"Sabotage" Dessin de Badia-Vilato
dans: Images de l'Espagne Franquiste (1947).
Ephéméride Anarchiste
30 août
Mary Shelley
Le 30 août 1797,
naissance de Mary GODWIN (Mary SHELLEY) à Londres.
Ecrivaine, auteure en particulier du célèbre roman:
Frankenstein.
Fille du philosophe anarchiste William
Godwin et de l'écrivaine féministe Mary
Wollstonecraft (qui meurt quelques jours après l'avoir mise au
monde). A 17 ans, Mary s'enfuit du domicile paternel (William Godwin
pourtant partisan de la libération de la femme s'opposant
à sa liaison avec un homme marié), pour vivre et
voyager avec le poète Percy Bysshe Shelley. Ce dernier, devenu
veuf, l'épousera en 1816. En 1818, le roman de Mary
(écrit alors qu'elle n'avait que 19 ans) "Frankenstein, or the
Modern Prometheus" est publié à Londres, d'abord sans
nom d'auteur. Le succès est immédiat pour ce chef
d'oeuvre de la littérature fantastique. En 1822, après
la mort tragique du poète Shelley en Italie lors d'un naufrage
en mer, elle retourne en Angleterre où elle se consacre
à l'éducation de son seul fils vivant, à
éditer les oeuvres de Shelley et à poursuivre sa propre
oeuvre littéraire, écrivant six autres romans ainsi que
des pièces de théätre et des nouvelles.
Victime d'une attaque de paralysie, elle meurt à Londres le
1er février 1851, âgée de 54 ans.
Outre l'adaptation au cinéma de son "Frankenstein", une
pièce inspirée par le célèbre mythe sera
jouée à la Biennale de Venise, le 26 septembre 1965,
par Julian Beck et le
"Living Theatre".
José Lluís Facerias
Le 30 août 1957,
mort de José Lluís FACERIAS, à Barcelone.
Militant anarcho-syndicaliste et guérillero anarchiste.
Né à Barcelone le 6 janvier 1920, il adhère
très jeune à la CNT et
aux JJLL (Jeunesses Libertaires). En 1936, il se joint à la
colonne Ascaso puis à d'autres
unités qui combattent sur le front d'Aragon. En 1939, il est
fait prisonnier lors des derniers combats en Catalogne.
Libéré à la fin de 1945, il rejoint
aussitôt la résistance antifranquiste et milite à
la CNT des Arts graphiques de Barcelone. Secrétaire à
la Défense du Comité régional des "Jeunesses
Libertaires" de Catalogne et des Baléares et du MIR "Mouvement
Ibérique de Résistance" (nouvelle organisation
clandestine), il est arrêté avec 38 autres compagnons
lors du coup de filet de la police du 17 août 1946. Remis en
liberté provisoire début juillet 1947, il poursuit la
lutte armée au sein du MLR "Mouvement Libertaire de
Résistance" qui succède au MIR.
En octobre 1947, il participe à Toulouse au congrès du
"Mouvement Libertaire en Exil", puis de retour à Barcelone, en
relation avec les groupes d'action comme celui de
Sabaté, il prend part
à plusieurs "Expropriations économiques" et attentats.
Le 26 août 1949, il sort indemne
d'une embuscade de la Garde Civile lors du passage de la
frontière franco-espagnole, mais 2 compagnons sont tués
et un autre grièvement blessé. De retour à
Barcelone fin mars 1950, il participe à plusieurs actions
contre le régime franquiste: lors de la "fête de la
Victoire" le 1er avril, ainsi que le 8
avril.
Le 26 octobre 1951, il échappe à nouveau à une
embuscade en tuant un policier, en blessant neuf autres.
Traqué et objet de critiques de la part des dirigeants du MLE,
il part en juin 1952 en Italie où il restera à militer
avec les Italiens jusqu'au début 1956. Il retourne ensuite en
Espagne avec Sabaté, mais en désaccord avec lui, il
repart en Italie. Ce n'est que partie remise, il repasse une
dernière fois la frontière espagnole le 17 août
1957. Le 30 août, il tombe sous les balles de la police
à Barcelone.
L'historien anarchiste Antonio
Téllez Solá lui a consacré un livre (non
traduit en français): "La Guerrilla urbana: Facerías."
Ed Ruedo iberico (1974).
Le 30 août 1890, à Paris, sortie du premier numéro du journal "L'Anarchie" d'abord quotidien puis hebdomadaire, ce journal publié et dirigé par P. Martinet sortira 18 numéros jusqu'au 24 août 1891 (avec une interruption entre novembre 1890 et juillet 1891).
Dans le premier numéro : "L'ANARCHIE n'est qu'un petit journal ; mais, de même qu'une faible charge de dynamite peut renverser les plus hauts édifices, de même, chaque jour, quatre petites pages de vérité suffiront à ébranler le vaste mensonge qui forme les assisses de la Société.
Dans les institutions qui régissent la Société, qu'y a t-il de bon ? Rien. L'ANARCHIE le démontrera.
Que faut-il détruire ? Tout. L'ANARCHIE y poussera."
En-tête du premier numéro daté du 30 août 1903
En-tête du numéro 23 du 15 octobre 1905
Le 30 août 1903, à Mantova (Mantoue, en Lombardie), sortie du premier numéro du journal "La Favilla" (L'Etincelle). Périodique dirigé par Giuseppe Barbieri qui fera paraître 24 numéros jusqu'au 13 février 1904 (deuxième année). Epigraphe: "Conoco te stesso fa ciò che devi avvenga che può." (Connais-toi toi même et fais ce que tu as à faire)
Une nouvelle série démarre le dimanche 30 avril 1905 (à nouveau Première année) elle ira jusqu'au numéro 24 du 22 octobre 1905, le journal est alors sous titré "Périodique hebdomadaire anarchiste".
Une grande partie des numéros de 1903-04 et de 1905 sont numérisés ici.
A noter qu'un autre journal portant ce titre sera publié à Rome par Aristide Ceccarelli entre le 13 octobre 1917 et le 1er septembre 1918.
Les 30 et 31 août 1907, à Amsterdam (Pays-bas),
parallèlement et conjointement à la tenue du
Congrès anarchiste
international se tient à l'initiative de Domela
Nieuwenhuis et de l'A.I.A (Association
Internationale Antimilitariste) le "Congrès Antimilitariste International".
L'anarchiste René de Marmande donne un aperçu de la
situation en France et lit une motion approuvée le matin
même par le congrès anarchiste.
Banière de la "Federação Anarquista do Rio de Janeiro"
Le 30 août 2003, à Rio de Janeiro (Brésil) création de la "Fédération Anarchiste de Rio de Janeiro"(FARJ), concrétisation de luttes menées depuis des dizaines d'années à Rio, son objectif est de faire renaître un mouvement social anarchiste tel qu'il existait dans les années 30 au Brésil. Dans son "Manifeste de fondation" la FARJ fait part de sa volonté de créer une organisation de lutte anarchiste et dans sa "Charte des Principes" définit ce qui va guider ses luttes et actions futures: liberté, éthique et valeurs, fédéralisme, internationalisme, autogestion, action directe, lutte des classes, combat politique, participation aux luttes sociales, solidarité.