Le 29 août 1844,
naissance d'Edward CARPENTER, à Brighton (Angleterre).
Poète, écrivain, militant socialiste libertaire,
précurseur de la libération homosexuelle. Fils d'un
lieutenant, il naît dans une famille nombreuse et aisée.
En 1864, il prépare une licence à l'université
de Cambridge et, suivant un chemin tout tracé, il est
nommé vicaire en 1870. Mais l'émergeance des
idées socialistes et la poésie de
Walt Whitman, auront une grande
influence sur lui. Après avoir démissionné de sa
charge au sein de l'église (1874), il rejoint le club
républicain où il donne des conférences sur des
sujets aussi variés que l'astronomie, la musique, etc. A la
mort de ses parents (1882), il hérite d'une somme importante
d'argent qu'il emploie pour acheter une ferme (Millthorpe)
près de Sheffield. La communauté qu'il y
créée devient rapidement le symbole d'une nouvelle
façon de vivre et d'une nouvelle organisation sociale
(simplification du travail, disparition des classes sociales,
végétarisme, nudisme, écologie, etc.) En 1883,
il commence à militer à la "Social Democratic
Federation", puis rejoint en 1885, avec
William Morris , la "Socialist
League" beaucoup plus libertaire. Poète engagé, il
écrit alors "Towards Democracy"(Vers la Démocratie); et
l'hymme socialiste "England arise" (Lève-toi Angleterre). Il
s'intéresse également à la philosophie des
religions orientales et effectue en 1890 un voyage en Inde. En 1893,
il forme avec George Bernard Shaw et d'autres "L'Independant Labour
Party". Mais le domaine qui vaudra sa renommée reste la
sexualité. Précurseur de la libération
homosexuelle, il vit ouvertement son homosexualité avec un
compagnon (issu de la classe ouvrière), à
l'époque où Oscar
Wilde est condamné à la prison.
Il écrit plusieurs brochures: "Homogenic love and its place in
a free society"(1895); "Love's Coming-of-Age"(1896), etc. En 1908, il
publie son premier livre qui sort vraiment de la
confidentialité "The Intermediate Sex". Suivra en 1911
"Intermediate types among primitive folk". A noter également
son militantisme pacifiste et ses écrits contre la guerre des
Boers et lors de la première guerre mondiale: "Healing of
Nations"(1915); "Never Again!"(1916).
Il meurt à Guildford le 28 juin 1929.
"Nous voulons dégager une
conception de la société où la
propriété privée n'étant plus soutenue
par aucune force armée, n'existe qu'à titre
d'arrangement spontané, système où les facteurs
d'activité dominants ne sont ni la Crainte ni l'avidité
du Gain, mais la Communauté de vie et l'intérêt
à vivre."
in texte: "La société sans gouvernement"
Gabriel Giroud
Le 29 août 1870,
naissance à Lyon de Gabriel GIROUD, pseudonymes : G. HARDY ou encore C. LYON.
Anarchiste, militant et propagandiste néo-malthusien.
Orphelin de son père à l'âge de 7 ans, sa mère le fait admettre, avec son frère, à l'orphelinat Prévost à Cempuis dans l'Oise, en 1877. Trois ans plus tard, en 1880, Paul Robin est nommé directeur de l'orphelinat, il révolutionne les méthodes éducatives et la discipline, cela aura une forte influence sur le jeune Gabriel Giroud, qui passera dix ans de son enfance, à Cempuis. Après avoir obtenu le Brevet élémentaire en 1887, il rentre à l'Ecole Normale d'Auteuil où il poursuit des études pour devenir enseignant, jusqu'en 1891. Militant anarchiste, il est en juillet 1891 le gérant de l'éphémére journal "L'Antipatriote" (deux numéros). Sa santé étant affectée par deux graves maladies, il est envoyé, sur les conseils des médecins, exercer comme surveillant et bibliothécaire au collège de Téboursouk en Tunisie. En 1892 il est rétabli, et Paul Robin l'invite a venir enseigner à Cempuis, ce qu'il fait. En 1893, il se marie avec Lucie, la propre fille de Robin. Mais l'année suivante, en 1894, Paul Robin est chassé de la direction de l'orphelinat, sous la pression cléricale. Gabriel quitte alors également ses fonctions à l'orphelinat, et retourne à Paris où il exercera dans les écoles du vingtième arrondissement jusqu'en octobre 1930. En retraite, il se fixe avec sa compagne à Beaugency dans le Loiret.
Fidèle à la pensée et à l'action de Paul Robin, Gabriel Giroud sera sa vie durant un actif militant et propagandiste, par la parole et l'écrit, de l'éducation intégrale et du néo-malthusianisme, en France et à l'étranger. Il collabore ainsi aux publications de Robin : "L'Education Intégrale"(1903-1904), puis à "Régénération"(1900-1908). Il poursuit ensuite son action aux côtés de Jeanne et Eugène Humbert au journal "Génération Consciente" (1908-1914), et participe à la revue d'Albert Gros "Le Malthusien" (1908-1914-1920), à la revue "L'École Rénovée" (Bruxelles, 1908-1909), à "L'Idée Libre" de Lorulot.
Il prendra part à plusieurs congrès internationaux de la "Fédération universelle de la Ligue de la régénération humaine", en particulier celui de La Haye les 28 et 29 juillet 1910 et au IVe Congrès néo-malthusien à Dresde, en septembre 1911.
En 1914, lorsqu'éclate la guerre, il rejoint dans un premier temps "l'union sacrée" et se déclare partisan d'un "pacifisme armé", position qu'il abandonera ensuite et aura l'horreur de perdre son seul fils à la guerre. En novembre 1916, il fait paraître "Le Néo-Malthusien", mais le journal est aussitôt interdit comme ses sucesseurs "La Grande Question" et le "Néo-Malthusisme"(au total seuls 4 numéros verront le jour durant la guerre). En 1918, il rejoint les opposants à la guerre au sein du journal "La Plèbe". En mars 1919, il fait reparaître "Le Néo-Malthusien", vingt numéros sortiront jusqu'en juillet 1920. En mars 1921, il est inquiété par la justice après le vote des lois liberticides du 31 juillet 1920, interdisant la publicité des moyens contraceptifs. Il collabore ensuite à "La Grande Réforme" (1931-1939) publié par Jeanne et Eugène Humbert. Il a également participé à "L'Encyclopédie Anarchiste" de Sébastien Faure.
Il perd sa compagne Lucie pendant la seconde guerre mondiale, le 28 novembre 1942. Après la Libération, il a encore le temps de participer à la renaissance du "Libertaire" et à "Ce Qu'il Faut Dire" de Louis Louvet, mais il est emporté par une crise cardiaque, à Beaugency, le 16 septembre 1945.
"A ma mort, mes amis, à quoi bon falbalas, et fleurs et tralala
Ne vous dérangez pas, ne suivez pas ma bière, Allant au cimetière
Laissez ma tombe au temps, au vent, aux éléments.
Si quelqu’un demandait Quel est le délaissé gisant dans ce carré ?
Qu’on réponde "un quidam libertaire et païen, un néo-malthusien".
Voeux exprimés à ses amis quelques temps avant sa mort.
Outre sa participation à la presse libertaire, il est l'auteur de nombreux ouvrages sur le contrôle des naissances "La loi de Malthus", Néo-malthusianisme et socialisme", "La Vasectomie", "l'Avortement", etc. Sur l'éducation intégrale et la co-éducation des sexes "Cempuis" ou encore une biographie de Paul Robin (1937).
Le 29 août 1905,
mort de Jean-Marie DEGUIGNET,
Horst Stowasser
( pour les 50 ans du Cira de Lausanne en 2007)
photo Pierre Sommermeyer
Le 29 août 2009, mort de Horst STOWASSER à l'hôpital de Ludwigshafen.
Militant et historien anarchiste allemand porteur de divers projets autogestionnaires.
Né le 7 janvier 1951 à Wilhelmshaven, il part avec ses parents en Argentine où il passe son enfance. Il revient en Allemagne
pour y poursuivre des études d'agronomie et de langues romanes. Il travaille ensuite dans la publicité et commence à créer une centre de documentation anarchiste "AnArchiv" à Wetzlar, en 1971. Il écrit plusieurs textes à partir des années 70 sur Kronstadt (1973), Makhno (1979) et devient historien de l'anarchisme; son livre "Leben ohne chef und Staat" (2003) (Vivre sans chef ni Etat) sera un succès de librairie en langue allemande. Il est également l'auteur de "Freiheit pur"(1995) et de "Anarchie"(2007) son dernier ouvrage sur l'histoire de l'anarchie. Mais Horst n'est pas seulement un historien, la mise en pratique des idées l'intéressait aussi. Avec son livre "Projet A" (1985) il réunira à Neustadt une vingtaine de collectifs autogestionnaires de production pour agir et vivre collectivement. Parmi les expériences: "Abraxas" un magasin d'alimentation bio, la librairie Quodlibet, une éco-ferme, un centre culturel "le Nid de guêpe", etc.
Son dernier projet était la création de la communauté Eilhardshof à Neustadt, où il voulait vivre, et qui devait être un lieu de vie multi générationnel dans lequel devait également s'inscrire la bibliothèque anarchiste.
A noter qu'Horst a été condamné à la prison en Allemagne au début des années 80 pour avoir cité Tucholsky "Tous les soldats sont des meurtriers" et qu'il n'hésitait pas à se coucher en travers de la chaussée pour manifester son antifascisme comme ce 2 mai 2009.
Horst, qui était également un bon vivant, a fait paraître (en langue allemande) un ouvrage sur son hédonisme : "Sur les chemins du bonheur : voyage un peu anarchiste de jouissance à travers la France"(2009) (où sa rencontre avec René Bianco y est sûrement évoquée).
Victime d'une chute fin août 2009, il décède la semaine suivante d'une septicémie et nous laisse orphelin de sa bonne humeur.
Adresse du projet "Eilhardshof": http://www.eilhardshof.de
La cour d'assises de Milan jugeant Gaetano Bresci
Le 29 août 1900,
à Milan (Italie), un mois après
l'attentat qui coûta
la vie au roi d'Italie Humbert 1er, l'anarchiste
Gaetano Bresci, auteur du régicide,
passe en procès devant la cour d'assises. Il est
défendu par l'avocat Francesco
Saverio Merlino. A l'issue de ce procès expéditif
(qui ne dura qu'une seule journée) Gaetana Bresci est
condamné à sept ans de travaux forcés et
à la réclusion cellulaire. Emprisonné au bagne
de Santo Stefano, il sera en fait retrouvé pendu à la
fenêtre de sa cellule (vraisemblablement assassiné) le
22 mai 1901.
La défense de Gaetano Bresci devant la cour d'Assise de Milan par Saverio Merlino
Brochure publié à Paterson (USA) en 1905
En-tête du numéro 361 semaine du 24 au 30 juillet 1926
Le 29 août 1919, à Amiens (dép. de la Somme ) réapparition du journal "Germinal" qui était publié avant guerre (1904-1914) par Georges Bastien. Dabord sous-titré Journal du Peuple puis à partir de 1920 Organe Communiste libertaire de la Somme, de l'Oise (s'y ajouteront ensuite le Nord et le Pas-de-Calais), il aura ensuite (à partir de 1925) trois éditions régionales. Cet important hebdomadaire anarchiste régional comptera de nombreux collaborateurs, il disparaîtra pourtant en juillet 1933 victime de l'acharnement judiciaire (procès répétés, intentés par la clique cléricale). Il fera une brève réapparition en 1938 (sept numéros parus).
Durant la nuit du 28 au 29 août 1983, à Trieste (Italie), au moment
où "Radio Libertaire" Paris est saisie par le pouvoir
socialiste, "Radio Libertaria"
émettant à Trieste est victime d'un incendie criminel
perpétré par les fascistes.