Le 16 juin 1969, mort de
Marie MAYOUX dite Joséphine BOURGON (née Gouranchat, le
24 avril 1878, en Charente).
Institutrice, militante syndicaliste
révolutionnaire, pacifiste et libertaire.
En 1915, avec son compagnon François MAYOUX, également
instituteur, elle adhère au parti socialiste S.F.I.O.
Fichés au carnet B, ils sont
condamnés à une forte amende et à 2 ans de
prison après la publication en 1917 d'une brochure pacifiste
"Les instituteurs syndicalistes et la guerre". Marie sera
libérée le 1er avril 1919, après 10 mois de
réclusion (François après 17 mois).
Révoqués de l'enseignement, ils ne seront
réintégrés qu'en 1924. Ils adhèrent au
parti communiste fin 1920, mais refusant la main mise du Parti sur
les syndicats, ils sont exclus du P.C en 1922.
Dès lors ils se rapprochent des libertaires et participeront
à la presse anarchiste : "La
Revue Anarchiste ", "La Voix
Libertaire", "CQFD",
"Défense de
l'Homme","Le Monde
Libertaire" etc. Exclus en 1929 de la C.G.T.U, ils n'en
poursuivent pas moins leur militantisme, soutenant la
révolution espagnole et
dénonçant l'action des fossoyeurs staliniens.
En 1939, leur fils Jehan Mayoux
fidèle aux convictions pacifistes de ses parents refusera la
mobilisation et sera emprisonné. La Guerre terminée, et
en retraite à la Ciotat, François écrira ses
mémoires :
"Marie et François Mayoux, instituteurs pacifistes et
syndicalistes".
Le 16 juin 1870, naissance
de Louis SEGAUD à Châteauroux.
Militant anarchiste de Roanne, membre du groupe "Les
révoltés" et correspondant du
"Père Peinard"
d'Emile Pouget.
En 1891, persécuté pour ses activités, il se
réfugie au Luxembourg pour éviter une incorporation
dans les bataillons d'Afrique, puis gagne ensuite l'Angleterre.
De retour à Roanne en 1903, il deviendra le responsable du
syndicat des ouvriers couvreurs.
Ronald Creagh à la Sorbonne en 2003
(photo E. B C)
Le 16 juin 1929, naissance
de Ronald CREAGH, à Alexandrie, Egypte.
Docteur es-lettres et sciences humaines, professeur de civilisation
des Etats-Unis à la Faculté de Montpellier. Historien
du mouvement anarchiste américain.
Il passe son enfance à Port-Saïd entre une mère
libanaise, un père anglais (comptable) et une
grand-mère sicilienne. Il est alors élève au
lycée français. Encore enfant durant la guerre, il est
marqué par les bombardements de la ville. A 16 ans il commence
à travailler comme commis au consulat britannique. En 1947 la
situation devenant intenable pour les occidentaux, la famille
décide d'émigrer en Australie, mais Ronald (qui a 18
ans) choisit la France où il entrera en religion jusqu'à l'âge de 39 ans (avant de s'aperçevoir qu'il n'a plus la foi). Vers 1957 il avait entrepris des
études universitaires et assisté aux cours à la
Sorbonne d'où il avait obtenu une licence en sociologie. Inscrit ensuite à l'Ecole pratique des Hautes Etudes,
il obtient sa maîtrise et prépare ensuite une thèse de
troisième cycle sur la Libre-pensée aux Etats-Unis.
Il
fréquente alors un groupe trotskiste. Il suit les cours de
l'Université de Berkeley (où il arrive en pleine
révolte étudiante), puis à l'Université
de Chicago et à Harvard.
De retour en France il donne des
cours à l'Institut des Sciences et Techniques Humaines et
à l'Ecole de management.
Hospitalisé pour un
problème de santé durant mai 1968, il
s'intéresse ensuite aux idées libertaires qui le
décident à consacrer une thèse à
l'anarchisme américain.
En 1978 il obtient ainsi un doctorat
es-Lettres après avoir bénéficié d'une
bourse et séjourné durant neuf mois aux Etats-Unis
où il a rencontré Paul
Avrich, Sam Dolgoff et d'autres vieux militants.
Entre-temps il
obtient en 1970 un poste d'assistant associé au
département d'anglais de la Faculté de Montpellier
où il gravira les échelons jusqu'à devenir
professeur de civilisation des Etats-Unis, et exercera jusqu'à
sa retraite en 1997. En 1980 il a organisé un colloque sur
l'Anarchisme, à l'Université de Montpellier, qui sera
suivi par des "Journées Libertaires", ainsi qu'un colloque sur
Elisée Reclus en 2005.
Il
participera à de nombreuses rencontres anarchistes. Il est l'auteur de nombreux ouvrages historiques dont : "Histoire de
l'anarchisme aux U.S.A"(publié en 1981),"Laboratoires de
l'Utopie, les communautés libertaires aux Etats-Unis"
(1983),"Sacco et
Vanzetti" (1984, réed. en
2004), sur "Élisée Recus et les États-Unis" (2013), etc.
Outre sa collaboration à la presse libertaire, et à la
revue anarchiste
"Réfractions", il animera le
site web "RA forum" Recherche sur
l'anarchisme, ainsi que la revue en ligne
"Divergences".
Quelques jours avant sa mort survenue le 8 septembre à son domicile à Montpellier, il travaillait encore sur une biographie de Joseph Dejacque.
Le 16 juin 1869, à La
Ricamarie (petite ville minière près de St Etienne,
France), la troupe appelée en renfort pour mater la
grève des mineurs, ouvre le feu sur une manifestation qui
tente de s'opposer à l'arrestation d'une quarantaine de
mineurs.
La fusillade fait 14 morts (dont une fillette de 17 mois dans les
bras de sa mère, ainsi qu'une veuve de mineur victime du coupe
de sabre d'un lieutenant), une soixantaine de personnes est
blessée dont une dizaine d'enfants.
En-tête du numéro daté du 21 juin 1884
Le 16 juin 1883, à Chicago (USA), sortie du premier numéro du journal anarchiste "Budoucnost" (Le Futur). Publication d'abord bi-hebdomadaire, puis hebdomadaire en langue tchèque, réalisée par les exilés tchèques ayant fuit en Amérique les lois anti-socialistes autrichiennes, parmi eux : Norbert Zoula, Joseph Pondelicek, Jacob Mikolanda, Josef Boleslav Pecka, ou encore Vaclav Kudlata. Il est d'abord sous-titré "Magazine social défendant les intérêts des travailleurs" et fait suite au défunt "Budoucnost" publié à Prague.
A début de 1884, le journal se revendique ouvertement anarchiste avec le sous-titre "Organe anarchiste de langue tchèque". Il a d'abord été édité par Jacob Mikolanda puis par Norbert Zoula et de la mi-1885 jusqu'à sa disparition par Josef B. Pecka. D'autres anarchistes comme Josef Pondelícek, Václav Turek, Josef Pavlícek, Jan Hlávka et Jan Vodák participeront également au travail éditorial. Le journal se répand principalement parmi les travailleurs tchèques aux États-Unis, mais est aussi envoyé clandestinement en République tchèque, où l'anarchisme devient très populaire. Le journal sera interdit par les autorités américaines en mai 1886, suite à la répression liée aux évènements de Haymarket.
Couverture du "Petit Parisien" du 1er juillet 1894
Le 16 juin 1894, à
Rome, l'anarchiste Paolo LEGA, tire un coup de revolver sur Francesco
Crispi, président du Conseil Italien , mais celui-ci sort
indemne, la balle n'a fait que traverser la paroi de son
coupé. Lega, arrêté, sera condamné
à 20 ans de réclusion.
En-tête du premier numéro
Le 16 juin 1909, sortie à Malaga (Andalousie), du premier numéro de "Nueva Aurora" (Nouvelle Aurore) Organe des Sociétés Ouvrières (de résistance). Le gérant de ce bi-mensuel syndicaliste anarchiste est Sebastián Navas, mais seuls deux numéros paraîtront, le dernier le 30 juin 1909.
Epigraphe : "Travailleurs : Associez-vous et vous gagnerez!"
A noter qu'un autre journal anarchiste reprendra ce titre en 1926 à Valence (mais on n'en connait pas d'exemplaire conservé).
En-tête du premier numéro (doc Cira de Lausanne)
Le 16 juin 1921, à Milan (Italie), sortie du premier numéro de la revue "Pagine Libertarie" (Pages Libertaires). Cette revue sortant toutes les quinzaines sera publiée par Carlo Molaschi jusqu'au 15 février 1923.
Le 16 juin 1923, à
Buenos-Aires, l'anarchiste Kurt Gustav WILCKENS,
est abattu dans sa cellule de prison et durant son sommeil par le
fanatique Pérez Millan, membre de la ligue patriotique.