Placard du Libertaire annonçant la conférence de Sébastien Faure
sur "Les crimes de dieu"
le 19 septembre 1896
Ephéméride Anarchiste
19 septembre
Illustration du chant de "La Carmagnole" avec une allusion au 18 mars 1871
Le 19 septembre 1862,
naissance de Jean-Pierre BUISSON, à Vienne (Isère).
Anarchiste français.
Ouvrier du textile, ayant été lié à l'agitation sociale autour de la manifestation du 1er mai 1890 à Vienne (Isère) et des affrontements qui ont suivi. J.-P. Buisson avait alors chassé Le maire de la Ville qui voulait intervenir pour calmer les participants d'une réunion politique. Ensuite Pierre Martin et Buisson, "armés d'un énorme gourdin" ainsi que Benoît Chatain "tenant à la main un drapeau noir" auraient excité un foule d'environ 150 personnes, "tandis que Louise Gagelin, Anna (...) et Marie Béala portaient des drapeaux rouges", on entend le chant de la Carmagnole, suivi de tentatives de pillages de magasins, d'abord chez un certain Garon (sans succès) puis chez un marchand de draps où une pièce de 43 metres est volée. Le directeur d'une usine est également menacé par Buisson et un nommé Piollat, pour des questions de tarifs.
La ville est mise en état de siège et une soixantaine de personnes est arrêtée, mais les grèves ne cesseront que le 6 mai.
J-P Buisson, fera partie des personnes arrêtées et poursuivies dans le procès qui se tiendra à partir du 8 août 1890, devant la Cour d'assises de l'Isère. Comparaîtront dix hommes (parmi lesquels Tennevin, Pierre Martin), et huit femmes ( Louise Michel, quant à elle, bénéficiera d'un non-lieu), tenus pour responsables de ces troubles. Seuls Tennevin, Pierre Martin et Jean-Pierre Buisson seront condamnés, ce dernier à un an de prison.
Philip Sansom (en 1945)
d'après coll. IISG
Le 19 septembre 1916,
naissance de Philip SANSOM.
Militant et propagandiste anarchiste, journaliste et artiste.
Il est né dans une famille ouvrière du quartier Hackney de Londres. Influencé par la lecture du livre d'Herbert Read "Education through art" il entreprend des études artistiques.
Devenu anarchiste et membre de la "AFB" (Fédération anarchiste Britannique) à partir de 1943, il commence à travailler pour les célèbres éditions anarchistes "Freedom Press". Objecteur de conscience durant la guerre, il collabore aux côtés de Vernon Richards, Marie-Louise Berneri et John Hewetson au journal "War Commentary" (qui reprendra le titre "Freedom" la guerre terminée).
Mais au printemps 1945, les rédacteurs du journal "War Commentary" sont poursuivis pour "incitations de militaires à la désobéissance". Lors du procès, en avril 1945, devant la "Old Bailey" (Cour criminelle centrale), Philip Sansom est condamné à 9 mois d'emprisonnement. Ce sera sa première incarcération, mais pas la dernière, la plus récente datant de 1981 pour avoir refusé de remplir un formulaire de recensement. A partir de 1953, il mène une campagne contre la peine de mort, organisant des réunions, la première au nom du groupe anarchiste de Londres, la deuxième au nom de la Ligue nouvellement créée. Campagne couronnée de succès qui aboutira à l'abolition de la peine capitale.
Membre actif du CND (Campaign for Nuclear Desarmement) il prend part à de nombreuses marches pour la paix et le désarmement. En juillet 1963, pour protester contre la répression anti-anarchistes à Cuba, il fait partie du groupe de compagnons qui occupent l'ambassade cubaine à Londres. L'année suivante, il participe au Comité de défense pour exiger la libération du jeune écossais Stuart Christie, emprisonné en Espagne pour son activisme antifranquiste.
Passionné par le mouvement surréaliste, la libération sexuelle et le mouvement syndicaliste, il intervenait régulièrement comme orateur spontané au "Speaker's corner" d'Hyde Park.
Il a préfacé un album de la BD "Wildcat" du dessinateur anarchiste Donald Rooum.
Philip Sansom est décédé le 24 octobre 1999.
Portrait de Vicente Ballester Tinoco
Le 19 septembre 1936, mort
de Vicente BALLESTER TINOCO, fusillé par les franquistes, à Cadix.
Il est une des figures importantes de l'anarcho-syndicalisme et de l'anarchisme andalou.
Il est né dans une famille ouvrière de Cadix le 13 juin 1903. Après le collège chez les moines salésiens, il commence très jeune à travailler avec son père, comme vernisseur. Il sera ensuite charpentier ébéniste. En 1920, il commence à militer au sein du groupe anarchiste Fermín Salvochea. En 1922, il intervient pour la première fois dans un meeting à Cadix et est délégué au plenum clandestin anarchiste de El-Arahal. En 1923, il est vice président de l’Athenée ouvrière et probablement membre du groupe éditant la revue "Alba Roja". Durant la dictature de Primo de Rivera, il poursuit son militantisme. En 1924, il est le président du syndicat de la construction de Cadix. De 1926 à 1930, il sera membre de la loge franc-maçonne "F. Salvochea". En 1927, il épouse Ramona Sierra Estudillo (avec qui il aura cinq enfants). Il participe à l'organisation du Comité de soutien aux prionniers et, en 1928, fait partie du groupe anarchiste Germinal. En 1929, il est arrêté une première fois à Jérez et condamné a un mois et demi de prison. En 1930, il est vice-président de "l’Ateneo Enciclopedic Popular" où il anime des débats et donne des cours d’esperanto. La même année, il est délégué du syndicat du bois de Cadix au plenum régional de Séville. Membre d'un comité de grève en 1931, il est délégué du même syndicat au 3ème Congrès de la CNT à Madrid en juin. Emprisonné en novembre 1931, il participe l’année suivante à une grande tournée de propagande en Andalousie. En septembre 1932, il est nommé secrétaire du Comité Régional d’Andalousie et d'Estrémadure de la CNT. Lors du mouvement insurrectionnel de janvier 1933, il est membre du Comité révolutionnaire andalou. C’est au cours de ce mouvement qu’a lieu le massacre de 25 personnes à "Casas Viejas" brûlées vives par la garde d’assaut républicaine, crime qui inspirera son oeuvre la plus connue "Les barbares sont passés". Il est emprisonné en septembre 1933 à Séville.
Rédacteur du journal "CNT", il est arrêté en 1934 à Madrid suite aux événements révolutionnaires dans les Asturies. En 1935, il est l’un des réorganisateurs de la CNT de Cadix avec Manuel Pérez, il sera délégué du Comité Régional andalou au Congrès de la CNT de Saragosse en mai 1936, où il participera à l’élaboration de la motion sur le communisme libertaire et prendra part au meeting de clôture du congrès. Bon conférencier, il aura, durant ses dernières années, l'occasion d'exprimer son talent d'orateur lors d'importants et nombreux meeting à travers l'Espagne.
Le 18 juillet 1936, au moment du soulèvement franquiste, averti par son fils Rafael de l’arrivée imminente des fascistes, il réussit à se cacher et à vivre encore deux mois dans la clandestinité. Le 19 septembre 1936, au matin, il est arrêté sur dénonciation. Jugé sommairement par les fascistes, il est fusillé dans l'après-midi même.
Il a collaboré à de nombreux journaux de la presse libertaire : Acción Social Obrera (San Feliu de Guixols), CNT, Despertad (Vigo), El Liberal, Redención (Alcoy), La Revista Blanca, Solidaridad Obrera (de Gijón), La Tierra, etc.
Il nous a laissé plusieurs ouvrages : "Pepín" (Barcelona, 1927); "La tragedia vulgar de un hombre libro"(Barcelona); "El último cacique" (Barcelona, 1930); "La Voz de la sangre"(Barcelona, 1930); "El asalto, Escoria social" (Barcelona, 1932); "Han pasado los bárbaros - la verdad sobre Casas Viejas" (Seville, 1933).
Plusieurs de ces brochures ont paru dans la collection "Novelas Ideales". Ses écrits ont été réédités à Cadix en 1997 par J.L. Gutierrez Molina sous le titre "Se nace hombre libre : la obra literaria de Vicente Ballester".
Le 19 septembre 1903, naissance d'Attilio BORTOLOTTI
En-tête du premier numéro (doc. Mundaneum, Mons, Belgique)
Le 19 septembre 1885,à Bordeaux (Gironde), sortie du premier numéro du journal "Le Forçat du travail" Organe communiste-anarchiste. Le gérant de ce journal qui paraît tous les quinze jours est Jean Benoît. 17 numéros seront publiés, le dernier daté du 1er au 15 juin 1886.
Le numéro 3 daté du 4 au 11 octobre 1885, tiré sur du papier rose, publie à l'occasion des élections législatives du 4 octobre 1885, un "Manifeste des anarchistes" signé du candidat absentioniste Jean Benoît : dans lequel celui-ci y dénonce la propriété et le droit de commander.
"Tuez le droit de posséder et laisser subsister le droit de commander, et la propriété individuelle, avec son cortège d'horreurs renaîtra aussitôt. Faites des révolutions, coupez des têtes, bouleversez la société, vous n'aurez rien fait tant qu'un homme ou une agrégation d'hommes, auront le droit de diriger les autres."
Le 19 septembre 1894,
à Lugano (Suisse), l'avocat anarchiste italien Pietro
GORI, réfugié politique en Suisse, est victime d'un mystérieux attentat. Il est assailli par des individus qui le guettaient, ceux-ci tirent sur lui plusieurs coups de revolver. Bien que blessé, Pietro Gori riposte à ses agresseurs qui s'enfuient. Cela n'empêchera pas les autorités helvétiques de l'emprisonner, en janvier 1895, avec d'autres exilés politiques et de l'expulser deux semaines plus tard.
En-tête du numéro 5 du 10 au 17 octobre 1908
Le 19 septembre 1908, au Parc St-Maur (aujourd'hui dans le Val-de-Marne), sortie du premier numéro de "La Mère Peinard" Réflections hebdomadaires d'une lavandière. Le fondateur de ce journal n'est autre que Fortuné Henry qui, s'inspirant du "Père Peinard" de Pouget, lui fait un pendant féminin. Moins de 10 numéros sortiront durant l'automne 1908.
Au sommaire du numéro cinq, l'article "Notre antimilitarisme. L'armée est le chien de garde du Capital"
En-tête du n° 254 du 6 août 1950
En-tête d'un numéro publié
en 1964 en Belgique
Le 19 septembre 1944, à Marseille (Bouches-du-Rhône), sortie
du premier numéro de "Ruta" Organe de la F.I.J.L (Fédération
Ibérique des Jeunesses Libertaires) en France (en castillan). Il poursuivra une ligne anti-collaborationniste et anti-réformiste de la CNT - FAI. A partir de Juillet 1945, il sera publié à Toulouse, puis à Paris à partir de novembre 1947, avant de retourner à Toulouse. Il soutient les actions contre le franquisme, et sera finalement
officiellement interdit en France le 17 février 1953. Il sera remplacé par "Juventud Libre" à son tour interdit en juin 1960, puis "Nueva Senda" interdit en mars 1963.
A noter qu'un journal portant ce titre mais avec le sous-titre :
"Organo de las Juventudes Libertarias de Cataluña"
(Organe des Jeunesses Libertaires de Catalogne) était paru à Barcelone entre le 17 octobre 1936 et le 5 novembre 1938, puis clandestinement en Espagne, sous le franquisme.
Certains numéro sont numérisés ici et pour ceux publiés à Bruxelles en 1964-65 là.