Karl Eduard Nobiling
dans "Le Journal illustré" du 16 juin 1878
Le 10 avril 1848, naissance
de Karl Eduard NOBILING à Kollno, province de Posen
(Allemagne). Docteur en philosophie, partisan de la propagande par le
fait.
Fils d'un fonctionnaire aisé, il fait des études au
lycée de Züllichau, puis suit des cours d'économie
rurale et de philosophie à l'université de Halle puis
de Leipzig. En 1876, il obtient un doctorat de philosophie. Brillant
étudiant, il se montre également un partisan
enthousiaste des idées socialistes. Il travaille ensuite
à Dresde comme statisticien dans un bureau du ministère
de l'intérieur de la Saxe et poursuit une formation en
économie politique. En 1877, il effectue un voyage à
Londres, en Belgique, en France, en Suisse et en Autriche.
Peut-être prend-t-il, à cette occasion, des contacts
avec les anarchistes. De retour à Berlin, il passe quelques
mois sans emploi puis projette d'écrire une étude
critique sur la situation économique en Allemagne.
Le 5 juin 1878, un mois
après l'attentat de Maximilian
Hoëdel, il tente à son tour de tuer l'Empereur
allemand Guillaume 1er en tirant deux coups de fusil de chasse sur
l'Empereur qui passait en voiture découverte, mais ne
réussit qu'à le blesser. Après s'être
barricadé dans sa chambre et avoir de nouveau tiré avec
un révolver sur les personnes qui essayaient de
l'arrêter, il retourne l'arme contre lui, ne réussissant
qu'à se blesser. Arrêté, il déclarera lors
de l'interrogatoire avoir agi pour des motifs politiques. Il meurt en
prison le 23 septembre 1878.
Louis Armand Matha vers 1894
Le 10 avril 1861, naissance
de Louis Armand MATHA, à Casteljaloux (Lot-et-Garonne).
Militant et propagandiste anarchiste.
Fils de cultivateurs, il ne fréquente pas l’école, mais apprend à lire en autodidacte. Adolescent, il est partisan de Gambetta, puis de Blanqui avant de rallier l'anarchisme. En 1887, devenu coiffeur à Casteljaloux, il rencontre Sébastien Faure. En 1891, il se fixe à Paris où il aide Jean Grave à la confection de "La Révolte", puis assure la gérance du "Père Peinard" d’Émile Pouget. Il devient ensuite le gérant de "L'Endehors", journal des
anarchistes individualistes fondé par
Zo d'Axa. Parallèlement, il aurait publié début 1892 huit numéros du journal "Le Falot cherbourgeois". Les 4 juin puis 5 juillet 1892, il sera condamné à deux reprises par défaut pour délit de presse, à 18 mois, puis 2 ans de prison pour "provocation au meurtre". Il se réfugie alors en Angleterre, mais rentre clandestinement en France un an plus tard, en janvier 1894, quelques jours avant l'attentat au café "Terminus". Ami
d'Emile Henry, il sera
soupçonné d'avoir "nettoyé" l'appartement de
celui-ci après son arrestation, et d'avoir commis ensuite
l'attentat du restaurant Foyot, le 4 avril 1894, mais rien ne pourra
être prouvé. Arrêté le 24 avril 1894 et inculpé dans le
"Procès des trente",
entre les 6 et 12 août 1894, il fera partie des acquittés.
Il participe ensuite avec Constant Martin et
Sébastien Faure à la
création du journal "Le
Libertaire" dont il sera l'administrateur jusqu'en janvier 1911, mais avant cela, le 15 juillet 1896, il est à nouveau condamné à 20 jours de prison pour apologie de crime. Dreyfusard, il cosigne en octobre 1898 le manifeste de la Coalition révolutionnaire, et en février 1899 participe aux côtés de Sébastien Faure au lancement du quotidien dreyfusard "Le Journal du Peuple" dont il sera le gérant durant les 9 premiers numéros. Il est ensuite le gérant (de décembre 1899 à mai 1900) du mensuel "Les Hommes de Révolution", lancé par Michel Zévaco. Dès lors, il organise à travers la France les
tournées de conférences de Sébastien Faure et de
Louise
Michel. A la mort de cette dernière en 1905, il fera partie du comité d’organisation de ses obsèques. Fin mai 1907, suite à l’arrestation d’une bande de faux-monnayeurs, la police chercha à établir des liens entre eux et "Le Libertaire". Lors d’une perquisition le 29 mai dans le hall attenant aux locaux du Libertaire, rue d’Orsel, la police découvre opportunément une caisse contenant du matériel de fausse monnaie. Matha est aussitôt inculpé de complicité. Il comparait en Cour d’assises du 19 au 21 novembre 1907, avec quatre co-accusées avec lesquels il déclare ne pas avoir de liens. Il bénéficie de divers témoignages de moralité de la part de Charles Malato, Sébastien Faure, Charles-Ange Laisant, etc., et d'hommes et de femmes de lettres comme Pierre Quillard, Pierre Bertrand, Séverine et Jules Lermina. En novembre 1907, il est finalement acquitté.
Au printemps 1910, il est membre du Comité révolutionnaire antiparlementaire et aussi membre du "Comité de Défense Sociale" (CDS). Il figure le 24 mars 1910 parmi les 16 signataires de l’affiche "À bas Biribi" (bagne militaire en Afrique) pour réclamer justice dans l’affaire Aernoult-Rousset. Les 16 signataires passent en procès les 4 et 5 juillet 1910 pour provocation au meurtre et à la désobéissance mais sont finalement acquittés. Mandaté par le CDS, Matha se chargera en février 1912 de l'organisation des obsèques d’Albert Aernoult.
Depuis 1909, il était le compagnon de Laurentine Sauvraz et habitait avec elle au 68 rue de Rochechouart, à Paris. Le couple tenait une petite librairie néomalthusienne et faisait secrètement commerce de produits contraceptifs. En août 1914, à la déclaration de guerre, il se ralia à "l'Union Sacré". Trop vieux pour prendre le fusil, il s’engagea comme infirmier militaire.
Mais face à la barbarie militaire il évolua vers des positions pacifistes. Le 18 novembre 1917, il présidait un meeting du Comité de défense syndicaliste aux Sociétés-Savantes, auquel assistèrent un millier de personnes. En mai 1921, il s’installa avec sa compagne à la Cité Paris-Jardins de Draveil (Seine-et-Oise). Il s’y occupa activement de coopération, d’œuvres laïques, en particulier de la caisse des écoles. Il mourra à Draveil, le 12 février 1930. Il sera incinéré au cimetière du Père-Lachaise. Plusieurs journaux lui consacreront une nécrologique.
Le 10 avril 1856, naissance
de Claude CRESPIN à Lyon, militant anarchiste et syndicaliste
lyonnais. En 1882, il devient gérant du journal libertaire
"L'étendard révolutionnaire", ce qui l'amène
à être poursuivi en justice, le 16 août 1882. Une
menace de mort proférée à l'encontre de l'avocat
général durant l'audience lui vaudra 2 ans de prison.
Il sera à nouveau condamné dans le
"Procès des 66" à
Lyon en janvier 1883, à 3 ans de prison. Libéré
en 1886, il s'engage alors dans le syndicalisme
révolutionnaire et sera délégué de son
syndicat à la bourse du travail de Lyon en 1890.
Le 10 avril 1834, à
Lyon. Poursuite de l'insurrection des Canuts.
De nouvelles fusillades ont lieu avec la troupe. Les insurgés
s'emparent du télégramme, du quartier de la
Guillotière, puis de Villeurbanne où les casernes sont
prises. Le drapeau noir flotte sur Fourvière, St Mizier et
l'Antiquaille (voir suite de l'insurrection le 11
avril).
En-tête du numéro 1 d'avril 1927
En avril 1927, à Lisbonne, sortie du premier numéro de "União Anarquista Portuguesa Boletim informativo". Bulletin informatif de l'Union Anarchiste Portugaise, qui rends compte sur une douzaine de pages du 1er Congrés de "União Anarquista Portuguesa" qui s'est tenu un an plus tôt les 9 10 et 11 janvier 1926. Numérisé ici.
En-tête du premier numéro (doc. CIRA de Lausanne)
Le 10 avril 1928, à Bruxelles (Belgique), sortie du premier numéro de journal "Verbo nuevo" (Nouvelle parole). Periodique d'Idées et de Lutte en langue castillane. Le responsable officiel pour la rédaction et l'administration du journal est l'anarchiste belge Ernest Tanrez.
A noter une épigraphe d'Anatole France sur l'utopie et le dessin de l'en-tête du au graphiste Helios Gomez.
En-tête du numéro 109 (Onzième année) daté d'août 1956
En-tête du premier numéro (doc. Cira de Lausanne)
Le 10 avril 1946, à Rio de Janeiro (Brésil), sortie du premier numéro du journal "Ação Direta" (Action Directe), hebdomadaire anarchiste publié par José Oiticica.
Quelques numéro de l'année 1946 numérisés à cette adresse : ici.