Le 25 juin 1903, naissance
de George ORWELL (de son véritable nom Eric BLAIR) à
Motihari au Bengale, Inde.
Journaliste et "écrivain politique" anglais, combattant
antifranquiste.
George Orwell n'est pas vraiment un anarchiste, sinon un "anarchist
tory (conservateur)". S'il figure ici, c'est pour son magnifique
livre, "Hommage à la Catalogne libre" (fruit de son
expérience espagnole), mais aussi pour ses
dénonciations des dangers du totalitarisme : "La ferme des
animaux" et "1984".
Après une éducation anglaise, il s'engage en 1922 comme
officier de police en Birmanie (colonie anglaise), mais il en
démissionne en 1928 pour se consacrer à
l'écriture. Sans argent il vit "Dans la dèche à
Paris et à Londres", où il exerce divers petits
boulots. Juillet 1936, la
révolution espagnole éclate, il se rend alors à
Barcelone et dans l'enthousiasme révolutionnaire s'engage dans
les milices du POUM. Il prend part aux événements de
mai 1937, puis retour sur le front de Huesca où, le 20 mai,
une balle lui traverse la gorge. Blessé et
dégoûté des trahisons staliniennes, il rentre en
Angleterre où il se remet à l'écriture. La
guerre voit son engagement dans la garde nationale anglaise, puis il
devient speaker à la BBC. En 1943, il est directeur de
rédaction du journal "The Tribune" et ensuite envoyé
spécial de "The Observer". Atteint de tuberculose il meurt le
21 janvier 1950.
"On était en décembre
1936.(...) J'était venu en Espagne dans l'intention
d'écrire quelques articles pour les journaux, mais à
peine arrivé je m'engageai dans les milices, car à
cette date, et dans cette atmosphère, il paraissait
inconcevable de pouvoir agir autrement. Les anarchistes avaient
toujours effectivement la haute main sur la Catalogne et la
révolution battait encore son plein.(...) C'était bien
la première fois dans ma vie que je me trouvais dans une ville
où la classe ouvrière avait pris le dessus."
in: Hommage à la Catalogne
Séraphine Pajaud au milieu du groupe Germinal de St-Junien en 1903
(photo tirée du livre "Les antitout" de Jean Bourgoin)
Le 25 juin 1898, un rapport de police signale la militante Julie, Louise, Séraphine PAJAUD, née en 1858 (sur l'Ile-de-Ré ?) en Charentes Maritimes
Active conférencière anarchiste, antimilitariste et anticléricale.
Elle a vécu au Mans "de la misère des travaux d'aiguille". Elle fonde un syndicat, ce qui lui vaut, comme à son mari un certain Maeie-Georges SANDRÉ (né à Romorentin) de perdre son emploi. Dès mars 1898, elle entamme le plus souvent à pied, avec son compagnon et leur enfant de 5 ans, une vie de conférencière ambulante, d'abord dans l’Aube à Troyes, puis Evry, Croutes, Saint Florentin, Tonnerre...
En 1899 elle est à Limoges, puis dans le futur bastion anarchiste de Saint-Junien. Le 17 février 1900, lors d'une conférence à Moulins (Allier) elle parle de : "La vérité au peuple - Dieu n’est pas - Voies et moyens pour arriver à l’émancipation intégrale - Les positions anarchistes vis-à-vis du capitalisme, du nationalisme et de l’antisémitisme". Elle gagne ensuite le Nord de la France où elle fait une série de conférences notamment sur le contrôle des naissances et la place de la femme dans la société. Au printemps 1900, elle sillonne La Saône-et-Loire où elle fait notamment des conférences au Creusot et à Mâcon. Le 29 mars, elle est à Epinac-les-Mines où, devant 200 personnes, elle incite les jeunes à former un groupe d’études sociales et à "anéantir la société actuelle et fonder la Commune libre". En février - mars 1901, elle fait une nouvelle tournée dans l’Ouest (le Mans, Brest, Morlaix, Rennes) puis de nouveau dans le Nord (Lens, Hénin-Liétard) lors de ses conférences anticléricales elle distribue le texte de Johann Most "La peste religieuse". Le 1er mars 1902, à la suite d’une conférence sur "L’inexistence de Dieu", elle sera condamnée par défaut par le tribunal correctionnel de Boulogne-sur-Mer, à 6 mois de prison et 100f d’amende pour "excitation au meurtre, pillage et incendie". En 1903 elle part à Londres d’où elle correspond avec Louise Michel.
De retour en France, elle entame une nouvelle tournée de conférences notamment dans les Deux-Sèvres, en Dordogne et en Haute-Vienne, notamment à Saint-Junien. Elle était alors domiciliée sur l’île de Ré en tant que veuve Sandré.
Le 9 mai 1905, au lendemain d’une conférence faite dans le Var sur l’inexistence de Dieu, elle est arrêtée et écrit une lettre de protestation au Préfet : "...A six heures et demi du matin, une brute, brigadier de gendarmerie, pénétra dans la chambre que j’occupais à l’hôtel, m’obligeât à faire ma toilette devant lui, fut d’une brutalité incroyable, et comme je refusais de le suivre (n’ayant commis aucun délit motivant cette stupide arrestation), il me prit violemment le bras devant plusieurs personnes...Enfin après m’avoir gardé de 7 heures à 4 heures de l’après-midi dans son bureau, il m’enferma et à 9 heures du soir, il me jeta à la rue en pleine campagne". (lettre de S. Pajaud, 15 mai 1905).
Elle prend part ensuite à une série de réunions antimilitaristes organisées par les groupes libertaires dans l’Allier (en octobre 1905), notamment à Montluçon, Commentry, Domérat et Désertines.
Lors de la conférence tenue à Montluçon, le commissaire de police signale la présence d’une cinquantaine de personnes, dont 15 femmes et une trentaine de socialistes du groupe de Constants ; au cours de la conférence, dont Antoine Duchereux avait été désigné président par acclamation, et dont les thèmes portaient sur "la guerre est un crime, la désertion une inconséquence, le gouvernement révolutionnaire une stupidité" Séraphine Pajaud y avait également évoqué "l’arrestation de Louis Grandidier et ouvert une souscription pour assurer sa défense" (rapport du 20 octobre 1905).
Le 21 octobre 1905, à Commentry, lors de la réunion à laquelle assistent une cinquantaine de participants dont sept femmes (le prix d’entrée était de 20 centimes pour les hommes et gratuit pour les femmes), l'armée et la caserne sont qualifiées "d’écoles du vice" et de "défense des coffres-forts des bourgeois", les capitaines traités de "bandits et assassins". Elle incite à la désertion et " à la propagande antimilitariste dans les casernes" et demande "la suppression des armées, patries, gouvernements même révolutionnaires", la réunion se termine par la chanson libertaire "Supprimons les patries" (rapport du 22 octobre 1905). Le lendemain elle donne une conférence à Domérat à laquelle participent, outre des compagnons de Montluçon, une dizaine d’adhérents du groupe local. Le lendemain 23 octobre elle récidive à Désertines, ce qui lui vaut d’être le 25 octobre l’objet d’un rapport du sous-préfet de Montluçon au Préfet de l’Allier lui demandant d’ouvrir contre elle des poursuites pour "les propos odieux tenus lors de ses conférences antimilitaristes". Elle poursuit sa tournée dans le Périgord (Montignac-sur-Vezère, Saint-Leon-sur-Vézère, etc.). En février 1906, elle est arrêtée à Alès (Gard) sous la double inculpation "d’apologie de crime et insultes à l’armée" pour la conférence tenue à Montluçon. Après deux jours à la prison d’Alès, elle est conduite à Montluçon où elle sera remise en liberté, l’affaire ayant été reportée au mois d’août.
Au printemps 1914, le couple Marie et François Mayoux signale qu'ils l'ont entendue dans une conférence "surtout anticléricale" à Dignac (Charente).
Martial Desmoulins, qui l'a rencontrée à Nice au début des années 1930 chez un vieux compagnon, ancien de Romainville et ami d’Alexandre Jacob, qui l’avait recueillie chez lui, en parle en ces termes : "...Ce fut une des propagandistes les plus fameuses de l’anticléricalisme après la Commune et jusqu’en 1914. Elle faisait ses conférences de ville en ville, souvent n’ayant pas d’argent pour aller à l’hôtel et prendre le train, couchant dans des granges et sur le trimard. J’ai connu des camarades de Périgueux et de Bordeaux qui avaient organisé des conférences avec la camarade Pajaud, ils en faisaient des éloges. Moi, jeune anarchiste, lorsque je la rencontrai, je ne la trouvai pas extraordinaire, brave femme que le copain gardait parce qu’il la connaissait depuis très longtemps. Donc (Amélie?) Pajaud faisait chez le copain un peu la femme de ménage. Sébastien Faure descendait chez ce copain avant de descendre chez "Nonore"(Eléanore Teissier), qui fut à partir de 1936 la compagne de Louzon. Je me souviens que tous les deux racontaient leurs souvenirs. (Amélie ?) Pajaud avait parcouru toute la France sauf deux départements. (...) En 1934, il me semble qu’elle se retira en Charentes-Maritimes dont elle était originaire". André Lorulot signale l'avoir rencontrée à la Rochelle en 1934.
Le 25 juin 1875, à
Montevideo (Uruguay), création de la "Fédération Ouvrière
Régionale Uruguayenne". Elle adhère à
l'A.I.T antiautoritaire et deviendra, en août 1876, une section
de "l'Internationale" lors du Congrès de Verviers. Elle sera
le moteur des luttes ouvrières et révolutionnaires dans
ce pays durant le premier quart du siècle.
En-tête du numéro 46 (deuxième année) du 5 mai 1898 (doc. Mundaneum, Mons, Belgique)
Le 25 juin 1896, à Charleroi (Pennsylvanie, USA), sortie du premier numéro du journal "La Tribune Libre". Il est d'abord sous-titré "Organe hebdomadaire des travailleurs de langue française" puis à partir du 17 novembre 1898 "Organe socialiste libertaire". Le rédacteur en chef de cette publication est Louis Goaziou qui fera paraître le journal jusqu'au 14 août 1900 (dernier numéro connu), au moins 180 numéros parus.
A noter qu'un périodique portant ce même titre a été publié à Londres entre 1890 et 1891.
Les 25, 26 et 27 juin 1916,
à Florence, alors que les autorités italiennes tentent
d'interdire toute expression antimilitariste, se tient une
réunion clandestine du conseil général de
"l'Unione Sindacale Italiana" qui
réaffirme ses positions antiguerre.
En-tête de ce numéro (doc. CIRA de Lausanne)
Le 25 juin 1947, à Paris, sortie de ce numéro du journal "Juventud Libre" (Jeunesse Libre) organe en exil des Jeunesses libertaires espagnoles JJ.LL et F.I.J.L. La première page est consacrée à la répression qui sévit outre-Pyrénées dans la dictature franquiste. "Los verdugos de Franco en acción contra nuestras Juventudes libertarias" (Les bourreaux de Franco en action contre les Jeunesses Libertaires).
Il remplacera le journal "Ruta" interdit par les autorités françaises en février 1953, mais il sera à son tour victime de la répression et interdit en juin 1960.
A noter qu'un journal portant ce titre a été publié à Madrid durant toute la durée de la guerre.