et de sa province" qui annonçait la sortie dominicale de cette publication anarchiste-collectiviste.
Avec pour devise "Nous aspirons à l'Egalité de classes, pour un égalitarisme économique de tous". Ce qui ne sera possible qu'après une révolution sociale.
Dirigé par
Francesc Tomàs i Oliver (maçon), figurent dans le conseil de rédaction Joan Sánchez (ébéniste),Guillem Arbós (cordonnier), Miquel Fornés (marin) et Joan Rotger (cordonnier). Ils voulaient continuer le travail commencé par "El Obrero" (1869-1870) mais les trois exemplaires qu'ils publieront seront saisis par le gouverneur civil et Francesc Tomàs emprisonné après avoir publié un dernier numéro le 22 janvier. Joan Sánchez sera libéré de prison sous caution, payé par son patron.
Le 8 janvier 1892,
révolte paysanne en Andalousie, au cri de "Vive la Révolution Sociale". Des
centaines d'ouvriers agricoles prennent, de nuit, la ville de
Xérès (Jerez de la Frontera). Mais la sédition
est vite matée et les meneurs sont arrêtés et
torturés. Quatre d'entre eux sont condamnés à
mort et exécutés le 10
février 1892, ce qui déclenchera de nouvelles
vagues de violence, au cours de la même année.
Pierre Kropotkine au procès
Le 8 janvier 1883,
à Lyon, début du procès dit "des 66". Il est
reproché aux accusés:
"D'avoir (...) été affiliés ou
fait acte d'affiliation à une société
internationale, ayant pour but de provoquer à la suspension du
travail, à l'abolition du droit de propriété, de
la famille, de la patrie, de la religion, et d'avoir ainsi commis un
attentat contre la paix publique".
Le 19 janvier, les prévenus liront une déclaration pour
expliquer "Ce qu'est l'anarchie et ce que
sont les anarchistes".
Mais, de très dures condamnations seront prononcées
contre les inculpés : 4 à 5 ans de prison pour les "meneurs", tel
Pierre Kropotkine, Emile Gautier,
Joseph Bernard, Pierre Martin,
Toussaint Bordat... et de six mois
à trois ans pour 39 autres compagnons. Pour le détail voir liste des prévenus et leurs condamnations.
En-tête du premier numéro, 8 janviers 1896
Le 8 janvier 1896, à Buenos Aires (Argentine), sortie du premier numéro de "La Voz de la Mujer" sans doute la première publication écrite entièrement par des militantes anarchistes parmi lesquelles: Virginia Bolten, Pepita Guerra, Teresa Marchiso, Josefa Martínez, Soledad Gustavo, Ana López et Irma Ciminaghi. "Le SEUL journal d'Amérique et peut-être du monde entier qui fasse la propagande de nos idéaux, écrit par des femmes et spécialement pour elles". le journal qui se revendique du communisme anarchiste exhorte ses lectrices à "la progagande par le fait" et à l'action directe, ce qui l'obligera à rester dans une semi clandestinité. Dix numéros paraîtront jusqu'au 10 mars 1897. "Lassées de demander et de supplier, d'être le jouet, l'objet des plaisirs de nos infâmes exploiteurs et de nos vils époux, nous avons décidé de lever notre voix dans le concert social et d'exiger, d'exiger disons-nous, notre part de plaisirs dans le banquet de la vie" "Ni Dieu, Ni Patron, Ni Mari".
Citation dans le 1er numéro.
Lire le petit ouvrage d'Hèlène Finet : "Ni Dieu, Ni Patron, Ni Mari" Femmes ouvrières et anarchistes à Buenos-Aires (1890-1920).
°
Liabeuf aux prises avec les policiers et son arsenal
Le 8 janvier 1910, à
Paris, rue St-Merri Jean-Jacques
Liabeuf s'estimant victime d'une injustice, et
décidé à se venger, attaque deux policiers.
Armé d'un pistolet et de deux tranchets de cordonnier,
protégé par des brassards hérissés de
pointes acérées (de sa fabrication), il tue un des
policiers, blesse le second à la gorge et en envoie six autres
(arrivés en renfort), à l'hôpital, avant
d'être arrêté.