Autocollant néerlandais "Anarchie is vrÿheid"
(l'Anarchie c'est la Liberté)
Ephéméride Anarchiste
24 mars
°
Emile Digeon lors d'une exposition sur les communards
Le 24 mars 1894, mort
d'Emile DIGEON à Trèves (Aude).
Journaliste socialiste révolutionnaire, communard initiateur de la
"Commune de Narbonne", libre penseur et anarchiste.
Il est né le 7 décembre 1822, à Limoux (Aude) dans une famille républicaine.
Procrit et déporté en Algérie après de Coup d'Etat du 2 décembre 1851 de Bonaparte, il s'évadera, et se réfugiera à Majorque en 1852. Il s'y marie avec une riche veuve et excerce un temps le métier de banquier. Il retourne en France au début de 1870, reprend la lutte aux côtés des socialistes et devient rédacteur du journal "La Fraternité". Le 31 janvier 1871, il participe au "Comité de Salut
Public" créé à Carcassonne et en devient le vice-président.
Le 12 mars, au "Club de la Révolution"
de Narbonne, il déclare
:"La
révolution, c'est la paix par l'abolition des armées
permanentes, c'est la suppression des impôts pour le petit
propriétaire et pour le journalier
(...)". A la nouvelle de l'insurrection parisienne, le peuple de
Narbonne envahie l'Hôtel de ville le 24 mars 1871, et s'empare des
armes. Digeon proclame la "Commune de Narbonne". Elle ne durera qu'un semaine jusqu'au
31 mars. Digeon organisera la lutte, mais
l'armée coloniale reprendra le dessus. Arrêté le 1er avril 1871,
il passe en jugement le 13 novembre, devant la Cour d'Assises avec 31 autres communards inculpés, mais ils seront tous acquittés. Le 17 décembre 1871, à Béziers, il est nommé président (et Paul Brousse secrétaire) d'une Fédération radicale destinée à regrouper les socialistes révolutionnaires du Sud-Ouest. Mais dès février 1872, il retourne à Palma de Majorque où il aurait fréquenté un groupe anarchiste.
En septembre 1879, il revient en France où il collabore à Paris au journal "Le Réveil social" et entretien des liens avec diverses personnalités socialistes, les guesdistes, les blanquistes, Benoît Malon, etc.
Le 21 novembre 1880, il prend la parole à un meeting en l'honneur de Louise Michel qui vient de rentrer de bagne. Il évolue alors vers l'anarchisme collaborant au journal "La Révolution Sociale" et il devient l'animateur d'un groupe anarchiste dans lequel il rencontrera Émile Pouget (qui considérera comme son fils sprirituel).
En juin et juillet 1882 il fait avec Louise Michel, une tournée de conférences en province et ils protestent ensemble ensuite contre l'incarcération de Toussaint Bordat.
Après une première tentative infructueuse en 1881 auprès des socialistes narbonnais aux élections législatives (malgrès son adhésion à l'anarchisme,) il est de nouveau sollicité par les socialistes locaux en juillet 1883 pour une élection législative partielle à
Narbonne, ce qu'il fera en tant que "candidat anarchiste" (sic!), il n'obtiendra que 10 % des voix.
A partir d'octobre 1883, il participe au "Cri du Peuple" de Jules Vallès. En 1884, il sera un des animateurs du groupe révolutionnaire de Puteaux. Le 5 janvier 1885, il fait un discours au nom des groupes anarchistes à l'occasion des obsèques de la mère de Louise Michel. Un mois plus tard le 14 février, il suivra le cortège funèbre de Jules Vallès.
Il a également collaboré au journal "L'insurgé" et est l'auteur du
manifeste : "La Commune de Paris devant les anarchistes"(1885). Diminué physiquement, il se retirera vers 1886 à Trèbes (Aude) où il finira sa vie et sera enterré dans la fosse commune du cimetière de Trèbes.
Il laisse ses mots dans son testament politique
: "Je regarde comme
nuisible à l'Humanité tous les individus qui aspirent
à gouverner les autres sous une forme quelconque et surtout
ceux qui causent la misère des travailleurs en accaparant les
richesses que ces derniers produisent". (...)
Sa brochure "Propos révolutionnaires" est numérisée ici.
Paul Tirand lui a consacré une biographie : Emile Digeon (1822-1894) L'itinéraire singulier d'un communard.
Le 24 mars 1926,
naissance de Dario FO,
Le 24 mars 1952, mort de
Willi JELINEK, au camp de Bautzen (ex-RDA, Allemagne de l'Est).
Militant anarcho-syndicaliste allemand.
Membre de "l'Union Générale des Travailleurs" et
collaborateur de l'hebdomadaire "Proletarischer Zeitgeist"
édité à Zwickau (Saxe) de 1922 à 1933. En
mai 1945, il est un des six rescapés de "l'Union
Générale des Travailleurs" de Zwickau (27 autres
membres ayant été victimes de la Gestapo). Cette partie
de l'Allemagne est alors sous le controle militaire russe
(après la victoire de l'armée rouge sur les nazis),
Jelinek tente de faire renaître l'organisation en contactant
les abonnés du "Zeitgeist" (liste qu'il avait réussi
à conserver). Mais les autorités russes s'emploient
alors à rassembler sous le nom de "SED" (Parti Socialiste
Unifié) les forces de gauches pour en faire un grand parti
à leurs bottes. Elu par les ouvriers comme Président du
Conseil d'entreprise de l'usine où il travaille, Jelinek est
également membre du syndicat FDGB, mais dès lors qu'il
s'emploie à dénoncer les manoeuvres des communistes et
la dictature du prolétariat "Là où on obéit, il y a des
chefs qui commandent", il devient l'ennemi à
abattre.
Le 10 novembre 1948, il est arrêté avec sa femme et son
gendre, ils seront interrogés sur ses liens avec le compagnon
Willy Huppertz de Mulheim (à qui Jelinek avait transmis la
liste des abonnés du "Zeitgeist"). Transféré
dans l'ancien camp nazi de Sachsenhausen où sont alors
internés les opposants au régime communiste, il sera
rejoint par de nombreux anarchistes arrêtés fin novembre
1948 et au printemps 1949. Mais en raison de son activité
clandestine à l'intérieur du camp (il avait
réussi à grouper des compagnons), il est
transféré au camp de Bautzen, les conditions y sont
très dures et donneront lieu en mars 1950 à des
révoltes désespérées. Il parviendra
pourtant à faire passer des informations en Allemagne de
l'Ouest sur les conditions misérables des milliers de
détenus. Le 20 mars 1952, il était pourtant encore en
bonne santé lors d'une visite de sa fille, mais il meurt 4
jours plus tard dans des circonstances inconnues.
(Cette biographie est extraite d'un article de
Jean Barrué sur "L'anarchisme en
Allemagne de l'Est" dans la revue "Iztok" n°2 de septembre 1980,
consultable sur le site la-presse-anarchiste (voir
liens).
Le 24 mars 1794, mort
d'Anacharsis CLOOTZ
Le 24 mars 1834,
naissance de William
MORRIS
Le 24 mars 1867,
naissance d'Henri MORAY
Le 24 mars 1878,
naissance de Charles
BENOIT
Le 24 mars 1905,
naissance de Léo CAMPION
Le 24 mars 1924, à
Barcelone, la police opère un coup de filet contre les
activistes anarchistes du groupe "Los
Solidarios"; Gregorio
SUBERVIELA qui tente de s'échapper tombe sous les balles
des policiers ainsi que Marcelino del CAMPO qui est tué
après avoir mortellement blessé plusieurs policiers.
Les frères Ceferino et
Aurelio FERNANDEZ ainsi
qu'Adolfo BALLANO, sont arrêtés sans avoir eu le temps
de faire usage de leurs armes. Quant à Gregorio JOVER,
arrêté et conduit au commissariat, il s'en évade
en trompant la vigilance de ses gardiens et en sautant par une
fenêtre. Domingo ASCASO, parvient aussi à
s'échapper (du 4e étage de son logement) après
avoir tenu en respect les policiers venus
l'arrêter.