Carte postale du réseau "No Pasaran"
Citation de Bertolt Brecht : "Qu'est-ce qui est le plus moral :
créer une banque ou l'attaquer ?"
Ephéméride Anarchiste
4 juillet
Leda Rafanelli
Le 4 juillet 1880, naissance
de Leda RAFANELLI, dite la "Gitane anarchiste" à Pistoia
(Toscane, Italie).
Militante et propagandiste anarchiste individualiste,
féministe, antimilitariste, et aussi écrivaine.
Elle s'intéresse très jeune à la question
sociale. En 1903, elle est à Alexandrie, en Egypte. Se
passionnant pour l'islam, elle se convertie et apprend l'arabe. Elle
y fait la connaissance d'un jeune anarchiste toscan Luigi Polli
qu'elle épousera. De retour en Italie, elle
créée à Florence, avec Luigi, une maison
d'édition et collabore à : "La Blouse" (1906-1910); "La
Donna Libertaria" (Parme, 1912-1913). En 1907, elle rencontre le
typographe anarchiste individualiste
Giuseppe Monanni avec qui elle va
désormais vivre à Milan. En 1908, elle fait partie avec
Ettore Molinari et
Nella Giacomelli du comité de
rédaction de "La Protesta umana" (1906-1909), et poursuit sa
collaboration aux publications libertaires :
"Grido della
folla","Il Pensiero" de
Pietro Gori et
Luigi Fabbri;
"Il Libertario"; "Cronaca libertaria"; "Il Ribelle"; "Volontà"; etc. Elle
crée ensuite, avec son compagnon, une revue de
littérature anarchiste individualiste "Vir" puis "La Sciarpa
nera", et s'investit dans la création d'une nouvelle maison
d'édition. En 1910, elle donne naissance à un fils,
Marsilio. Durant la guerre, fidèle à l'antimilitarisme,
elle s'oppose aux interventionnistes. Parallèlement à
son action de propagandiste, elle construit une oeuvre
d'écrivaine et de poète. Mais avec l'arrivée de
Mussolini (avec qui elle était amie quand celui-ci
était encore un socialiste révolutionnaire) toute
propagande anarchiste et travail éditorial devient très
difficile. Le 7 février 1923, sa maison d'édition est
perquisitionnée et la revue "Pagine Libertarie" est
supprimée. Leda est arrêtée avec Monanni et
d'autres compagnons comme Carlo Molaschi,
Fioravante Meniconi, etc. La
maison d'édition "Casa Editrice Monanni" s'arrêtera en
1933. Vers la fin de sa vie, Leda donne des cours d'arabe et
collabore à
"Umanità Nova".
Elle est l'auteure, sous divers pseudonymes, de nombreux romans :
"L'eroe della folla"(1910); "Seme nuvo"; "Donne e femmine"; "Verso la
Siberia"; "L'Oasi"; etc.
Elle est morte à Gênes, le 13 septembre 1971.
Le 4 juillet 1890,
à New York (USA), sortie du premier numéro du journal en yiddish
"Freie Arbeiter Stimme". Le journal
créé par l'anarchiste juif ukrainien Mark Mratchny,
comptera de nombreux collaborateurs comme le poète David
Edelstadt. Il aura une durée de vie exceptionnelle pour un
journal puisqu'il a été publié jusqu'en 1977. Au
sommet de sa popularité, il atteindra le tirage de 12 000
exemplaires.
Le Sabotage de Pouget (en anglais)
préfacé par Arturo Giovannitti.
Le 4 juillet 1910, aux
U.S.A, le journal "Solidarity" porte voix de
l'I.W.W aborde le thème du
"sabotage" cher à
Emile Pouget, à propos d'une
grève de 600 ouvriers tailleurs qui obtiennent satisfaction
à la plupart de leurs revendications grâce à la
solidarité et à l'emploi du sabotage.
°
Effets de la bombe sur l'immeuble de l'Avenue Lexington à New York & portrait de l'anarchiste Québécois Arthur Caron
Le 4 juillet 1914, au n° 1626 de l'Avenue Lexington, à Harlem (New York), la bombe que préparait des anarchistes explose prématurément dans l'appartement loué par la militante Louise Berger qu'elle avait quitté à 9 heures, soit un quart d'heure avant l'explosion. Les trois anarchistes qui préparaient la bombe, Arthur Caron, Carl Hanson et Charles Berg sont tués sur le coup, ainsi qu'une locataire Marie Chavez et une vingtaine d'autres personnes seront blessés dans la déflagration.
Les trois militants qui étaient membres du Centre Ferrer de New York et des IWW, destinaient leur bombe au magnat John D. Rockfeller, ils voulaient ainsi venger le massacre de Ludlow (Colorado) perpétré le 20 avril dernier par les hommes de main de la "Colorado Fuel & Iron Cie" et de la Garde Nationale contre les mineurs grèvistes et leurs familles (dont des dizaines furent froidement assassinés avec femmes et enfants).
Le massacre de Ludlow souleva une vague d'indignations et de colères qui se manifesta par de nombreuses mobilisations contre les intérêts de Rockfeller notamment des piquets de grève bloquant les bureaux de la "Standard Oil" à New York. Le premier piquet sera organisé le 30 avril par Alexandre Berkman, ces actions se transformèrent ensuite en manifestations quotidiennes que la police réprima violemment arrêtant de nombreux manifestants qui seront condamnées à des mois de prision. L'écrivain engagé Upton Sinclair sera également arrêté pour avoir entrepris une grève de la faim.
Alexandre Berkman écrira : "Je suis dégoûté par les appels à la légalité, dégoûté par les attentes dans la justice de classe. L'heure de combattre Satan avec le même feu que son enfer est arrivée".
Malheureusement le sort n'en a pas voulu ainsi. Lors des funérailles quelque 5 000 personnes se sont rassemblées à Union Square à New York, où les dirigeants anarchistes Alexander Berkman, Leonard Abbott et Rebecca (Becky) Edelsohn (1892-1973), entre autres, ont parlé à la mémoire de ceux qui sont morts.
Berkamn a déclaré : C'est la faute aux capitalistes s'ils étaient en train de fabriquer cette bombe, et je veux être clair, s'ils l'ont fait c'est pour revendiquer nos droits. Je crois dans la resistance et dans tout ce qu'elle comporte".
A noter qu'un autre membre des IWW, nommé Michael (Mike) Murphy dormait dans une chambre de l'appartement lorsque l'explosion se produisit. Le sol se dérobant sous lui a fait tomber son lit dans l'appartement du dessous. Légèrement contusionné, il a pu quitter l'immeuble et rejoindre le siège de "Mother Earth". Activement recherché par la police (et probablement aidé par Berkman) il a pu rejoindre en compagnie de Charles Plunkett (un autre membre impliqué dans le projet d'attentat) le New Jersey, puis Philadelphie et le Canada grâce à des membres de la Radical Library.
Quant à Louise Berger (qui était rédactrice à "Mother Earth"), la justice n'a pas pu prouver son implication dans la préparation de l'attentat.
Lillian Rubel, Becky Edelshon, Louise Berger et Alexandre Berkman
photographiés lors des funérailles.
Couverture du Compte Rendu du "Congrès de Bologne de l'Union Communiste Anarchiste Italienne"
Publié en castillan par l'édition "Argonauta" à Buenos Aires
Du 1er au 4 juillet 1920,
à Bologne (Italie) se tient le 2ème congrès de
"l'Unione Communista Anarchica
d'Italiana". Sous l'influence de
Malatesta celle-ci abandonne la
référence au communisme (dénaturé par les
Bolcheviques) et prend le nom "d'Unione
Anarchica Italiana" (U.A.I). Les
délégués, représentant près de
sept cents groupes anarchistes, débattent sur les "Conseils
d'usine", le "front unique" et l'adhésion aux syndicats.
La déclaration de principes est rédigée par Ericco Malatesta :
"Nous voulons abolir radicalement la domination et l'exploitation de l'homme par l'homme; nous voulons que les hommes unis fraternellement par une solidarité conscience et volontaire, coopèrent spontanément pour le bien-être de tous, nous voulons que la société se constitue de manière à ce qu'elle puisse fournir à tous les êtres humains les moyens d'atteindre le bien-être matériel et le plus haut développement moral; nous voulons pour tous : Pain, Liberté, Amour, et Science.
Pour atteindre ce but ultime nous voulons que les moyens de production soient accessibles à tous et qu'aucun homme ou groupe d'hommes ne puisse forcer les autres à se soumettre à leur volonté, ou à exercer leur influence autrement que par la force de la raison ou de l'exemple.
Pour cela : expropriation des terres et des détenteurs du capital au profit de tous et l'abolition du gouvernement.
Avant que cela ne se réalise faisons une propagande pour l'idéal, organisons les forces populaires, luttons constament de manières pacifiques ou violentes, selon les circonstances, contre le gouvernement et contre les propriétaires pour conquérir plus de liberté et de bien-être pour tous."
Le 4 juillet 1937, au
Portugal, l'anarcho-syndicaliste
Emidio SANTANA, tente sans
succès de tuer le dictateur portugais Salazar.
Arrêté, et condamné pour son acte, Emidio purgera
14 années de prison.