Le 18 février 1887,
naissance de Juan PEIRO BELIS à Barcelone.
Théoricien et militant anarcho-syndicaliste espagnol de la
CNT.
Dès 1909, il est un militant actif de la société
ouvrière du Verre. Il sera aussi un collaborateur assidu de la
presse confédérale et libertaire avec ses nombreuses
revues et journaux. Père des fédérations
nationales de l'industrie, il obtient, le
4 novembre 1936, un poste de
ministre de l'industrie dans le gouvernement de Largo Caballero.
Cette participation, de courte durée, de 4
cénétistes au gouvernement, sera une
hérésie dans les principes libertaires. Si elle se
justifiait peut-être dans l'état de guerre, elle
n'empêchera pas moins la défaite, ni la trahison des
staliniens.
Juan PEIRO se réfugiera en France en 1939, mais sera
extradé vers l'Espagne par Pétain. Refusant de
collaborer avec les franquistes, il sera fusillé à
Valencia, le 24 juillet 1942. Son fils,
José Peiro, lui consacrera un
livre.
Osvaldo Bayer à Paris en janvier 2010
(photo E. B-C )
Le 18 février 1927, naissance d'Osvaldo BAYER à
Santa Fé (Argentine).
Journaliste,
scénariste pour le cinéma et historien du mouvement
anarchiste argentin.
Après des études d'histoire à
l'Université de Hambourg de 1952 à 1956, il retourne en
Argentine où il devient secrétaire de rédaction
dans le journal "Noticias Graficas" de Patagonie. Il collabore
à diverses revues et milite dans le syndicat de presse dont
il devient (de 1959 à 1962), le secrétaire
général. Il se consacre par ailleurs à des
recherches historiques et publie le livre "Patagonie Rebelle", qui
sera tourné en film par Hector Ovivera dont il sera le scénariste (film lauréat de l'Ours d'Argent au festival de Berlin en 1974). Mais il est contraint à l'exil en 1975 sous la présidence de Peron, après avoir été à plusieurs reprises menacé et persécuté par les autorités.
Il s'installe et vit à Berlin jusqu'en 1983, date à laquelle
il retourne à Buenos-Aires, et y poursuit son travail de
journaliste et d'historien. Il est également l'auteur de :
"Severino Di Giovanni, el idéalista de la violencia"(1970),
Les anarchistes expropriateurs" (1974) , "Radowitsky, martyr ou
assassin ?"(1974) etc.
Il est aussi le scénariste d'une dizaine de films.
Il participe par ses travaux à la réapropriation de la mémoire collective des peuples autochtones, en révélant les responsabilités des hauts personnages génocidaires de l'Etat, ce qui lui vaudra en 1963 de passer deux mois en prison pour avoir demandé à débaptiser un édifice portant le nom d'un des bourreaux du peuple. En 2008, il a écrit le scénario et produit le film "Awka Liwen" qui aborde l'histoire de la propriété des terres en Argentine et la dépossession des peuples indigènes.
Le 20 avril 2003, l'Université Nationale du Centre de la Province de Buenos-Aires, lui décernera le grade de "Docteur Honoris Causa" pour l'ensemble de son action en faveur des Droits de l'Homme; en mai 2009 l'Université Nationale de Cordoue (Espagne) fera de même.
Osvaldo nous a quitté le 24 décembre 2018 à Buenos-Aires.
Jacques Doubinsky jeune
Le 18 février 1959,
mort de Jacques DOUBINSKY.
Militant anarchiste russe juif.
Il naît le 26 mars 1889 à Odessa, Ukraine, dans une
famille d'artisans juifs. Il milite très jeune dans le
mouvement syndical, et prend part à la révolution russe
de 1917. Mais, très vite, le nouveau pouvoir bolchevique
pourchasse les anarchistes et écrase (après l'avoir
utilisé), le mouvement
insurrectionnel makhnoviste.
Jacques Doubinsky passe en Bulgarie, où il milite avec les
anarchistes de ce pays. Arrêté et torturé
après le coup d'état de 1923, il parvient à
s'évader et à rejoindre la France. A Paris, il
rencontrera Voline et
Makhno qui ont fui la
répression communiste. Il travaille dans la confection et y
cotoie l'anarchiste Louis Mercier Vega.
Avec sa compagne Rosa, il dirige la bibliothèque anarchiste
juive "L'Autodidacte". Après la guerre et à la mort de
Voline, il crée l'association "Les Amis de Voline" qui
éditera "La révolution inconnue" (1947). Il milite
aussi dans le groupe anarchiste juif de Paris "La libre
Pensée", et est également membre de la "Commission
d'aide aux Antifascistes de Bulgarie", qui apporte l'entr'aide aux
réfugiés et édite la brochure : "Bulgarie,
nouvelle Espagne" (1948).
Son fils Claude, sera un temps (1962) co-responsable de la
"Commission Internationale de Liaison Ouvrière" (bulletin
anarcho-syndicaliste publié en 3 langues).
Son petit-fils, Sébastien, est quant à lui un
écrivain libertaire, auteur de plusieurs romans dont:
"Fragments d'une révolution", "Les vies parallèles de
Nicolaï Bakhmaltov", "Mira ceti", etc.
Le 18 février 1847,
naissance de Jean BAGUET, dit Jean BAYET, dans l'Allier.
Anarchiste
français.
Pour se soustraire aux arrestations qui font suite
aux violentes manifestations de mineurs à Montceau-les-Mines
au mois d'août 1882, il s'exile en Suisse. Il est
condamné par défaut à cinq ans de prison, lors
du "procès des 66", en
janvier 1883.
Le 18 février 1905, à Tarrasa (Barcelone, Catalogne), sortie du premier numéro du journal "Germinal" Périodique bimensuel défenseur de la classe ouvrière. Publié par le groupe "Hacia la Emancipación", qui sortira 25 numéros. Il s'arrête en fait après le 3 mars 1906, sans doute victime de la répression et en particulier de l'arrestation et emprisonnement du compagnon Jaime Rabassa.
Le journal ressortira dans une deuxième époque, du 13 octobre 1912 au 28 févier 1913 (dix numéros), sous-titré alors "Périodique Libertaire" mais toujours publié par le même groupe.
A noter que
de nombreux autres journaux anarchistes portent ce titre.
Le 18 février 1916,
Etats-Unis. Ricardo Flores MAGON et
son frère Enrique sont arrêtés dans leur ferme
communautaire près de Los Angeles, par la police
américaine. Enrique est violemment frappé et devra
être hospitalisé. Les frères Magon sont
accusés d'avoir envoyé par la Poste des articles
incitant "au meurtre, à l'incendie volontaire et
à la trahison". Le procès aura lieu le 21 mai
1916.
En-tête du numéro 249 (XXXIII année) de novembre-décembre 1956 (coll. perso.)
En février 1947, à Montevideo (Uruguay), sortie du numéro 212 du journal "Solidaridad" Organe de la "Fédération Ouvrière Régionale Uruguayenne" Adhérente à la A.C.A.T et à la A.I.T. Cette publication mensuelle en est alors à sa dix-septième année de parution.