Le 12 septembre 1892,
naissance d'Adriano BOTELHO, dans la troisième île des
Açores.
Actif militant anarchiste et anarcho-syndicaliste portugais.
En 1909, il est étudiant à l'Ecole polytechnique de
Lisbonne et en 1910 intègre l'Université de Coimbra
où il prend part aux luttes étudiantes aux
côtés de jeunes anarchistes. Devenu lui-même
anarchiste à la lecture notamment des oeuvres de Pierre Kropotkine, il quitte
l'université en 1914, avec le désir d'émigrer en
Amérique. Mais dissuadé par Berkman, il retourne
à Lisbonne en 1919 et commence à collaborer comme
traducteur à la presse ouvrière et en particulier au
journal "A Batalha". Membre du groupe anarchiste "O Semeador" (Le
Semeur), il prend part en 1923 à la conférence
anarchiste d'Alenquer.
Anarcho-syndicaliste, il fait partie (dès 1926) des unions syndicales du Comité
confédéral de la CGT portugaise, en
tant que secrétaire. Durant la dictature
salazariste, malgré une féroce répression, il
maintiendra avec Francisco Quintal et d'autres militants, une activité anarchiste clandestine.
Pendant la révolution espagnole, il critique la participation
des anarchistes au gouvernement républicain. Lorsque la
dictature portugaise est renversée en 1974, il participe
à la reconstruction du mouvement anarchiste et fonde à
Almada le journal "Voz Anarquista". Il meurt le 1er mai 1983 à
Lisbonne.
Les historiens João Freire et Carlos de Abreu ont publié
en 1988 sa biographie : "Adriano Botelho - memórias e
ideário -".
Francisco Ballester Orovitg
(photo tirée du livre d'Antonio Téllez Solá sur Sabaté)
Le 12 septembre 1920, naissance de Francisco BALLESTER OROVITG (dit "El Explorador") à Barcelone.
Militant anarchiste et guérillero antifranquiste.
Espérantiste, il collabore à diverses revues, mais son action militante commence au sein des Jeunesses libertaires (FIJL) après la déroute des Allemands en France en 1945. Les 15 et 16 juillet 1947, il représente, avec Celedonio Garcia Casino, la région catalane au congrès clandestin des FIJL qui se tient dans une briqueterie de la banlieue de Madrid. Il rejoint le "Movimiento Libertario de Resistencia" M.L.R, groupe de guérilleros antifranquistes avec lequel il participe à de nombreuses actions de lutte révolutionnaire, en particulier des expropriations de banques. Fin octobre 1947, il se rend à Toulouse avec José Lluís Facerías pour assister au deuxième Congrès du Mouvement Libertaire en Exil, et y défendre l'action du M.L.R. Ils sont de retour en Espagne un mois plus tard et Francisco Ballester prend part, le 18 décembre 1947, à une expropriation de banque. Mais la répression s'amplifie, et le M.L.R se dissout en février 1948, suite aux nombreuses arrestations. Ballester est arrêté en mai 1948 à Barcelone, et est relâché le 12 janvier 1949. Il rejoint alors le groupe de Franscico Sabaté (El Quico). Mais, filé par les services de police depuis sa libération, il est de nouveau arrêté et torturé pour permettre l'arrestation de Sabaté et de son groupe (arrestations qui échoueront, grâce aux informations tronquées qu'il livre sous la torture).
Libéré par la suite, il passe en France. Ironie de l'histoire, après avoir risqué sa vie dans la lutte armée, il meurt le 7 septembre 1957 lors du déraillement du train Paris-Nîmes.
Le 12 septembre 1948, mort
de Martial QUINTANE à Clermont-Ferrand (dép. du Puy-de-Dôme).
Syndicaliste révolutionnaire et militant anarchiste.
Fils d'un horloger, il est né le 14 septembre 1892 à Chamberet (dép. de la Corrèze). En 1921, il était secrétaire du syndical CGT du Bâtiment à Reims, année où il représente son syndicat lors du Congrès national. A noter qu'il était également secrétaire du Comité des syndicats révolutionnaires de Reims.
Il participe à la campagne de défense de Sacco et Vanzetti et organise à cette occasion, le 16 octobre 1921, un meeting à la Bourse du Travail de Reims qui se termine par une manifestation à travers la ville. Il prend part à la création du groupe anarchiste rémois "Terre et liberté". Le 25 mars 1922, il intervient dans une réunion pour exiger la libération de l'anarchiste Emile Cottin (auteur d'un attentat manqué contre Clémenceau en 1919). Après la scission syndicale au sein de la CGT entre réformistes et révolutionnaires, il rallie les rangs de la CGTU (Unifié), mais en tant que membre de la minorité syndicaliste révolutionnaire, il conteste l'action politique des communistes. On le retrouvera, en 1925, secrétaire du syndicat autonome du Bâtiment ( indépendant des deux centrales syndicales CGT et CGTU).
Le 12 septembre 1880, à Saint-Cloud (Seine-et-Oise), sortie
du numéro un de "La Révolution Sociale". Où comment un journal
anarchiste hebdomadaire en vient à être créé de toutes pièces et financé avec les fonds secrets du Préfet de police de Paris, Louis Andrieux, pour mieux infiltrer le mouvement anarchiste et éventuellement jouer la provocation...
Utilisant pour cela un agent infiltré (Egide Spilleux), qui prétend que l'argent provient d'une riche anglaise sympathisante, il arrive à abuser Louise Michel qui donne sa caution morale au journal. Cinquante-six numéros paraissent jusqu'au 18 septembre 1881, avant que certain compagnons ne s'étonnent de la désinvolture avec laquelle le journal publie leurs noms et adresses. " Tous les jours, autour d'une table de rédaction, se réunissaient les représentants les plus autorisés du parti de l'action : on dépouillait en commun la correspondance internationale; on délibérait sur les mesures à prendre pour en finir avec "l'exploitation de l'homme par l'homme"; on se communiquait les recettes que la science met au service de la révolution."
C'est ainsi que, dans la nuit du 15 au 16 juin 1881, un attentat contre la statue de Thiers à St-Germain-en-Laye sera en fait téléguidé par le préfet de police lui-même! Lequel se vantera de cette provocation dans ses "Souvenirs d'un préfet de police" publié en 1885.
En-tête du numéro 2 du 10 septembre 1891
En-tête du numéro 19, d'avril 1892
Le 12 septembre 1891, à Montreuil (aujourd'hui en Seine-St-Denis), sortie (supposée?) du premier numéro du journal "Le Riflard" L'organe corporatif (des ébénistes) du Faubourg (Saint-)Antoine. Le
riflard étant un rabot servant à dégrossir le
bois. Selon Emile Pouget, ce journal serait né d'une scission du "Pot à Colle". D'abord hebdomadaire paraissant chaque samedi, il passe ensuite mensuel :"Lance ses copeaux tous les mois". Dix-neuf numéros paraîtront jusqu'en avril 1892. Charles Zou en sera le secrétaire de Rédaction et Edmondville l'adminstrateur.
Le 12 septembre 1927,
à Paris, le jeune anarchiste Sergio di Modugno, réfugié en France après avoir été persécuté en Italie et poussé au désespoir par les autorités fascistes italiennes qui empêchent sa compagne de le rejoindre, tire avec un revolver sur le Comte Carlo Nardini (vice-consul fasciste d'Italie à Paris), et le tue.
En-tête du numéro 2, 2ème époque, en date du 19 septembre 1931
En-tête du numéro 29 du 9 avril 1932, avec un nouveau graphisme
En-tête du numéro de janvier-février 2012
Le 12 septembre 1931, à Palma de Majorque (Iles Baléares), sortie du premier numéro (deuxième époque) du journal "Cultura Obrera" Organe de l'Athénée Syndicaliste et porte-parole de la Confédération Régionale du Travail des Baléares (CRTB). Quarante-deux numéros de cet hebdomadaire anarcho-syndicaliste sortiront jusqu'au 9 juillet 1932. Parmi les contributeurs : Bernardo Pou, José Gardeñas, Miguel Rigo, Juan de Aubarca.
Ce journal avait publié entre le 16 août 1919 et le 28 juin 1924, une première série de 254 numéros; il avait ensuite suspendu sa publication au moment de la dictature de Primo de Rivera.
Une troisième série a vu le jour entre le 17 septembre 1934 et le 16 juillet 1936 (91 numéros), et encore un numéro a été publié à Ibiza, le 10 août 1936.
Ce titre est à nouveau publié depuis 2005 et consultable en ligne, voir dans les liens des journaux.
En-tête du premier numéro
En septembre 1932, à New York, sortie du premier numéro du journal "The Clarion" (Le Clairon). Publication mensuelle du courant anarchiste individualiste, éditée par Abba Gordin et Archie Turner, qui feront paraître treize numéros jusqu'en janvier 1934. Thèmes abordés : l'égoïsme, l'amour libre, la poésie, le socialisme d'Etat, la menace fasciste. "Au lieu de l'organisation, "The Clarion" préconise auto-organisation. . . . Au lieu de la démocratie, "The Clarion" préconise Egocracy".
Le 12 septembre 1948, une
tentative d'attentat anarchiste aérien contre Franco a lieu dans
le ciel de Saint-Sébastien (Pays-Basque espagnol).
Après l'achat en France, par l'anarchiste espagnol
Laureano Cerrada, d'un petit avion
de tourisme qu'ils chargent de bombes, trois compagnons
espagnols prennent place dans l'avion (le pilote Primitivo
Gómez, José Pérez et
Antonio Ortiz) dans le but de
bombarder la tribune du Club nautique d'où Franco et les hauts
dignitaires du régime doivent présider les
régates. Mais le petit avion est rapidement intercepté
par quatre avions de chasse espagnols. Son air inoffensif lui sauve la mise et lui évite d'être abattu. Il parvient à rejoindre la France.
Cela donnera lieu à un échange diplomatique entre la
France et l'Espagne et à l'interrogatoire par la police
française du pilote et du propriétaire (officiel) de
l'avion, l'anarchiste français Georges Fontenis.