
Partition de "l'Internationale" d'Eugène Pottier
Ephéméride Anarchiste
4 octobre

Eugène Pottier
Le 4 octobre 1816, naissance
d'Eugène POTTIER, à Paris.
Poète, internationaliste et communard auteur du chant
"l'Internationale".
Dessinateur sur étoffes de profession, il participe au coup de
feu aux côtés des ouvriers parisiens durant la
révolution de 1848. Sous l'Empire, il est à l'origine
de la création de la chambre syndicale des dessinateurs, qui
adhère ensuite à l'Internationale. Membre de la garde
nationale, il prend part aux combats durant le siège de Paris
de 1870, puis prend une part active à la
Commune de Paris, dont il est
élu membre pour le 2ème arrondissement. Il participe
aux combats de la Semaine
sanglante, puis parvient à s'enfuir en Angleterre.
Condamné à mort par contumace, il s'installe aux
Etats-Unis d'où il organise la solidarité pour les
communards déportés. C'est aussi là-bas qu'il
adhère à la franc-maçonnerie, puis au
"Socialistic labor party". Après l'amnistie de 1880, il rentre
en France où, malgré sa pauvreté, il poursuit la
publication de ses poèmes. Mais c'est le texte de "l'Internationale", écrit en juin 1871
et mis en musique par le lillois Pierre de GEYTER en 1888 qui lui
vaudra une renommée mondiale, devenant l'hymne ouvrier que
l'on connait. Récupéré un temps par l'Union
Soviétique, ce texte magnifique n'en garde pas moins une
grande portée libertaire.
Eugène Pottier est mort le 6 novembre 1887.
"Il n'est pas de
sauveurs suprêmes,
Ni Dieu, ni César, ni Tribun,
Producteurs sauvons-nous nous-mêmes,
Décrétons le salut commun."
Couplet extrait de l'Internationale.

Francesco Ghezzi
(photo de la police russe)
Le 4 octobre 1893, naissance
de Francesco GHEZZI, à Cusano Milanino (province de Milan,
Lombardie).
Militant anarchiste individualiste et anarcho-syndicaliste italien,
mort dans les camps en Russie.
Issu d'une famille ouvrière pauvre, il reçoit une
instruction élémentaire et commence à travailler
très tôt en usine. Il découvre également
très jeune les idées libertaires lors des
manifestations de soutien à
Francisco Ferrer. Il fréquente
alors le courant anarchiste individualiste milanais et se lie avec
Carlo Molaschi et Ugo Fedeli. Il va animer plusieurs groupes "I
franchi tiratori" (Les Francs-tireurs), "I rebelli milanesi" (Les
Rebelles Milanais) et se livre à la propagande antimilitariste
qui lui vaudra d'être arrêté et passé
à tabac. Après plusieurs mois de prison il est
libéré mais, refusant la guerre, il parvient à
passer en France puis en Suisse, à Zurich, où il
travaille comme tourneur et fréquente le milieu des
exilés antifascistes autour de la "Libreria
Internazionale".
En avril 1919, il est à nouveau arrêté et
impliqué dans l'affaire de
la bombe de Zurich. La guerre terminée et à la
faveur d'une amnistie générale, il retourne à
Milan où il va prendre une part active en 1920 au
mouvement d'occupation des
usines. Au début de 1921, il participe à la
création des journaux "Nichilismo" et "L'Individualista".
Après l'attentat au
théâtre Diana, alors que la répression contre
les anarchistes s'intensifie, il est contraint à la
clandestinité.
Délégué en 1921 par
"l'Unione Sindacale Italiana"
(anarcho-syndicaliste), il part avec deux camarades assister au
Congrès de l'Internationale Syndicale rouge à Moscou
qu'il parvient à rejoindre après maintes
péripéties. Il y défend l'autonomie des
associations ouvrières. En 1922 il est à Berlin, pour
prendre part au congrès de la
nouvelle AIT, mais l'Italie devenue fasciste (qui l'a
condamné à mort par contumance) réclame son
extradition. Arrêté par les autorités allemandes,
il passe 6 mois à la prison de Moabit à Berlin, avant
qu'une campagne des communistes parvienne à le faire
libérer. Expulsé, il revient en Russie; mais atteint de
tuberculose il s'installe en Crimée à Yalta de 1923
à 1926, où il va travailler dans une petite
communauté agricole avec d'autres émigrés
politiques. Il revient ensuite à Moscou où il finit par
obtenir un travail en usine. Il fréquente les anarchistes
autour du Musée Kropotkine et
entre en contact avec E. Goldman,
A. Berkman,
V. Serge, etc. et réactive la
Croix Noire anarchiste. Mais il se heurte à la
répression politique du Gépéou.
Arrêté, il est condamné le 31 mai 1929 à
trois années de prison pour propagande antisoviétique.
Malgré une campagne internationale impulsée par
Ugo Fedeli pour obtenir sa
libération, il ne sortira qu'en 1931. Il retravaille ensuite
dans une usine automobile à Moscou. En 1936 les
autorités lui refusent l'autorisation de rejoindre
l'Espagne
révolutionnaire. Le 5 novembre 1937 il est de nouveau
arrêté et emprisonné à la prison Loubianka
du NKVD (police politique). On perd ensuite sa trace.

Hilfe! für Francesco Ghezzi! Ein Gefangener des G.P.U.
Au secours! de Francesco Ghezzi! Un prisonnier du G.P.U.
(Guépéou, police politique)
Ce n'est qu'avec l'ouverture des archives soviétiques que l'on
sait qu'il fut condamné à huit ans de camp le 3 avril
1939 et envoyé au goulag de Vorkuta (sur le cercle polaire).
Le 13 janvier 1943 (alors qu'il est déjà
décédé), il est condamné à mort
pour participation à une organisation antisoviétique,
en fait pour couvrir sa mort survenue au goulag de Vorkuta le 3
août 1942. Ironie de l'histoire, il sera
réhabilité par les autorités soviétiques
le 21 mai 1956.

Renée Lamberet
Le 4 octobre 1901, naissance
de Renée LAMBERET, à Paris.
Professeur d'histoire et de géographie, militante et
historienne anarchiste.
Elle est née dans un famille de libres penseurs et devient
professeur agrégé d'histoire et de géographie.
Elle sera une fidèle collaboratrice de
Max Nettlau. En 1936,
lorsqu'éclate la révolution espagnole, elle se rend
dans ce pays et s'intéresse particulièrement aux
collectivisations de la C.N.T,
collabore à la propagande libertaire et participe à
l'aide aux enfants réfugiés des zones de guerre. C'est
à Barcelone où elle séjourne avec sa
soeur Madeleine qu'elle rencontrera
son compagnon Bernardo POU-RIERA, alors responsable de la propagnande
de la CNT.
Elle apporte ensuite son aide aux militants espagnols en exil en
France, et durant l'occupation tente de réorganiser la
Fédération Anarchiste
Française dans la clandestinité. Après la
Libération, elle préside la Commission d'aide aux
antifascistes bulgares victimes cette fois de la répession
stalinienne et prendra part en 1949 à la création de
l'Institut français d'histoire sociale. De 1953 à 1954,
elle est secrétaire de
l'A.I.T puis se consacre à
des travaux sur l'histoire sociale et libertaire dont "Mouvements
ouvriers et socialistes (Chronologie et bibliographie) l'Espagne
(1750-1936)", "La première Internationale en Espagne de 1868
à 1888", etc.
Elle meurt le 12 mars 1980, à Villeneuve-St-Georges
(près de Paris) n'ayant pas eu le temps d'achever un
dictionnaire biographique anarchiste.
"A l'époque de certaines
persécutions, le seul fait d'être trouvé porteur
de tel journal ou brochure entraînait un emprisonnement dont on
ne savait pas où il aboutirait.
Ainsi ont disparu, ou sont devenus rarissimes, non seulement des
documents, mais même des journaux, livres et brochures."
In "Mouvement ouvriers et socialistes"

Jacques Gross
Le 4 octobre 1928, mort de Jacques GROSS (dit "Jean Guise" ou "Jean-qui-marche"), à Genève.
Membre de la Fédération jurassienne, militant et propagandiste anarchiste.
Il est né à Mulhouse (Alsace) vers 1855. Il exerce la profession de représentant de commerce pour une fabrique de tabacs dans le Jura Suisse, activités de part et d'autre de la frontière qui lui permettent de faire passer en contrebande les publications anarchistes conmme "L'Avant-Garde" de Brousse, "Le Révolté", ou encore "Freiheit" de J. Most. Membre de la Fédération jurassienne, et délégué des sections de Porrentruy et de Boncourt (Jura suisse), il assiste du 26 au 29 octobre 1876, à Berne, au huitième congrès de l'Internationale (antiautoritaire). Résidant d'abord à Boncourt, il se fixe ensuite au 43 rue de Lyon à Genève (où ses partents habitent depuis 1889). Le 10 février 1892, il assiste à Annemasse aux obsèques civiles de l'anarchiste allemand Paul Maurice Schultze. En 1894, la police française le signale comme membre du groupe "l'Avenir"de Genève et le soupçonne d'être un espion pour le compte de l'Allemagne. Ami d'Elisée Reclus d'Antoine Perrare et de Pierre Kropotkine, il soutient financièrement diverses publications anarchistes notamment les "Temps Nouveaux" de Jean Grave, "Le Père Peinard" de Pouget et "Le Réveil Anarchiste" de Bertoni. Assez aisé et parlant couramment le français, l'italien et l'allemand, il se déplace souvent dans ces pays et apporte son aide aux anarchistes emprisonnés ou expulsés de Suisse comme Malatesta, Galleani et Stoinoff en 1891. Collecteur et bibliophile libertaire, il renseignera durant plus de trente ans Max Nettlau sur les sorties des publications, et participera en particulier à la redécouverte de d'Ernest Coeurderoy.
A noter que Jacques Gross était membre de la franc-maçonnerie depuis 1905, il donnera plusieurs conférences à ce sujet. Sa compagne Elisabeth FULPIUS (fille du libre-penseur Charles Fulpius), sculptrice, rédigera pour l'Encyclopédie anarchiste" de Sébastien Faure, l'article "sculpture".
Les archives de Jaques Gross ont constitué un des premiers fonds du CIRA Lausanne (créé à Genève en 1957). Quant à son importante correspondance anarchiste, elle est conservée à l'IISG d'Amsterdam.
Le 4 octobre 1902, naissance
de Lucien TRONCHET
Le 4 octobre 1941, naissance
de René BIANCO


En-tête du numéro du 27 juin 1885
Le 4 octobre 1884, à
Chicago (Illinois) sortie du premier numéro du journal
anarchiste "The Alarm", organe de
"l'International Working People's Association". Il est
édité par Albert Richard
Parsons et sa compagne Lucy. En 1886
(après l'arrestation puis l'exécution de Parsons),
c'est l'anarchiste Dyer D. Lum qui en assurera la publication
aidé par Lizzie Holmes.
Après une interruption, il est édité à
New York de juin 1888 à février 1889. Il
réapparaîtra ensuite en 1915.


En-tête du numéro 2 du dimanche 11 octobre 1896
Le 4 octobre 1896, à Charleroi (Belgique), sortie du premier numéro du journal "Le Cri des Opprimés" Organe libertaire paraissant le dimanche. Le responsable de cette publication est Emile Chapelier. Au moins deux numéros parus.
