Page de garde du journal japonais "Heimin Shimbun"
numéro du 13 novembre 1904
Ephéméride Anarchiste
24 janvier
Kôtoku Denjiro
Le 24 janvier 1911,
exécution par pendaison de Shusui Denjiro KOTOKU, à
Tokyo.
Une des figures les plus marquantes de l'anarchisme japonais.
Fils d'un pharmacien, il naît le 22 septembre 1871 à
Nakamura (Japon). Il effectue des études de médecine.
D'abord disciple du rousseauiste japonaisTsomin Nakae, il
évoluera ensuite vers le socialisme puis l'anarchisme.
En 1901, journaliste et écrivain, il publie son premier livre
"L'impérialisme, monstre du 20e siècle", puis en 1903
"L'essence du socialisme". Il crée avec Toshihito SAKAI
l'hebdomadaire "Heimin Shimbun"(La Plèbe ou Journal du Peuple), mais ce journal
est interdit suite à un de ses articles contre la guerre
Russo-japonaise. En 1905, Kotoku est emprisonné durant cinq
mois pour propagande subversive et c'est là qu'il
découvre l'anarchisme, à la lecture d'un texte de
Pierre Kropotkine.
Libéré, il part aux Etats-Unis où il prend
contact avec des anarchistes. De retour au Japon en 1906, il
réédite le journal "Heimin Shimbun", et traduit la
"Conquête du pain"(Pan no Ryakushu) de Kropotkine. En
février 1907, il déclare dans un article publié
dans "Heimin Shimbun" être partisan de l'action directe :
"Le suffrage universel et
le parlementarisme ne conduisent pas à une véritable
révolution sociale et il n'y a pas d'autre solution pour
l'obtenir que l'action directe à travers l'union de tous les
travailleurs." Il mène alors,
malgré la répression, une active propagande : outre le
journal "Heimin Shimbun" qui sera interdit, il crée la revue
"Yaradsu Chohu" (Action Directe) et milite pour la création de
syndicats à travers des tournées de propagande. Mais,
en 1908, la répression s'intensifie encore et de nombreux
anarchistes sont jetés en prison. Kotoku continue à
écrire des essais qui dénoncent le militarisme ou qui
démontrent l'inexistence du Christ. Auteur prolifique, ses
articles compilés nécessiteront plusieurs volumes.
Mais en 1910, face au développement du mouvement libertaire,
le gouvernement prétextant un complot contre l'empereur fait
emprisonner 24 anarchistes. Kotoku est quant à lui
arrêté en août alors qu'il tentait d'embarquer
pour aller assister en Europe au Congrès socialiste
international de Copenhague. Le 18 janvier 1911, un procès
sommaire en condamne douze à la pendaison, dont Kotoku et sa
compagne Sugo Kanno, les autres prévenus seront
emprisonnés à vie.
Photos des 12 militant(e)s exécutés
Le 24 janvier 1911, à
Tokyo, douze anarchistes japonnais sont exécutés
par pendaison (de gauche à droite et de haut en bas) :
- Heishiro NARUISHI (ou NABUISHI)
- Rikisaku
HURUKAWA (28 ans)
- Denjiro KOTOKU (41 ans)
- Kenshi OKUMIYA (54 ans) - Seinosuke OOISHI (45
ans)
- Tadao NIIMURA (25 ans) - Gudo UCHIYAMA
- Unpei MORICHIKA (directeur du journal "Heimin Shimbun")
- Uichiro
NIIMI
- Uichita MATUSO
- Takichi MIYASHITA - Sugo KANNO (31 ans,
compagne de Kotoku).
Le 24 janvier 1978, mort de
Robert PROIX,.
Socialiste puis anarchiste et pacifiste.
Il est né au Familistère de Guise (fondée par
J.B. Godin). Il fut l'ami d'Albert
Camus et d'André
Prudhommeaux (né comme lui au familistère). Il
collaborera au journal "Liberté", puis
à l'"Union Pacifiste" et au
"Monde Libertaire", et
soutiendra Louis Lecoin dans son action en faveur de l'objection de
conscience.
Premier groupe des internationalistes de Madrid,
groupés autour de Fanelli (dans le haut de la photo).
Le 24 janvier 1869, à
Madrid, dans le club culturel ouvrier "Fomento de las Artes" un
groupe d'ouvriers typographes et imprimeurs réunis autour de
l'italien Giuseppe Fanelli fonde
la première section de l'Internationale, en Espagne.
Le 24 janvier 1915, à
Pise (Italie), réunis en congrès extraordinaire pour afficher une postion commune sur le conflit mondial, des anarchistes italiens restés fidèles à leurs
convictions antimilitaristes réaffirment leur aversion à toutes guerres qui ne soient pas celle de la libération et de l'émancipation sociale.
Un manifeste anti-guerre est lancé pour exiger un désengagement immédiat et se propose pour cela de déclencher une grève générale insurrectionnelle. Malatesta ayait déjà
protesté vigoureusement, en décembre 1914, dans le
journal anglais "Freedom",
contre les interventionnistes du
"Manifeste des 16" conduit par
Kropotkine et
Jean Grave.
En-tête du journal du numéro 13 de mi-juillet 1922
En-tête du numéro 21 de début février 1923
(Organe officiel du Conseil Régional Administratif de l'I.W.W.)
Supplément à "Accion Directa" daté du 11 septembre 1924
En-tête du numéro 38 du 22 mai de 1926
(Organe de l'Union locale des I.W.W. Adhésion à l'A.I.T.)
En-tête du numéro 35 de mars 1926 (doc. Cira de Lausanne)
En-tête du numéro 50 publié à Buenos-Aires en février 1928
(Édition des déportés, Emigrés anarchistes de I.W.W. du Chili)
En janvier 1922, à Santiago du Chili, sortie (probable) du premier numéro du bi-mensuel "Accion Directa" (Action Directe). Il devient ensuite l'Organe de l'Union locale de l'I.W.W (chilienne) adhérente à l'AIT. Le journal passe ensuite mensuel, puis sort ensuite de manière irrégulière jusqu'au n° 31 de 4 juillet 1924. Un supplément sort encore le 11 septembre 1924 et un numéro pour le 1er mai 1925. Il reprend sa publication mensuelle à partir de février 1926 jusqu'en février 1927 (n° 48). Il migre ensuite en Argentine à Buenos Aires, où paraît le numéro 50 en février 1928.
En épigraphe : Organisation, Education, Emancipation.
Numéros de 1922-23 numérisés ici. De 1925 à 1928 ici.
Peuple ! Rompt tes liens et lève tes poings contre la tyranie
(Dans le n° 50 de février 1928)
En-tête du premier numéro de ce Bulletin
En janvier 1937, à Badalone (Près de Barcelone), sortie du premier numéro de ce "Boletin del Sindicato de la Industria Fabril y Textil de Badalona y su Radio" (Bulletin du Syndicat de l'Industrie Fabrique et Textile de Badalone et des environs). Ce mensuel anarcho-syndicaliste de la CNT AIT à la particularité d'être distribué gratuitement et d'être écrit en castillan et en catalan. Mais seuls cinq numéros sortiront jusqu'en juin 1937.