Théo Van Rysselberghe
(fragment de l'autoportrait à la palette)
Le 28 novembre 1862,
naissance de Théodore (dit Théo) VAN RYSSELBERGHE
à Gand (Belgique).
Peintre néo-impressionniste belge et anarchiste.
Il naît dans une famille aisée, et se passionne pour la
peinture qu'il étudie aux Académies des Beaux-Arts de
Gand et de Bruxelles. Il prend part ensuite aux activités du
"Groupe des Vingt" qui lutte pour un art intransigeant et pourfend
l'académisme. Il se lie avec Georges Seurat qui lui fait
découvrir le pointillisme. Il fréquente alors les
artistes que l'on nommera néo-impressionnistes:
Paul Signac,
Maximilien Luce,
Henri-Edmond Cross,
Charles Angrand,
Camille Pissarro, qui se
caractérisent par leur engagement révolutionnaire,
autant artistique qu'anarchiste. Il est également l'ami du
critique d'art Félix
Fénéon. En 1892, il est dans la liste des donateurs
à une souscription organisée par le journal "L'en
dehors" au profit des enfants d'un compagnon emprisonné.
Après les attentats de 1894, et le vote des "lois
scélérates", de nombreux anarchistes fuient la
répression à l'étranger. Théo les
accueille alors en Belgique et rencontre
Bernard Lazare,
Elisée Reclus et Camille Pissarro
(avec qui il ira peindre à Bruges et Knokke). En contact avec
Jean Grave, Théo va alors
collaborer aux "Temps Nouveaux" pour lequel il donne des dessins, et
participe par ses dons aux tombolas du journal. Il est un des membres
fondateurs du groupe la "Libre esthétique" qui se fixe
l'objectif de promouvoir un art social. En 1896, il peint en Hollande
avec Signac. En 1898, il s'installe à Paris, fréquente
les écrivains symbolistes, et illustre la brochure de
Kropotkine "La Morale anarchiste". En
1901, il illustre avec Maximilien Luce et Lucien Pissarro le livre
pour enfants de Jean Grave "Les aventures de Nono". Il s'installera
plus tard à St-Clair dans le Var où il peindra de
nombreux paysages. Il y meurt le 13 décembre 1926.
Sanshiro Ishikawa
Le 28 novembre 1956, mort
d'ISHIKAWA Sanshiro.
Théoricien, historien, traducteur, anarchiste et
anarcho-syndicaliste japonais.
Il naît le 23 mai 1876. Etudiant, il est d'abord militant
socialiste chrétien. Alors que le Japon se montre de plus en
plus répressif envers les mouvements socialistes et
anarchistes (voir 24 janvier 1911), il
échappe de peu à une arrestation et fuit le pays en
1913. Il s'exile en Europe, en Belgique puis en France et entre en
contact avec Edward Carpenter et
Paul Reclus qui parfait sa formation
politique, mais en février 1916, il est un des signataires du "Manifeste des 16". En 1920, il retourne au Japon et crée un groupe
anarchiste (parmi lesquels Miura
Seiichi) qui édite le journal "Kokusen". Mais son
engagement pour l'anarcho-syndicalisme divise alors les anarchistes
japonais. En 1929, il publie le périodique "Dynamic", traduit
et édite les oeuvres de
Kropotkine. En 1946, il prend part en
tant que conseiller à la création de la
"Fédération Anarchiste Japonnaise". Passionné
d'histoire, notamment celle de l'Asie ancienne, il est aussi un
historien et un théoricien anarchiste.
Il est l'auteur de plusieurs ouvrages: sur l'anarchisme du point de
vue estéthique; sur l'anarchisme et ses principes; sur
l'histoire des mouvements socialistes en Europe et en
Amérique; sur la mythologie japonaise, ainsi qu'une biographie
d'Elisée Reclus, sans compter ses
nombreuses traductions des textes anarchistes les plus
connus.
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Carte photo de la devanture des "Causeries Populaires" à Montmartre
et Libertad, probablement entouré des deux sœurs Anna et Armandine Mahé, lors d'une promenade dominicale.
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Le 28 novembre 1968, mort d'Armandine, Eugénie, MAHÉ.
Anarchiste individualiste, amour-libriste, et responsable de l'impression du journal l'anarchie.
Elle est née le 13 octobre 1880 à Bourgneuf-en-Retz (Loire Atlantique). Fille d'un cordonnier, elle est l'aînée des sœurs Mahé, elle devient institutrice, puis tailleuse pour dames à Nantes. Elle est la première à venir à Paris vers 1903 et à fréquenter le milieu des anarchistes individualistes qui se réunit à Montmartre. Sa sœur Anna la suivra. En avril 1905, elle prend part au lancement du premier numéro du journal l'anarchie, elle en sera la trésorière et se chargera également de l'impression du journal. Partisane de l'amour libre, elle partage sa vie avec sa sœur Anna et Albert Libertad. En juillet 1905, elle donne naissance à un enfant nommé Diamant dont Libertad aurait été le père. Elle prend part aux "Causeries populaires" et, en 1906, la communauté s'installe au 22 rue du Chevalier de la Barre à Montmartre, dans un local qui abrite également l'imprimerie du journal ainsi que des salles de réunions et des lieux de vie.
Elle prend ensuite pour compagnon Pierre Henri Martin (né le 13 février 1886 à Saint-Affrique (Aveyron), il est typographe et rédacteur au journal sous le pseudonyme d'Henri Japonet. En 1908, un rapport de police fait cependant état de dissentions entre lui et Libertad qu'il accuse de vivre au dépend du journal.
Après la mort de Libertad en novembre 1908, Armandine prend provisoirement la direction du journal mais se prononce pour une direction collégiale. Dans une lettre à Max Nettlau datée du 18 novembre 1908, elle exprime, avec son compagnon, le désir d'élargir le cercle des collaborateurs de l'anarchie, elle estime que les individualistes ne s'intéressent par assez au combat pour la réduction du temps de travail et au syndicalisme révolutionnaire. En décembre 1908, elle passe la direction du journal à Jeanne Morand. Elle se marie le 19 octobre 1909, avec Pierre Henri Martin, qui reconnaîtra l'enfant nommé Diamant (mais sous les prénons d'Albert, Germain).
En 1909, elle rédigera encore, pour le groupe anarchiste italien de Paris, un manifeste anti-électoraliste "Le criminel" destiné à être diffusé en Italie au moment des élections.
Elle était alors domiciliée au 6 rue Féval à Paris, et avait repris sa profession de tailleuse. Au printemps 1912, la maison du couple est perquisitionnée dans le cadre de la traque de la bande à Bonnot. Ils vivaient alors rue Guénégaud avec trois enfants, et fréquentaient encore les meetings anarchistes mais se prononçaient pour le communisme libertaire.
Le 4 septembre 1913, n'étant plus considérés comme dangereux, ils seront retirés du carnet B, fichier des antimiltaristes. Toujours en contact avec sa sœur Anna. En 1958, cette dernière viendra s'installera chez elle à Colombes (Hauts-de-Seine) jusqu'à sa mort en novembre 1960. Armandine lui survivra de 8 ans.
In le n° 189 de l'anarchie du 19 novembre 1908 (suite à la mort de Libertad) :"Si l'anarchie a eu besoin de Libertad pour naître et vivre à ses débuts, nous pouvons espérer qu'avec ceux qui font le travail de composition et d'impresssion du journal et l'apport intellectuel des amis qui se sont toujours intéressés à l'anarchie, le travail vaudra d'autant plus qu'il sera assuré non par un seul, mais par tous ceux qui s'y intéressent. L'expérience se fera d'un travail actif sans directeur ou délègué." et effectivement le journal ne sera interrompu qu'à la déclaration de guerre, le dernier numéro paraissant le 30 juillet 1914.
En-tête du journal
En novembre 1928, à Paris, sortie du premier numéro du journal "l'ennemi du peuple esclave" qui modifiera son titre en "l'ennemi du peuple" Organe mensuel de désintoxication sociale. Publication de Louis Louvet, qui paraît comme supplément à "l'anarchie". Trois numéros sortiront jusqu'en janvier 1929.