Pichet de barbotine, buste de Francisco Ferrer
"Vive l'Ecole Moderne"
Ephéméride Anarchiste
17 octobre
José Sabaté Llopart
Le 17 octobre 1949, mort de José SABATE LLOPART (dit Pepe) à Barcelone.
Militant anarchiste et anarcho-syndicaliste, combattant et activiste antifranquiste.
Il est né le 17 août 1909 à l'Hospitalet de Llobregat (Catalogne). C'est l'aîné des trois frères, tous anarchistes, Francisco (El Quico) et Manuel. Après la proclamation de la République (avril 1931), il commence à militer au sein de la CNT et rencontre Emilia Beriain (née le 14 octobre 1914, à Manerù, en Navarre) qui va devenir sa compagne et partager son militantisme. Ils s'installent à La Torrassa et, en 1932, José intègre le groupe d'action "Los Novatos" créé par son frère Francisco, et devient membre de la FAI. En juillet 1936, il est membre du Comité révolutionnaire de l'Hospitalet de Llobregat, puis s'enrôle dans la Colonne "Los Aguiluchos" (Les Aiglons) dirigée par Juan Garcia Oliver, qui part le 27 août sur le front aragonais vers Teruel. José y sera responsable d'une centurie. Emilia le rejoint sur le front puis à Valence où il est un temps en poste.
José combat dans diverses unités jusqu'à la déroute républicaine. En avril 1939, il est fait prisonnier comme de nombreux compagnons dans le port d'Alicante. De 1939 à 1945 il est interné dans un camp de concentration à Albareta, puis au fort de Carthagène et placé ensuite en relégation à Valence. Il parviendra à déjouer la surveillance dont il est l'objet et à rejoindre son frère Francisco (Quico) à l'Hospitalet, avec lequel il passera en France fin juillet 1945. La police franquiste se venge alors en arrêtant Emilia (qui demeurait toujours à proximité des lieux de détentions de José). Elle est mise au cachot durant cinq jours et battue, mais ne parle pas. Elle retrouvera José en France, à Toulouse, où ils s'installeront à l'automne 1946, rejoints par le jeune frère de José, Manuel. Emilia y donnera naissance à leur fils, Hélios.
Leur modeste logement devient un lieu de ralliement des amis et activistes qui poursuivent la lutte antifranquiste. Les trois frères deviennent des guérilleros, ils passent régulièrement la frontière pour mener des actions sur le territoire espagnol. Le 9 mars 1949, à Barcelone, José échappe de très peu à une arrestation de la police, mais il est blessé d'une balle à l'épaule. Caché un temps par des compagnons, il parvient à rejoindre Toulouse fin avril. Il consacre sa convalescence au travail d'organisation de la fédération régionale dont il était secrétaire. De retour à Barcelone, il participe à plusieurs actions mais, le 17 octobre, il tombe dans une embuscade de la police. Grièvement blessé après avoir abattu un policier et blessé deux autres, il parvient à rejoindre une pharmacie, mais décède peu après.
Emilia Sabaté Beriain, restée seule à Toulouse avec son fils, reverra Francisco lors de ses séjours en France, et avant la mort de ce dernier le 5 janvier 1960.
Elle restera liée à la colonie de réfugiés anarchistes à Toulouse et se remariera dans les années 1960 avec l'anarchiste espagnol Charles Chopoils. Elle décèdera le 15 août 2008 à Nailloux.
Thierry Maricourt
à Merlieux en 2003
(photo E. B C)
Le 17 octobre 1960,
naissance de Thierry MARICOURT.
Ecrivain et historien libertaire,
antimilitariste.
Auteur d'ouvrages de références, tel que "Histoire de
la littérature libertaire en France", "Dictionnaire des
auteurs prolétariens". Antifasciste, il écrit: "Les
nouvelles passerelles de l'extrême droite". Il est
également poète et auteur de romans, tel que:
"Adèle au-delà de l'ombre" "Plaidoyer pour
Ravachol",
"Ne me tuez pas", etc.
Extrait de "Délit de Vie":
"Un mur en trompe
l'oeil invente l'interdit
un homme en uniforme informe les passants:
"Ici commence l'ordre avec ses tragédies
avec ses rires jaunes, ces crimes indécents"
(...)
Le 17 octobre 1866,
naissance d'Edouard Aubin MARPEAUX à Fraisans (Jura).
Militant
anarchiste et expropriateur.
Secrétaire de la chambre syndicale des estampeurs sur
métaux de Paris, il fréquente les réunions
anarchistes, et milite à la "Ligue des anti-patriotes" ainsi
qu'à celle des anti-propriétaires de
Pini. Il participe comme ce dernier
à des "expropriations". Le 17 novembre 1893, alors qu'il
retire le courrier de la bande de Poulain (pour laquelle il est
receleur) au bureau de poste du 20e, il tente d'échapper
à la souricière de la police en poignardant l'agent
Colson qui trouve la mort.
Arrêté et jugé le 28 février 1894,
Marpeaux est, malgré ses dénégations,
condamné au bagne à perpétuité.
Il y meurt quelques mois plus tard, le 23 octobre 1894, lors de la
mutinerie des forçats de l'île du
Salut.
Le 17 octobre 1909, à
Paris, une nouvelle manifestation de
protestations contre l'exécution de
Francisco Ferrer rassemble 60 000
manifestants qui défilent de la place Clichy à la
Concorde au chant de l'Internationale et en proférant des cris
de vengeance contre la monarchie espagnole.
Le 17 octobre 1920, à
Milan (Italie), arrestation d'Errico
Malatesta et de Carlo Frigerio. En fait, depuis l'arrestation
d'Armando Borghi le 13 octobre, peu
après son retour de Russie et la perquisition le
15 octobre au journal
"Umanita Nova", c'est tous
les principaux dirigeants de l'U.A.I,
de l'U.S.I, qui, rendus responsables
du mouvement d'occupation des usines durant les mois d'août et
septembre 1920, seront arrêtés les uns après les
autres (juqu'au 21 octobre).
En-tête du numéro un du 17 octobre 1936
Couverture d'un numéro de "Ruta" de 1938
Le 17 octobre 1936, à Barcelone (Catalogne), sortie du premier numéro du journal "Ruta" Organe des Jeunesses Libertaires de Catalogne. Ce journal s'opposera aux positions réformistes et aux compromissions de la CNT-FAI durant la guerre d'Espagne. Le dernier numéro paraîtra le 5 novembre 1938, puis clandestinement sous le franquisme à Barcelone entre 1946 et 1947 (27 numéros), puis sporadiquement en 1948 et entre 1955 et 1958.
Il réapparaîtra à Barcelone après la mort de Franco entre 1979-1982, puis en 1988-1989.
A noter qu'en France un journal portant ce titre, mais en tant qu'organe de la FIJL, est sorti entre
1944 et 1953 avant d'être interdit par les autorités françaises.
En-tête du numéro 40 du 5 juin 1937 (doc. Cira de Lausanne)
Le 17 octobre ? 1936, à Sueca (près de Valence, Espagne), sortie du premier numéro du journal "Pueblo Libre" (Peuple Libre) Organe de la Fédération locale des syndicats uniques - Porte-voix de la CNT - AIT. Cette publication anarcho-syndicaliste sortira jusqu'au 19 février 1938.
En-tête du numéro 34 du 24 avril 1937 (doc. Cira de Lausanne)