Statue d'Etienne Dolet à Paris

La Statue d'Etienne Dolet, place Maubert Mutualité à Paris,
avant qu'elle ne soit fondue durant la guerre (carte postale).

Ephéméride Anarchiste

3 août

 

Etienne Dolet

Etienne Dolet

Le 3 août 1546, mort d'Etienne DOLET, brûlé vif sur la place Maubert à Paris.
Libre penseur, et humaniste français.
Il naît à Orléans en 1509, après des études à Paris puis une tournée dans les universités de Padou (Italie) et de Toulouse, il se fixe à Lyon où il travaille comme linguiste et philologue érudit pour le célèbre imprimeur Sébastien Gryphe. En 1536, il tue accidentellement un agresseur. D'abord jeté en prison, il est ensuite gracié. Il s'installe alors à son compte comme imprimeur, et publie des almanachs populaires, des satyres sociales et religieuses mais aussi Rabelais, Erasme, etc.
En 1538, les ouvriers d'imprimerie se mettent en grève pour réclamer un meilleur salaire et une meilleure nourriture, Etienne Dolet se rallie à leurs justes revendications et lutte à leurs côtés. Ce qui suscite la haine de ses confrères qui le dénoncent à l'Inquisition. Arrêté, autant pour son soutien aux compagnons imprimeurs que pour ses écrits et publications contre les dogmes de l'Eglise, il est emprisonné de 1542 à 1546. Repris après une évasion, il est enfermé à la Conciergerie avant d'être brûlé vif avec ses livres, place Maubert.
" Non dolet ipse Dolet, sed pro ratione dolet" (Dolet ne s'afflige pas sur lui-même, mais s'afflige pour la raison).

Paul Roussenq

Paul Roussenq

Le 3 août 1949, mort de Paul ROUSSENQ, à Bayonne.
Bagnard anarchiste.
Il naît le 18 septembre 1885, à St-Gilles-du-Gard, de parents ouvriers agricoles. Il découvre très jeune l'anarchie à la lecture des journaux libertaires et d'Elisée Reclus qui lui donne le goût de l'aventure. Routard dès 16 ans, il est arrêté et condamné à trois mois de prison pour vagabondage. En appel, le 5 mars 1903, il jette un croûton de pain à la tête du procureur, ce qui lui vaut d'être envoyé 5 ans à Biribi dans les bataillons disciplinaire d'Afrique. Emprisonné pour insultes à ses supérieurs, il met le feu à son treillis. Le 5 mai 1908, le tribunal militaire le condamne à 20 ans de travaux forcés. Le 13 janvier1909, il arrive au bagne de Cayenne. Alors que tout est fait pour le "briser", sa révolte reste entière, il garde sa dignité face aux gardes chiourmes de l'administration et aux autres condamnés. Il le paye au prix fort de 3 779 jours de cachot.
Après une campagne de presse, la publication du livre d'Albert Londres sur le bagne et la mobilisation du "S.R.I" (Secours Rouge International) Roussenq est enfin libéré en 1932. Chapeauté par le S.R.I (communiste), il donne des tournées de conférences dans le sud de la France puis séjourne quatre mois en URSS, mais le récit réaliste de son voyage en Russie provoque la rupture avec les communistes, et son retour auprès des anarchistes. A Nîmes, il assure de 1934 à 1936 la gérance du journal "Terre Libre" (fondé par André Prudhommeaux). Puis il se met à voyager et à faire du colportage. Fiché comme "suspect" pendant la guerre, il est interné dans un camp à Sisteron. Il en profitera pour réécrire ses mémoires : "L'enfer du bagne". Après la libération, il reprend son activité de colporteur, mais vieilli prématurément et malade, il met fin à ses jours en se jetant dans l'Adour, à Bayonne.

 

Le 3 août 1887, naissance d'Ovide DUCAUROY

 

Le 3 août 1942, mort de Francesco GHEZZI

 

Le 3 août 2004, mort d'Henri CARTIER-BRESSON


 

 

Le 3 août 1894, à Lyon, le procès (qui a débuté le 2 août) devant la cour d'assises du Rhône, se clôt par la condamnation à mort de l'anarchiste italien Geronimo Sante Caserio pour son attentat, du 24 juin 1894, ayant entraîné la mort du président de la république française Sadi Carnot.
Dans un palais de justice cerné par la troupe, et dans un climat d'hystérie anti-anarchiste et anti-italien, aucun avocat n'a accepté de défendre Caserio, qui sera exécuté le 16 août.

 

 

fil chouette

 

la nouvelle humanité

Couverture du numéro 2 de septembre 1895

En août 1895, à Paris, sortie du premier numéro du mensuel "La Nouvelle Humanité". Ce journal naturien sortira de façon irrégulière. Il s'arrêtera en 1898 à son 19-20ème numéro et fusionnera avec "Le Naturien". Autographié par Henri Beylie et illustré par Emile Gravelle, il comptera entre autres Henri Zisly et René Chaughi comme collaborateurs.

 


 fil yeux

 

Le 3 août 1896, devant la statue d'Etienne Dolet, place Maubert à Paris, une foule de plus de 20 mille personnes réunies à l'appel de tous les groupements socialistes de Paris, manifeste son anticléricalisme et son athéisme. Ce rassemblement annuel des libres penseurs se heurtera, selon les années, aux autorités qui tenteront à plusieurs reprises de l'interdire.
Durant l'occupation allemande, La statue d'Etienne Dolet (ainsi que celle du Chevalier De La Barre) sera déboulonnée et fondue.

 

 

fil lierre

 

Le 3 août 1907, à Barcelone, création de l'organisation ouvrière "Solidaridad Obrera". Trente-quatre délégués de Sociétés de résistance ouvrières barcelonaises et de nombreux travailleurs assistent à cette réunion constitutive.
Après la disparition de la "Fédération des
Travailleurs de la Région Espagnole" et plusieurs tentatives de réorganisation des ouvriers révolutionnaires, se tiennent en mai et juin 1907 des réunions qui aboutissent à la publication, le 13 juin 1907, dans "Tierra y Libertad", d'un manifeste signé par une trentaine de sociétés ouvrières appelant à la création d'une organisation unitaire, opposée au réformisme.
"Solidaridad Obrera" se dote rapidement d'un hebdomadaire du même nom "Solidaridad Obrera", qui publie son premier numéro le 19 octobre 1907.
Dès janvier 1908, l'organisation rassemble 67 sociétés, majoritairements barcelonaises, représentant 12 500 travailleurs. Elle s'étend ensuite à diverses villes de Catalogne, puis dans le reste de l'Espagne. Elle tient son premier congrès du 6 au 8 septembre 1908 à Barcelone. Elle subira la répression liée à la "Semaine tragique" et disparaîtra lors de son second congrès (du 30 octobre au 1er novembre 1910), pour laisser la place à la CNT.

 

 

fil chouette

 

journal Cronaca Libertaria n13 1917

En-tête du numéro 13 du 25 octobre 1917

Le 3 août 1917, à Milan (Italie), sortie de l'hebdomadaire "Cronaca Libertaria" (Chronique Libertaire) Journal anarchiste. Après la suspension (jusqu'à nouvel ordre) du journal "Il Libertario" à La Spezia, la commission exécutive de l'USI (Unione Sindacale Italiana) à réagit immédiatement à cette décision arbitraire du gouvernement en décidant de republier un journal à Milan, c'est ainsi qu'est né "Cronaca libertaria" qui malgré diverses difficultés parviendra à sortir 14 numéros jusqu'au 1er novembre 1917 (dont la Une est en grande partie censurée). Parmis les principaux rédacteurs Leda Rafanelli, Carlo Molaschi bien que l'administration du journal soit restée à La Spezia aux mains de Pasquale Binazzi. A noter la collaboration également de Camillo Berneri, Sante Ferrini (Folgorite); Nella Giacomelli ("Petit Jardin"), O. Oradei, G. Cetti et F. Rubia.
Numéros 13 et 14 numérisés ici.

 

 

fil yeux

 

slogan : Radio libertaire ne se taira pas!

Le 3 août 1987, à Paris, Radio Libertaire qui se battait depuis sa création (1981), contre le pouvoir socialiste pour défendre la liberté d'expression sur les ondes radio, est finalement autorisée par le pouvoir chiraquien via la C.N.C.L ( Commission nationale de la communication audio-visuelle ) à émettre en toute légalité sur 89.4 Mhz, à une puissance de 4kW, mais ce n'est pas encore la fin des tracasseries.