Carte postale antimilitariste du journal "Le Semeur" Les armements ne donnent pas la sécurité
Ephéméride Anarchiste
18 septembre
Le 18 septembre 1857,
naissance de François JUILLET, à Montceau-les-Mines (Saône-et-Loire).
Militant syndicaliste et anarchiste, membre de "La Bande Noire" de Montceau.
Ouvrier mineur, militant syndicaliste, il est le fondateur de la Chambre syndicale de Saint Vallier (Commune voisine de Montceau), créée le 29 mai 1882. Impliqué dans "l'affaire de la Bande Noire de Montceau-les-Mines" société secrète regroupant des mineurs anarchistes et révolutionnaires déterminés à s'opposer au climat d'oppression politique et religieuse imposé à la région par le gérant de la Société minière de Blanzy. "La Bande Noire" ayant commis divers attentats contre des édifices religieux au mois d'août 1882, revendiqués dans le journal "Le Révolté". La répression ne se fera pas attendre, François Juillet fait partie des vingt trois inculpés poursuivis à partir du 18 octobre 1882 devant la Cour d’assises de Saône-et-Loire, à Châlons-sur-Saône, et à Riom, le 14 décembre 1882. François Juillet écope de deux ans de prison et sera libéré le 22 décembre 1883.
Il se déplace ensuite beaucoup, on suit sa trace dans le Doubs en 1887, puis à Terrenoire, dans la Loire. Il est de retour dans la région de Montceau en 1890-92, puis va ensuite à Rive-de-Gier (Loire) et entre à la Cie générale des verreries du Rhône et de la Loire où il prend part aux actions revendicatives dans ce secteur. Condamné à plusieurs reprises, il était toujours sujet à une surveillance policière, ce qui ne l'empêchait pas de continuer à fréquenter les anarchistes de la vallée du Gier et de faire de la propagande. Il reprendra ensuite son premier métier de mineur dans le bassin houiller de Brassac (Haute-Loire). Puis on perd sa trace.
Le 18 septembre 1896,
naissance de Lucien CHARBONNEAU, à Paris.
Militant anarcho-syndicaliste.
Ouvrier plombier et militant syndicaliste, il est élu le 5 septembre 1921 membre du Conseil du Syndicat général des plombiers couvreurs. Il devient, quelques mois plus tard, en janvier 1922 (après la scission syndicale), secrétaire du syndicat unitaire des couvreurs plombiers de Paris et est délégué à St-Etienne lors du premier congrès de la nouvelle CGTU, en juin 1922. L'année suivante, il devient secrétaire du Syndicat Unique du Bâtiment (S.U.B), et entre en juillet à la commission exécutive du Comité de Défense Syndicaliste, créé par Pierre Besnard. Lors du 9ème congrès de la Fédération du Bâtiment de la CGTU, en juillet 1923, il dépose une motion (qui sera adoptée à la presque unanimité), pour faire barrage aux ambitions du Parti Communiste sur le syndicat.
En 1924, il participe à la campagne de défense des révolutionnaires emprisonnés en Russie, et assure "officiellement" la gérance du journal espagnol publié en France "Liberion" (rebaptisé "Iberion" après l'interdiction ministérielle de mars 1924), dirigé par l'espagnol Liberto Callejas et financé par les expropriations du groupe "Los Solidarios". Durant la dictature de Primo de Rivera en Espagne, Lucien Charbonneau sert de boîte aux lettres aux militants de la CNT espagnole en exil.
Il prend part à la création de la CGT-SR de Pierre Besnard, mais après quelques mois, il se prononce pour un retour à la CGT. En août 1927, l'assemblée générale du SUB vote son maintien au sein de la CGT-SR. En 1929, il était trésorier du "Groupe des Amis de l'Encyclopédie Anarchiste" de Sébastien Faure. Il sera également de 1930 à 1936 environ, le trésorier du "Comité de Défense Sociale" dont Auguste Huet était le secrétaire. Il collaborait alors au "Libertaire". Après avoir épousé Anne-Marie Guillou en 1922, il se remaria le 20 septembre 1941 avec Lucienne Dauly à Paris. Après-guerre (dans les années 50), il soutient le journal de Louis Louvet "Contre Courant". Dans les années 70, il était membre de la CNT française et recevait le journal "Le Réfractaire" de May Picqueray, à Villeparisis (Seine-et-Marne) où il s'était installé. Il y décédera le 1er février 1984.
Pierre-Valentin Berthier, en 2001 à Paris
(photo empruntée au blog "Alexandre Jacob, l'honnête cambrioleur")
Le 18 septembre 1911,
naissance de Pierre -Valentin BERTHIER à Issoudun (Indre)
Militant pacifiste et anarchiste individualiste, poète, journaliste et écrivain.
Il passe deux ans et demi à "l'École primaire supérieure" mais est contraint de la quitter pour raison disciplinaire, avant d'avoir obtenu son Brevet. De 1926 à 1936, il travaille comme artisan mégissier (apprêteur de cuirs et peaux), dans l'atelier familial. Pacifiste et antimilitariste, il fonde en 1932 à Issoudun une section des "Combattants de la Paix". Il est poursuivi par la justice pour un article publié dans "Le Semeur de Normandie". Peu après, il est arrêté pour insoumission mais, malade, il est relâché. Il collaborera à un certain nombre de journaux pacifistes et libertaires: "La Patrie Humaine", journal dirigé par Victor Méric, "La Clameur", organe mensuel de l'Union des intellectuels pacifistes , "Le Contre Poison", organe mensuel d'éducation sociale, "Pour la Paix" ou encore "La Conquête du Pain", lancé en 1934 par Fernand Planche et dirigé par Bidault.
A partir de 1936 et jusqu'en 1951, il travaille comme journaliste localier pour le quotidien de Châteauroux (Indre). Pendant la guerre d'Espagne, il organise à Issoudun un meeting de soutien à la CNT - FAI avec Aristide Lapeyre comme orateur. Durant la guerre et l'occupation allemande, il suspend son militantisme, mais reste en contact avec certains compagnons comme Fernand Planche, Gérard de Lacaze-Duthiers, Alexandre Marius Jacob et Louis Briselance. Licencié en septembre 1951, par les communistes, du journal dans lequel il travaillait, il retrouve dès décembre 1951, grâce à Louis Louvet, un emploi de correcteur dans une imprimerie. Membre du syndicat des journalistes (autonomes) après la guerre, il sera admis au syndicat des correcteurs de Paris en 1953. En 1956 il sera durant 4 mois correcteur à l'ONU à Genève, puis deviendra correcteur pour "Le Monde" avant de prendre sa retraite en 1976.
A l'automne 1952, il fut, avec d'autres compagnons, membre fondateur du groupe anarchiste de libre discussion "Le Centre de recherches philosociales" qui organisait chaque samedi à Paris des débats à la salle des Sociétés savantes. Après guerre, il collabore à un nombre important de journaux et revues libertaires ou pacifistes, comme "CQFD" et "Contre-Courant" de Louis Louvet. Avec Charles-Auguste Bontemps, et devient l'un des plus proches collaborateurs de Louis Lecoin, participant à la revue "Défense de l'Homme" puis à "Liberté". Il écrit également dans "Le Monde Libertaire" dès 1954, dans "L'Unique" d'E. Armand, dans le journal "Espoir" de la CNT en exil, dans "L'Union Pacifiste" où il prône le désarmement unilatéral, dans "Le Réfractaire" de May Piqueray, dans "Le Libertaire" du Havre, etc.
Après avoir publié quelques plaquettes de poésie et de nouvelles, ses premiers romans paraissent dans les années 1950 : "Sitting Bull" (1952), "Mademoiselle Dictateur" (1956), "L'enfant des ombres"(1957), "On a tué M. Système"(1957), "La cité dans le tunnel" (2003).
Pierre-Valentin Berthier est également l'auteur de plusieurs biographies : Gaston Couté, Fernand Planche, Mauricius, et d'essais avec J. P. Colignon sur les particularités de la langue française, sur la laïcité égarée, etc.
Il est décédé à Paris, le 6 mai 2012.
"Pour le désarmement comme pour l'abolition de l'esclavage, il faut selon nous qu'un grand pays commence, qu'il donne l'exemple unilatéralement. Telle est l'idée directrice du pacifisme intégral et libertaire." extrait de la brochure de "La Question Sociale" publiée par les éditions de l'En Dehors en 2006.
Annonce du meeting des anti-patriotes, dans le journal "La Révolte" n° 1 du 17 septembre 1887
Le 18 septembre 1887, salle Favié à Paris, s'est déroulé un grand meeting contre la guerre sous l'égide de la Ligue des Anti-patriotes et des Groupes Cosmopolites Révolutionnaires. Plus de 3000 personnes se sont pressées dans cette salle pour écouter les orateurs. Voici un extrait du compte-rendu publié dans le n° 2 de "La Révolte": "Point de bureau les orateurs s'inscrivent sur une feuille de papier et prennent la parole à leur tour au milieu du plus grand calme. Un membre de la Ligue des Anti-patriotes donne lecture d'adresses et de lettres des groupes de Bessèges, Toulon, La Seyne, St-Etienne, La Ricamarie, Le Chambon, Vienne, Calais, etc., qui s'associent de coeur à la manifestation des travailleurs parisiens. Puis les discours commencent. Tous les orateurs appartenant aux groupes anarchistes, à la Ligue des Anti-patriotes, aux groupes cosmopolites, se prononcent contre la participation des travailleurs à une guerre internationale. Tous montrent sous tous ses aspects la nécessité de la seule guerre qui puisse intéresser les ouvriers : la guerre contre le patron, l'affameur; contre le fonctionnaire, l'oppresseur. Et pendant plus de trois heures, nous avons entendu les travailleurs applaudir les idées de révolution, de solidarité internationale, de cosmopolitisme."
En-tête du premier numéro du 18 septembre 1910
Le 18 septembre 1910, à Liège (Belgique), sortie du premier numéro du journal "L'Emancipateur" Organe communiste - anarchiste - révolutionnaire. Le rédacteur administrateur responsable du journal est François Requilez. Le journal sera édité à partir du numéro 24 par le groupe "Les chercheurs de Vérité".
Cinquante deux numéros paraîtront jusqu'en mars 1913. Le journal sera remplacé à partir de cette date et jusqu'en juillet 1913 par "L'action anarchiste". I'Emancipateur reparaîtra en mars 1914 pour une nouvelle série de douze numéros, jusqu'au 2 août 1914.
Epigraphe : "Nous voulons instaurer un milieu social qui assure à chaque individu toute la somme de bonheur adéquate au développement progressif de l'humanité". Dix numéros numérisés ici. A noter qu'un journal portant ce titre a été publié en 1906 dans la colonie libertaire à Stockel-bois.
Le 18 septembre 2001, en Italie, les autorités italiennes organisent un vaste coup de filet dans les milieux anarchistes de différentes villes de la péninsule, dans le but de retrouver les activistes d'une hypothétique organisation anarchiste insurrectionnelle. Bilan : une centaine de perquisitions, soixante personnes mises en examen, dix-sept inculpations pour "association subversive". En fait, de nombreuses personnes soupçonnées par la police étaient investies dans le soutien aux prisonniers grecs et espagnols.
Cette rafle intervient deux jours après que le Centre Pinelli de Gênes, qui servit de base logistique aux anarchistes contre le G8, avait été dévasté par un incendie provoqué par un cocktail Molotov.