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affiche de Tardi pour le salon du livre de Merlieux

Affiche de Jacques Tardi
pour le Village du Livre Off de Merlieux
les 25 et 26 septembre 2004. 

Ephéméride Anarchiste

 25 septembre

 

 

Le 25 septembre 1838, naissance de François PERRONCEL à Lyon.
Canut lyonnais, membre de l'Internationale et militant anarchiste.
Fils de Jeanne Perroncel et de père inconnu, François Perroncel exercera le métier d'ouvrier tisseur en soieries. Marié et père de trois enfants, il commence vers 1870 à s'intéresser aux luttes politiques et sociales, alors qu'il occupe les fonction de brigadier sur le Chantier national crée en vue de la défense de Lyon. Vers la fin de l'année 1872, il devient membre de la section de la Croix-Rousse de l'Internationale, reconstituée par Henri Boriasse et est notamment chargé de la correspondance. Plusieurs réunions de militants se déroulent à son domicile et il se fait remarquer lors de réunions publiques. Le 2 novembre 1873, avec Camille Camet (canut comme lui), il entre en rapport avec le Comité central républicain ou Comité de la rue Grôlée. Il est également membre de la Société lyonnaise d'enseignement libre et laïque et de plusieurs autres sociétés. Le 16 novembre 1873, il est arrêté avec Camille Camet. Le 25 avril 1874, il passe en jugement pour affiliation à l'Internationale et est condamné pour ce fait (jugement confirmé le 8 juin) à deux ans de prison et 50 francs d'amende et cinq ans de privation des droits civiques.
Le 15 juillet 1874, il est transféré à la maison centrale de Landerneau. Sa conduite y est jugée "exemplaire", mais on lui reproche ensuite d'avoir pris part aux désordres d'avril 1875. En juin, il demande grâce et promet "de ne plus se mêler à aucun mouvement".
En 1890, il militait à la chambre syndicale des Travailleurs réunis et il fut un des pionniers du 1er mai à Lyon. C'est à lui que la rédaction du "Père Peinard" d'Emile Pouget, expédiait brochures et affiches destinées à être diffusées sur Lyon. Le 29 avril 1890, la police perquisitionne sans succès son domicile. Il était alors veuf et avait perdu un de ses enfants.

 

provocation par Henri Lebasque

"Provocation" par Henri Lebasque (1900)

 

Le 25 septembre 1865, naissance d'Henri LEBASQUE, à Champigné (Maine-et-Loire).
Peintre post-impressionniste, un temps illustrateur libertaire.
Fils d'un tonnelier, il fait des études à l'Ecole des Beaux-Arts d'Angers. Il s'inscrit ensuite en 1886 à Paris, à l'Académie Colarossi.
Il se lie avec Maximilien Luce et Paul Signac et rencontre Camille Pissarro qui aura une grande influence sur lui. Sympathisant anarchiste, il donnera entre 1900 et 1906, plusieurs lithographies comme "Provocation", "Ceux qui mangent du pain noir" et des dessins pour "Les Temps Nouveaux" de Jean Grave. Il soutiendra également financièrement le journal en faisant des dons aux tombolas de 1899, 1900, 1901, 1908. Il a illustré la couverture de l'Almanach du Libertaire pour 1903 et la même année a collaboré à l'ouvrage "Patriotisme-Colonisation" publié par "Les Temps Nouveaux". Après avoir collaboré durant six ans avec Ferdinand Humbert aux fresques du Panthéon, il réalisera ensuite divers décors pour des théâtres et autres lieux parisiens. En 1917 il sera peintre aux armées avec Felix Vallotton. En 1922, il expose à la galerie Druet. En 1925, il est promu officier de la Légion d'honneur.
Henri Lebasque est mort au Cannet (Alpes-Maritimes), le 7 août 1937.

 

 

attentat de Paolo Lega

L'attentat contre M. Crispi
Couverture du "Petit Parisien" du 1er juillet 1894

 

Le 25 septembre 1896, mort de Paolo LEGA, à Cagliari (Sardaigne), dans la colonie pénitenciaire de San Bartolomeo.
Militant anarchiste italien, auteur d'un attentat contre le Président du Conseil italien Francesco Crispi.
Il est né le 9 décembre 1868 à Lugo (province de Ravenne). Il commence à travailler à neuf ans, comme menuisier. A 15 ans, il se dit républicain puis peu après devient socialiste anarchiste. En 1886, il arrive à Bologne où il travaille durant trois ans. En 1889, il est a Gênes où il est signalé comme un infatigable agitateur et organisateur de grèves et de manifestations. Il assure la gérance du journal "Primo maggio" qui lui vaut d'être arrêté et expulsé à Lugo. Il revient à Gênes peu après, mais il est de nouveau expulsé à cause cette fois d'une visite du Roi. Les persécutions policières seront en partie à l'origine de la mort de son père malade du coeur. Acquitté lors d'un procès à Bologne, pour délit de presse, il part pour Marseille où il entre en contact avec les anarchistes français. Sa santé précaire le pousse à retourner à Gênes, où il est à nouveau arrêté le 30 avril 1892 et expulsé après 20 jours de prison et le sera une nouvelle fois en octobre de la même année. Il participe aux activités du groupe de Gênes et de La Spezia et assume la gérance de quelques numéros uniques de journaux. Il est alors surnommé "Marat". Après six mois passés à Bologne et Marseille où il fréquente le milieu anti-organisationnel proche de Paolo Schicchi, le 16 juin 1893 il est surpris à Gênes et expulsé à Lugo. La même scène se répétera les 19 août 1893 et le 7 mars 1894, mais cette fois lors de la perquisition un couteau est découvert, qui lui vaudra au total 60 jours de prison. En prison, l'idée lui vient d'un attentat contre de Président du Conseil Francesco Crispi, pour se venger des souffrances tant personnelles que celles imposées par le gouvernement à la population et aux compagnons anarchistes de Gênes incarcérés depuis le premier janvier.
Libéré il passe quelques jours à Bologne, où il rejoint le groupe anarchiste de la Porte Mazzini. Le 30 mai il part pour Rome, faisant escale à Rimini chez l'ex Internationaliste Domenico Francolini puis à Ancône chez Emidio Recchioni, révélant sûrement à ce dernier son projet. Le 13 juin, il arrive à Rome sans doute en compagnie de Recchioni. Deux jours plus tard, il est chez Francesco Pezzi à Florence, avant de retourner à Rome pour mettre au point son attentat. Le 16 juin 1894, à Rome, indigné par les dernières nouvelles sanglantes de la repression en Sicile, il va à la rencontre du carrosse de Crispi qui progresse Via Gregoriana, mais son premier révolver refuse de fonctionner, il parvient à tirer avec le second mais manque sa cible, à cause de la prompte intervention du cocher qui parvient à l'immobiliser.
Crispi profitera de l'attentat pour faire voter le 19 juillet 1894 au parlement des "lois exceptionnelles" contre les anarchistes, en fait contre tous les partis d'opposition. Le même jour, Paolo Lega comparaît devant la Cour d'assises de Rome, courageusement défendu par l'avocat Lollini, et est condamné à 20 ans et 17 jours de réclusion.
Le procès des présumés complices Domenico Francolini, Emidio Recchioni, Luisa Minguzzi et Francesco Pezzi qui aura lieu entre le 7 et 30 novembre 1895, se soldera par leur acquittement pour manque de preuves, mais ils seront assignés à résidence sur l'île de Lipari.
Paolo Lega est découvert mort, à peine deux ans plus tard, à la colonie pénitenciaire agricole de Cagliari.


 

Le 25 septembre 1886, à Paris, devant la Cour d'assises de la Seine, Louise Michel, Jules Guesde, Paul Lafargue et le docteur Susini, comparaissent pour "provocation au meurtre et au pillage". Ils sont en fait poursuivis suite au meeting qui s'était déroulé le 3 juin 1886, dans la salle du Théâtre du Château-d'Eau (Paris), où les orateurs avaient apporté leur soutien à la grève des mineurs de Decazeville.
Ils sont finalement tous acquittés par le jury, sous les applaudissements de l'auditoire.

 

fil chouette

 

 journal hollandais "De Opstand"

Le 25 septembre 1887, à Gand (Belgique), sortie du premier numéro du journal en langue flamande "De Opstand" (La Révolte). Organe socialiste - communiste révolutionnaire paraissant tous les dimanches. A noter qu'un journal portant ce titre était sorti à Anvers entre la fin 1881 et 1884, et ensuite à Bruxelles, du 20 septembre 1885 à 1886.

 

fil chouette

 

recueil "hors du troupeau"

En-tête du premier numéro, 25 septembre 1911

Le 25 septembre 1911, à Orléans (Loiret), sortie du premier numéro de "... hors du troupeau" ex-"L'Ère Nouvelle", recueil d'idées, de faits, de commentaires. Publication mensuelle d'E. Armand qui sortira jusqu'en Janvier-février 1912 (numéros 4-5). A noter que E. Armand réemploiera ultérieurement le titre conjointement ou en substitution de l'en dehors.

journal hors du troupeau de

En-tête du numéro 306-307 de mai-juin 1937


 

 

 fil bombe

 

arrestation d'un saocialiste révolutionnaire ° attentant contre le PC à Moscou

Arrestation d'un Socialiste Révolutionnaire pendant l'été 1918 et immeuble du Parti Communiste de Moscou après l'attentat des "anarchistes clandestins"

Le 25 septembre 1919, Moscou, alors que les bocheviks font régner la terreur en liquidant avec leur police politique (tchéka), toute opposition et en particulier celle des Socialistes Révolutionnaires de gauche et des anarchistes qui ont refusé de collaborer avec le pouvoir (qualifiés d'anarcho-bandits par Trotski lui-même), l'anarchiste makhnoviste Casimir Kovalevitch qui est revenu dans la capitale pour y organiser la résistance, commet un attentat contre le Quartier général des bolcheviks, ruelle Léontiev, où sont réunis les représentants du Parti Communiste moscovite. Vers 21 heures, deux bombes sont lancées par la fenêtre dans la salle où sont réunies 150 personnes, elles provoquent douze morts dont Zagorsky, secrétaire du Comité du Parti, et cinquante-huit blessés, dont plusieurs responsables comme Nikolaï Boukharine, théoricien bolchevique et directeur de la Pravda.
L'action est ensuite revendiquée par un communiqué :
"Le soir du 25 septembre 1919, à l'Assemblée du comité du parti de Moscou, étaient examinés les moyens de lutte contre le peuple révolté. Les maîtres bolcheviks s'étaient prononcés à l'unanimité en faveur de mesures les plus extrêmes contre les ouvriers, paysans et soldats rouges révoltés, les anarchistes et les socialiste-révolutionnaires de gauche, jusqu'à vouloir instaurer un état d'exception à Moscou avec fusillades de masse (...).
Notre tâche est d'effacer de la terre l'ordre de la commissariocratie et des tchékas, et d'instaurer une fédération panrusse libre d'unions de travailleurs et des masses opprimées. (...) Nous appellons à l'insurrection immédiate pour le pain et la liberté, et nous défendrons la liberté avec les armes de la liberté et non pas celles de l'esclavage."

Fin novembre, la cachette de Casimir Kovalevitch et d'un autre compagnon est découverte par la tchéka. Cernés, ils se défendent avec des révolvers et des bombes, puis se font sauter. Un peu plus tard, six autres militants connaissent le même sort. Un des huit survivants du groupe, Tchérepanov, déclarera à son procès : "Il faut regretter évidemment que les victimes de l'explosion n'aient pas été les plus importants dirigeants du parti et que ceux-ci n'aient pas été sérieusement touchés."