"Une société qui abolit toute aventure, fait de l'abolition de cette société LA SEULE aventure possible"
Citation de Jerry Rubin et dessin de Jean-Pierre Ducret.
Errico Malatesta d'après une affiche d'Alternative Libertaire (Belgique)
Ephéméride Anarchiste
24 février
Manuel Sabaté Llopart
Le 24 février 1950,
exécution de Manuel SABATE LLOPART au Camp de la Bota (Barcelone, Catalogne).
Guérillero antifranquiste.
Né en 1927, à l'Hospitalet de Llobregat (Catalogne), il est le plus jeune des frères
Sabaté (José et Francisco). Enfant durant la guerre civile, il vécut chez ses parents. A l'âge de 16 ans (1943) alors que José est en prison et Francisco en exil, il part à l'aventure à travers l'Espagne et s'essaye même à la tauromachie en Andalousie. En 1946, il rejoint ses frères en France, à Toulouse (avec José), et à Eus dans les Pyrénées-Orientales où vit alors Francisco (El Quico) et où Manuel travaille comme manoeuvre à la coopérative.
Mais, suivant leur exemple, il s'engage à son tour, contre leurs avis, dans la lutte antifranquiste. L'arrestation de Francisco en juin 1949 et l'absence de José qui était en Espagne avec un groupe d'activistes lui donne l'occasion d'intégrer, début septembre 1949, le groupe de guérilleros conduit par Ramón Vila Capdevila. En Catalogne, ils échappent à une embuscade de la police franquiste. Séparé du groupe, Manuel est finalement arrêté avant d'avoir atteint la ville de Moià. Rapidement identifié, il est jugé selon une procédure d'urgence et fusillé au Camp de la mort de la Bota, en même temps que Saturnino Culebras Saíz.
Lucien Tronchet
Le 24 février 1982,
mort de Lucien TRONCHET (né à Genève en
1902).
Anarchiste et syndicaliste suisse.
Très jeune, il rejoint Clovis
Abel Pignat, et adhère à la F.O.B.B
(Fédération des ouvriers du bois et bâtiment). Le
19 mai 1928 éclate une "grève sauvage" dans le
bâtiment. Menée par Tronchet, Pignat et Vuattolo, elle
durera 15 jours,et les patrons céderont sur la
réduction du temps de travail, minimum salarial, etc. Dans les
années trente, Tronchet sera l'un des responsable de la L.A.B (Ligue d'Action du Bâtiment)
pratiquant l'action directe contre les patrons. Le
9 novembre 1932, Lucien Tronchet
est arrêté lors d'une manifestation antifasciste. En
1940, il s'insoumet, et est condamné à 8 mois de
prison. En 1936, il part en Espagne avec
Bertoni, combattre aux
côtés des anarchistes, puis aidera sans relâche
les compagnons antifascistes italiens. Après la guerre, il
continue son travail de militant syndicaliste, se bat aussi pour le
droit à l'avortement, l'antimilitarisme, la création de
coopérative, etc. En 1978, il soutient les squatters de
Genève.
Il est l'auteur d'une biographie "Clovis Pignat, une vocation
syndicale internationale" (Lausanne, 1971).
En-tête du premier numéro (doc. Mundaneum, Mons, Belgique)
Le 24 février 1884, à Lyon (Rhône), sortie du premier numéro du journal "L'Hydre Anarchiste" hebdomadaire anarchiste paraissant le dimanche. Le numéro 2 du journal (du 2 mars 1884) sera presque exclusivement consacré à la condamnation d'Antoine Cyvoct. Ce journal succède au "Défi", il aura six numéros (jusqu'au 30 mars 1884) puis sera remplacé par "L'Alarme". Voir la chronologie de ces publications anarchistes lyonnaises au journal "L'Emeute".
Epigraphe : "Liberté - Egalité - Justice"
En-tête du numéro du 13 au 20 décembre 1896
Le 24 février 1889,
à Paris, sortie par le pamphlétaire anarchiste
Emile POUGET, du premier numéro
du "Père Peinard". Réflections hebdomadaires d'un gniaff (cordonnier). Celui-ci, dans
un style bien particulier, à la fois mélange d'argot,
de néologismes et d'expressions savoureuses de son cru, va
faire des bourgeois, patrons, curés, militaires et autres
profiteurs, ses cibles favorites. Perquisitionné à
plusieurs reprises et victime de la répression après le
vote des "lois
scélérates", le journal continuera à
être édité à Londres, pendant l'exil de
Pouget en Angleterre. Un dernier numéro paraîtra en
1902.
"Pourquoi et comment le Père
Peinard s'est bombardé journaleux"(...) Mince de tatouins...
j'avais quelques pelos en poche, je risquais le paquet... depuis un
brin de temps un tas d'idées me trottaient par la caboche, et
ça me turlupinait rudement de n'en pas pouvoir
accoucher".
Affiche de la Conférence de Kropotkine (doc. IISG Amsterdam)
Le 24 février 1896, à Londres, au "Working Lads' Institute" dans le quartier de Whitechapel, une Conférence est donnée par Pierre Kropotkine sur la question de "Ce que l'homme peut obtenir de la terre". Politiques et modes de productions agricoles seront abordés.
Les tickets d'entrée sont à retirer auprès de John Turner et William Wess, ou le soir même à la porte de la salle.
Le 24 février 1907,
à Campinas (Brésil), inauguration en présence
des représentants des travailleurs de São Paulo et de
Jundai d'une école libertaire: "l'Ecole
sociale de la ligue ouvrière de Campinas". Le militant
anarchiste Adelino de Pinho y enseignera à partir de 1908.
Extrait du livre de Régina Jomini-Mazoni : Ecoles anarchistes
au Brésil (1889-1920).
En-tête du premier numéro daté du 24 février 1912
En-tête du numéro 5 daté du 23 mars 1912
Le 24 février 1912, à Kraków (Cracovie, Pologne), sortie du premier numéro du journal "Sprawa Robotnicza" (La Question, ou la Cause des Travailleurs). Publication hebdomadaire (chaque samedi) éditée par l'anarchiste polonais Augustyn Wróblewski . Au moins 7 numéros paraîtront jusqu'au 13 avril 1912.
Quatre numéros numérisés ici .
Le 24 (ou le 20 ?) février 1924,
"l'Union Anarchiste" se
réunit en Congrès extraordinaire pour sauver le journal
"Le Libertaire" de la
faillite. Il donne naissance à l'association des "Amis du
Libertaire".
Le 24 février 1932,
à Montevideo (Uruguay), rue Monte Caseros, le commissaire de
police Luis Pardeiro, tortionnaire de nombreux anarchistes (et en
particulier de Miguel Arcangel Roscigno)
est abattu d'une balle en pleine tête alors qu'il circulait
dans une automobile. Son chauffeur trouve également la mort
dans cet attentat attribué aux anarchistes Armando Guidot,
Bruno Antonelli Dellabella et Francisco Sapia.
Affiche du récital, avec la silhouette de Malatesta
Le 24 février 1979, à la Bourse du Travail d'Annecy (Haute-Savoie), se déroule durant 7 heures un récital non-stop de Chansons anarchistes, avec Michel Gentil à la guitare et aux chants Serge Utgé-Royo, Carlos Andreu et Paolo Nicolazzi (Italie). Cela en soutien au Groupe Anarchiste du 1er Mai et à l'édition Errico Malastesta.