Pastiche d'un dollar avec la tête de De Gaulle (série 1968) "Le Fond monétaire international c'est l'internationale capitaliste. Mort au capitalisme"
Ephéméride Anarchiste
17 mai
Le 17 mai 1916, naissance de
José BORRÁS CASCAROSA à Monegrillo, Saragosse
(ne pas comfondre avec José Ester
Borrás).
Militant et combattant anarcho-syndicaliste
espagnol et résistant antifasciste.
Il naît dans une famille d'ouviers agricoles de convictions
radicales socialistes et évolue très jeune (16 ans)
vers l'anarchisme et l'anarcho-syndicalisme. En 1936, il est
secrétaire d'une section de la CNT dans son village. Mais
lorsqu'éclate la révolution, il s'enrôle comme
milicien au sein de la Colonne
Durruti. En février 1937, il assiste au Congrès régional des
collectivités à Caspe (Aragon) où il est
nommé secrétaire de celle de Pina de Ebro. Il est
ensuite secrétaire général du Conseil
régional des Collectivités et assistera à la
razzia et à la destruction
de ces dernières par la tristement célèbre
division Lister (stalinien). Il réintègre alors la
Colonne Durruti (devenue 26
éme division) et milite au sein des
"Jeunesses Libertaires" . Après
la déroute républicaine en février 1939, il est
interné dans divers camps de concentration français. Il
prent ensuite part à la résistance antinazis au sein du
groupe Ponzan. Après la
"Libération" il devient secrétaire de la CNT de
l'Ariège (de 1946 à 1948), puis membre du comité
national des "Jeunesses Libertaires" et responsable du journal
"Ruta" (1952). En 1958, il est
délégué au Congrès anarchiste de
Londres. En tant que membre du secrétariat
intercontinental du Mouvement Libertaire en Exil (MLE) et de la CNT,
il assistera à la plupart des congrès et plénums
du mouvement. A partir de 1965, il est responsable des groupes
"Presencia confederal" puis de l'Amicale de la 26e division (Durruti)
et de son bulletin. Outre une intense collaboration à la
presse libertaire, il est l'auteur de plusieurs ouvrages dont
"Políticas de los exiliados españoles 1944-1950"
Le 17 mai 1923, à
León (Espagne) alors que la ville célèbre la
"Fiesta Mayor" les anarchistes Gregorio Suberviela et Antonio del
Toto (Martinez Garzon) membres du groupe "Los
Solidarios" abattent l'ex-gouverneur Faustino González
Regueral qui sortait d'un théâtre (il était un
des responsables du pistolérisme patronal et de la
féroce répression contre la classe ouvrière de
ce début des années 20). Les deux activistes reussiront
à prendre la fuite malgré la présence des gardes
du corps et de la police.
En-tête du numéro 173 de juillet 1957 de "Lucha
Libertaria"
En mai 1957, à
Montevideo (Uruguay), sortie du premier numéro du journal mensuel
"Lucha Libertaria" Organe de la
Fédération Anarchiste
Uruguayenne" (qui s'est créée en octobre 1956). Le
journal porte le numéro 171, car c'est en
réalité le journal "Voluntad" qui se poursuit sous un nom
différent. Le journal existe encore de nos jours.
En-tête du numéro 66 de novembre 1956
de "Voluntad"
Le 17 mai 1968, Paris, les
étudiants décidés à faire front commun avec les ouvriers en grève décident d'une marche en direction des
Usines Renault à Billancourt, malgré l'opposition des
syndicats ouvriers et en particulier de la CGT qui a peur de la contamination
révolutionnaire. Le dirigeant du Parti Communiste n'hésite pas de son côté pas à qualifier Daniel Cohn-Bendit "d'anarchiste allemand" dans le quotidien l'Humanité. Dans la soirée les "Enragés" passent à la
télévision. Le mouvement va encore s'étendre les jours suivants (voir 20 mai).
Le 17 mai 1972, à
Milan. Le commissaire Luigi Calabresi, responsable de la mort de
l'anarchiste Giuseppe Pinelli le
15 décembre 1969, est tué. Trois militants
d'extrême gauche, Adriano SOFRI, Giorgio PIETROSTEFANI et
Ovidio BOMPRESSI seront condamnés le 11 novembre 1995 pour cet
attentat, à 22 ans de prison, malgré leurs
protestations d'innocences et l'absence de preuves
formelles.
Liberté pour Laura - Arrêt de la détention
Le 17 mai 2012, à Barcelone, libération de Laura Gómez, secrétaire du syndicat anarcho-syndicaliste CGT de Barcelone. Laura était en prison depuis le 25 avril pour avoir simplement brûlé une boîte en carton remplie de faux-billets sur le trottoir situé face à la Bourse de Barcelone, action symbolique organisée dans le cadre de la grève générale du 29 mars en Espagne. Son emprisonnement avait été décidé par un juge sans possibilité de recours. Cette atteinte flagrante au droit d'expression et de manifester a alors mobilisé solidairement les anarcho-syndicalistes et les anarchistes au-delà des frontières espagnoles.
Libérée sous caution de 6 000 euros après 23 jours en prison, elle reste accusée de "désordre public" et de "porter atteinte à l’exercice des droits fondamentaux et des libertés publiques"( sic!).
A sa sortie de prison elle a reçu un accueil chaleureux de sa famille et de centaines de compagnons venus lui témoigner leur solidarité.