Affiche de la CNT FAI
en hommage à la lutte antifasciste du 19 juillet 1936
Ephéméride Anarchiste
19 juillet
Premier jour de la
révolution libertaire espagnole, et début du trop "bref
été de l'anarchie". Symbole de l'affranchissement de
tout un peuple qui, les armes à la main, tentera de se
construire un autre futur face aux menaces totalitaires de tous
bords.
José Xena Torrent
Le 19 juillet 1907,
naissance de José XENA TORRENT, à Cassá de la
Selva village de Catalogne.
Militant anarchiste et anarcho-syndicaliste Catalan.
Autodidacte, issue d'une famille d'humbles travailleurs, il
s'insoumet au service militaire et se réfugie en France pour
fuir la dictature de Primo de Rivera. En France, il rentre en contact
avec les frères Ascaso,
Durruti, Oliver etc, qui formeront le
groupe "Los Solidarios". En 1931, à la proclamation de la
seconde république il rentre en Espagne. Il enseigne avec sa
compagne Armonía, la pédagogie rationaliste de
Ferrer et milite au sein de la
C.N.T et de la
F.A.I. Le 19 juillet 1936, à
Barcelone il prend part aux combats de rues pour mater la
rébellion fasciste puis occupe ensuite le poste de
secrétaire régional de la F.A.I. Catalane.
A la défaite, il traverse les Pyrénées et se
réfugie en France avec sa famille comme des milliers d'autres
républicains, qui fuient la répression franquiste. Le
25 février 1939, il fait parti au cotés de
Germinal Esgleas,
Federica Montseny,
Germinal de Sousa, Garcia Oliver, etc, du "Consejo general del Movimiento Libertario" qui tente de se
reconstituer en exil (France). Mais Xena est arrêté et
emprisonné à Montpellier jusqu'en mars 1940. Il part
ensuite avec sa famille pour l'Ile de Saint Domingue, puis s'installe
au Venezuela. Il y poursuit, son militantisme libertaire dans le
Centre Culturel de Caracas, ville où il meurt, le 14 mai
1988.
La Famille Keller à Carnac vers 1900 : de gauche à droite, debout :
Geneviève Gallé, Léo Keller, un inconnu, Jacques Keller,
assis : Paul, Charles Keller et Mathilde Roederer-Keller
Le 19 juillet 1913, mort de
Charles KELLER.
Poète, membre de l'Internationale, communard, et partisan de
Bakounine.
Il est né à Mulhouse le 30 avril 1843. Fils d'un
artisan, il fait ses études à Strasbourg puis est
employé comme ingénieur dans une filature.
Dénoncé à cause de ses lectures subversives, il
démissionne et se rend à Paris où il vit de
traduction et entre en contact avec les frères
Elie et
Elisée Reclus.
Membre de l'Internationale, il adhère en 1868, à
l'Alliance Internationale de la démocratie socialiste (crée par Bakounine) qui se transformera en section genevoise
de l'A.I.T. Mais c'est à Paris, qu'il participe à
l'action de l'Internationale (malgré les procès). En
1870, il est mobilisé en Alsace-Lorraine, mais revient
début mai à Paris combattre dans les rangs de la
Commune. Blessé, sur une
barricade il parviendra à échapper aux versaillais et
à se réfugier en Suisse. En 1876, il prend pour
compagne Mathilde ROEDERER, militante de l'A.I.T, puis de la
Fédération
Jurassienne.
En 1880 (amnistie des communards), il s'installe à Belfort,
puis à Nancy, où il est à l'origine de la
création de la Maison du peuple et de l'Université
populaire.
Poète, il est l'auteur du chant "La Jurassienne" qui sera mis
musique par James Guillaume et
dont voici le refrain :
"Nègre de
l'usine,
Forçat de la mine,
Ilote du champ,
Lève -toi peuple puissant !
Ouvrier, prends la machine,
Prends la terre, paysan ! "
Enrique Obregon
Le 19 juillet 1990, mort de
Ruth BOSIGER
Le 19 juillet 1919, à
Bologne (Italie), arrestation des compagnons Riccardo Sacconi,
Armando Borghi, Giuseppe Sartini,
Virgilia D'Andrea, et d'autres encore,
pour leur activisme dans les luttes sociales (notamment l'agitation
contre la hausse du prix des denrées alimentaires
consécutive à la guerre) et leurs participations
à divers meetings.
Le 19 juillet 1933, à
Bruxelles, le Conseil de Guerre condamne les deux objecteurs de
conscience anarchistes Hem Day et
Léo Campion, à
respectivement 2 ans et 18 mois de prison, pour avoir (en signe de
protestation contre les nouvelles lois punisant la propagande
pacifiste) renvoyé leurs papiers militaires au ministre de la
défense.
Ils commenceront alors une grève de la faim qui,
renforcée par une mobilisation internationale, fera plier le
gouvernement belge et aboutira le 3 août à leur
libération.
Barcelone, le 19 juillet 1936, la lutte antifasciste
Le 19 juillet 1936, à
Barcelone, à 4 heures du matin, les troupes rebelles
(factieuses) cantonnées dans les casernes environnantes se
soulèvent et tentent de rejoindre le centre ville, mais elle
en sont empêchées par les militants ouvriers de la
C.N.T et de la
F.A.I descendus armés dans les
rues et retranchés derrière des barricades. De violents
combats de rues se déroulent dans le crépitement des
fusils et des mitrailleuses mais la force reste au peuple qui, vers
midi, a réussi à stopper les fascistes, qui sont
maintenant assiégés dans leurs casernes et certain
lieux stratégiques qu'ils occupent encore.
L'assaut est donné dans l'après-midi par les ouvriers
et les troupes restées fidèles à la
république; l'anarchiste mexicain Enrique OBREGON
(secrétaire des groupes de la F.A.I) tombe lors de la prise du
central téléphonique (Telefónica). "les travailleurs ont conquis le central
téléphonique avec leur sang et c'est à eux qu'il
appartient." (Durruti). La révolution triomphe
enfin et l'unité des organisations ouvrières est
réalisée dans l'enthousiasme général.
Durruti, Garcia Oliver et
Ascaso sont les véritables
artisans de cette journée, mais la caserne
Atarazanas résiste encore dans la
soirée.
"19 Julio - 19 Juillet"
" ... Y nosotros, proletarios, hemos escrito con nuestra sangre la única proclama : ¡ Muerte al fascismo y viva la Revolucion ! "
( ... et nous, prolétaires, avons écrit avec notre sang la seule proclamation : Mort au fascisme et vive la Révolution ! )
In : "Tierra y Libertad" du 17 juillet 1937
En-tête du premier numéro (Doc. CIRA Marseille)
En-tête du numéro 2 du 25 avril 1947 (Doc. CIRA Marseille)
Le 19 juillet 1946, à Paris, sortie du premier numéro du journal "Jeunesse Anarchiste" Organe de la Fédération Française des Jeunesses Libertaires. Ce premier numéro paraît en supplément au numéro 38 du Libertaire. Charles Durand en est le gérant et Louis Laurent le trésorier. Un deuxième numéro paraît le 25 avril 1947 avec Louis Fassier comme rédacteur-administrateur, le sous-titre devient alors "Organe bi-mensuel de la Fédération des Jeunesses Anarchistes (FJA), mais seul un troisième numéro verra le jour le 1er juin 1947.
A ne pas confondre avec le journal "La Jeunesse Anarchiste" publié entre 1921 et 1922.
Couverture de ce numéro extraordinaire
Le 19 juillet 1938, sortie à Barcelone (Catalogne) d'un numéro extraordinaire de la revue "Tiempos Nuevos" pour marquer le deuxième anniversaire du 19 juillet 1936.
"La plus haute expression de la pensée anarchiste"
Le 19 juillet 1943, dans les
environs de Toulouse, dans la ferme
d'Alphonse et Paule Tricheux, se
tient clandestinement un congrès anarchiste dans le but de
faire le point sur la situation politique et de tenter de
réorganiser le mouvement anarchiste. Outre les anarchistes
cités, sont également présents :
André Arru,
Voline, Maurice et
Charles Laisant, etc.
Le 19 juillet 1951,
Barcelone, César SABORIT CARRELERO, militant et
guérillero anarchiste, membre du groupe d'action de
José Lluis Facieras, et
abattu à bout portant dans un trolleybus par deux policiers de
la "Brigada politico-social".